M
Membre supprimé 132047
Guest
Je vais paraître réac mais bon...
Déjà je suis dérangée par l'idée que l'université française se doit d'être "plus attractive sur le marché du travail, être un pôle de l'enseignement mondial, blabla". Ça ressemble beaucoup a du jargon d'entreprise. Sans vouloir entrer dans le discours de l'extrême gauche estudiantine, j'ai envie de croire que la fac n'est pas juste un tremplin pour avoir un boulot qui paye bien, et qu'il ne faudrait pas penser en terme de compétitivité (merci le classement de Shangaï) mais plutôt en terme de savoir. L'étudiant (qu'il soit français ou autre d'ailleurs) n'est pas un salarié... On est à la fac pour apprendre, pour s'enrichir intellectuellement, pas juste pour avoir un boulot confortable qui dans dix ans garantira le pavillon avec les deux gosses et le chien.
En ce qui concerne cette histoire d'anglais, je ne pense franchement pas que cela soit la solution. Déjà, ce serait peut-être mieux de faire un effort sur l'enseignement du français, parce que c'est de pire en pire. Ensuite, je ne suis pas sure qu'imposer des cours en anglais puisse créer de la dynamique (puis j'ai beaucoup de mal a imaginer mes profs parler anglais...) Les étudiants étrangers ne seront pas forcément plus attirés, et les étudiants français ne seront pas plus performants en anglais. Puis merde à la fin: oui, j'estime que le français est en danger. On a plein de mots anglais partout, pour quasiment tout: informatique, vêtements, produits de beauté, médicaments, même la nourriture... Ce n'est pas du progrès. Je parle anglais quasi-couramment ( j'ai appris en lisant, seule, et en parlant a des anglais rencontrés ici ou là), et pourtant, je n'ai aucune envie de le voir progressivement envahir l'enseignement, après la tv, la musique, bref...
La mondialisation, c'est cool. Le mélange, c'est cool. Mais le nivellement progressif des cultures, c'est une aberration. Le français est à sauvegarder, et surtout à l'université, qui est par excellence le lieu ou la langue est la mieux et la plus pratiquée.
Et puis, de tous les étudiants étrangers que j'ai pu voir, beaucoup étaient très heureux d'avoir leur cours en français, justement parce qu'ils étaient en France. C'était d'ailleurs hallucinant de voir le niveau de français de certains. Je sais pas, je me dis que si un jour je vais en Espagne ou en Italie, ca m'emmerderait un peu d'avoir des cours en Anglais. Je ferais l'effort d'apprendre un peu d'Italien ou d'Espagnol histoire de suivre les cours (et pouvoir draguer un latin dans un bar). J'aurais pas besoin de l'anglais, ni envie de le pratiquer de cette manière, comme une espèce de langue fourre-tout.
Déjà je suis dérangée par l'idée que l'université française se doit d'être "plus attractive sur le marché du travail, être un pôle de l'enseignement mondial, blabla". Ça ressemble beaucoup a du jargon d'entreprise. Sans vouloir entrer dans le discours de l'extrême gauche estudiantine, j'ai envie de croire que la fac n'est pas juste un tremplin pour avoir un boulot qui paye bien, et qu'il ne faudrait pas penser en terme de compétitivité (merci le classement de Shangaï) mais plutôt en terme de savoir. L'étudiant (qu'il soit français ou autre d'ailleurs) n'est pas un salarié... On est à la fac pour apprendre, pour s'enrichir intellectuellement, pas juste pour avoir un boulot confortable qui dans dix ans garantira le pavillon avec les deux gosses et le chien.
En ce qui concerne cette histoire d'anglais, je ne pense franchement pas que cela soit la solution. Déjà, ce serait peut-être mieux de faire un effort sur l'enseignement du français, parce que c'est de pire en pire. Ensuite, je ne suis pas sure qu'imposer des cours en anglais puisse créer de la dynamique (puis j'ai beaucoup de mal a imaginer mes profs parler anglais...) Les étudiants étrangers ne seront pas forcément plus attirés, et les étudiants français ne seront pas plus performants en anglais. Puis merde à la fin: oui, j'estime que le français est en danger. On a plein de mots anglais partout, pour quasiment tout: informatique, vêtements, produits de beauté, médicaments, même la nourriture... Ce n'est pas du progrès. Je parle anglais quasi-couramment ( j'ai appris en lisant, seule, et en parlant a des anglais rencontrés ici ou là), et pourtant, je n'ai aucune envie de le voir progressivement envahir l'enseignement, après la tv, la musique, bref...
La mondialisation, c'est cool. Le mélange, c'est cool. Mais le nivellement progressif des cultures, c'est une aberration. Le français est à sauvegarder, et surtout à l'université, qui est par excellence le lieu ou la langue est la mieux et la plus pratiquée.
Et puis, de tous les étudiants étrangers que j'ai pu voir, beaucoup étaient très heureux d'avoir leur cours en français, justement parce qu'ils étaient en France. C'était d'ailleurs hallucinant de voir le niveau de français de certains. Je sais pas, je me dis que si un jour je vais en Espagne ou en Italie, ca m'emmerderait un peu d'avoir des cours en Anglais. Je ferais l'effort d'apprendre un peu d'Italien ou d'Espagnol histoire de suivre les cours (et pouvoir draguer un latin dans un bar). J'aurais pas besoin de l'anglais, ni envie de le pratiquer de cette manière, comme une espèce de langue fourre-tout.
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