Bonjour,
J'apporte ma petite contribution en tant que nouvelle mademoizelle (bien que je suive le site depuis déjà quelques mois). Je voulais simplement remercier
BleuKobalt pour son article car je suis en phase de devenir végétalienne depuis
.
Ca fait plusieurs années déjà que la question me taraude, et allez savoir pourquoi, je n'avais même pas pris la peine de modérer ma consommation de chair animale (chez moi c'est un peu tout ou rien). En gros j'ai essayé le végétarisme il y a un moment, tout d'un coup, puis j'ai abandonné. L'article de
BleuKobalt a réveillé toutes ces revendications auxquelles je crois fort mais que j’enfouissais bien profondément dans les zones d'ombre de mon cerveau histoire de pouvoir me bafrer au macdo sans culpabiliser. Je suis très fière de me remettre dans le sujet, car c'est pour moi aussi un acte militant.
Si je bascule vers ce que certains peuvent considérer comme un "extrême" alors que je pourrais très bien "manger un bon steak bio de chez le boucher une fois par semaine" comme me l'a fait remarqué une de mes amies, c'est qu'au delà de l'intérêt écologique, sanitaire et solidaire du végétarisme, je trouve une cohésion avec des réflexions plus spirituelle à propos de la mort des animaux. Mis à part la souffrance qu'on inflige aux animaux, argument qui me touche mais ne motive pas ma décision, j'ai réalisé à travers cet article qui m'a vraiment interpellée que les hommes se permettaient d’
ôter la vie. Je trouve que cette idée tellement banalisée est terrifiante. En me renseignant je me suis reconnue dans le terme d'antispeciste car je suis guidée par cette idée de respect de l'équilibre de la nature. Je vais peut être paraître barrée (surtout de ne pas y avoir songé plus tôt), mais depuis que j'ai eu ce déclic, je prends les araignées (dont j'avais vraiment peur avant) dans la main pour les remettre dans le jardin. C'est comme si ma conscience s'était éclairée, je vois même les insectes avec une autre dimension, en tant qu'êtres vivants dont je souhait respecter l'existence. C'est une idée qui m'était totalement étrangère il y a encore un mois. Toutefois, je pense que tout est une question de nuance. On ne peut pas s'interdire de vivre par militantisme ou croyances. Ne pas manger de végétaux ce n'est pas possible. Ne pas écraser un moustique qui veut littéralement ta peau, il ne faut pas pousser.
Je me tourne donc de façon plus modérée que lors de ma première expérience (plus par effet de mode que par une réelle prise de conscience d'ailleurs) vers un régime végétarien à l'extérieur et un régime semi-végétalien à la maison. Etant intolérante au lactose, j'en profite pour faire du bien à mon organisme et arrêter de l'encrasser avec les produits laitiers qui me rendent malade que j'avais à moindre dose réintégrés dans mon alimentation depuis quelques années. Je conserve cependant les oeufs en prenant désormais le soin de les choisir le plus sains possible et chez un producteur bio, ainsi que le beurre. Pour l'instant je suis en phase mixte. Je ne suis pas chez moi et je ne peux pas imposer mon végétarisme à ma famille sans l'avoir apprivoisé moi même. Je mange donc de la chair animale tous les deux ou trois jours à raison d'une petite dose une fois max par jour. Je pense que ce sera plus facile pour moi de commencer petit à petit, en me familiarisant avec de nouveaux produits à mon rythme.
Voilà, un long monologue pour dire que je suis plus motivée que jamais. J'ai l'impression d'être une nouvelle personne, de faire un choix qui me correspond et m'ouvre de nouveaux horizons. Merci mille fois donc, à
BleuKobalt et à Madmoizelle, qui soulève toujours de nombreux sujets sensibles et grâce à qui j'en apprends tous les jours.