A
AnonymousUser
Guest
Voilà.
Je n'ai pas le droit d'interdire à quelqu'un de faire quelque chose juste parce que ça me choque. Je n'ai pas le droit de faire interdire la burqa en France parce que croiser dans la rue une femme voilée fait écho, en moi, à des choses désagréables (exemples pour la burqa : femme dégradée, femme emprisonnée, femme victime, "voiler une femme c'est voiler la vie", autre).
Qu'est-ce que j'en sais moi si derrière sa burqa la nana elle ne se sent pas protégée ?
Qu'est-ce que j'en sais moi si ce n'est pas fichtrement agréable de se balader dans la rue abritée derrière cet élément ?
Qu'est-ce que j'en sais moi si ça ne donne pas un sentiment de liberté d'évoluer le visage couvert ?
Qu'est-ce que j'en sais moi si ces femmes ne se baladent pas le sourire jusqu'aux oreilles derrière leur voile ?
Qu'est-ce que j'en sais moi si porter la burqa ne peut pas être un choix, motivé par des raisons personnelles, culturelles, religieuses, identitaires ?
J'ai lu des femmes voilées, dans la presse, des universitaires, dire que le voile était un passeport pour leur liberté. Certaines ont su se le réapproprier.
Ce sont à ces femmes de décider si oui ou non elles se sentent lésées, domestiquées, tyranisées par la burqa. Pas à nous, femmes occidentales catholiques, agnostiques ou athées (qui ne le vivons pas et qui n'avons pas reçu cet héritage). Nous n'avons pas à parler à leur place. Nous n'avons pas à choisir à leur place. A décider de ce qui est aliénant et de ce qui ne l'est pas.
Je rappelle comme madmoiZelle N que tous les signes religieux affichés sont interdits à l'école, et qu'il doit en aller de même de la burqa. Il me semblait que le débat dépassait cet état de fait.
Enfin, j'ai le droit de collaborer à ma propre oppression si ça me chante. C'est un de mes droits, une de mes libertés en tant qu'être humain. Tout comme j'ai le droit de lutter contre. Mon corps est à moi, tant que je n'impose pas aux autres de faire comme moi, personne n'a le droit de décider à ma place.
Voilà grossièrement mon point de vue du moment, même si les choses sont largement plus complexes et subtiles. _lilou_, je ne t'estime pas intolérante !
Nous sommes ici pour développer nos idées, les enrichir, les défendre, mais au final chacune a le droit de penser ce qu'elle veut. Comme toi je reste sur mon idée. Bon, nous n'avons pas le même point de vue, et je trouve que ce n'est pas grave. D'ailleurs qui ne me dit pas que dans cinq ans ma vision des choses sera radicalement différente et rejoindra la tienne ?
Peut-être qu'aujourd'hui je ne suis pas prête à entendre certaines choses que tu dis, peut-être que je ne suis pas prête à faire des concessions et à écouter certaines vérités présentes dans tes mots, à choisir dans ton discours ce qui serait intéressant pour faire évoluer ma pensée. Je trouve déjà ça chouette de pouvoir discuter de ça !
Je n'ai pas le droit d'interdire à quelqu'un de faire quelque chose juste parce que ça me choque. Je n'ai pas le droit de faire interdire la burqa en France parce que croiser dans la rue une femme voilée fait écho, en moi, à des choses désagréables (exemples pour la burqa : femme dégradée, femme emprisonnée, femme victime, "voiler une femme c'est voiler la vie", autre).
Qu'est-ce que j'en sais moi si derrière sa burqa la nana elle ne se sent pas protégée ?
Qu'est-ce que j'en sais moi si ce n'est pas fichtrement agréable de se balader dans la rue abritée derrière cet élément ?
Qu'est-ce que j'en sais moi si ça ne donne pas un sentiment de liberté d'évoluer le visage couvert ?
Qu'est-ce que j'en sais moi si ces femmes ne se baladent pas le sourire jusqu'aux oreilles derrière leur voile ?
Qu'est-ce que j'en sais moi si porter la burqa ne peut pas être un choix, motivé par des raisons personnelles, culturelles, religieuses, identitaires ?
J'ai lu des femmes voilées, dans la presse, des universitaires, dire que le voile était un passeport pour leur liberté. Certaines ont su se le réapproprier.
Ce sont à ces femmes de décider si oui ou non elles se sentent lésées, domestiquées, tyranisées par la burqa. Pas à nous, femmes occidentales catholiques, agnostiques ou athées (qui ne le vivons pas et qui n'avons pas reçu cet héritage). Nous n'avons pas à parler à leur place. Nous n'avons pas à choisir à leur place. A décider de ce qui est aliénant et de ce qui ne l'est pas.
Je rappelle comme madmoiZelle N que tous les signes religieux affichés sont interdits à l'école, et qu'il doit en aller de même de la burqa. Il me semblait que le débat dépassait cet état de fait.
Enfin, j'ai le droit de collaborer à ma propre oppression si ça me chante. C'est un de mes droits, une de mes libertés en tant qu'être humain. Tout comme j'ai le droit de lutter contre. Mon corps est à moi, tant que je n'impose pas aux autres de faire comme moi, personne n'a le droit de décider à ma place.
Voilà grossièrement mon point de vue du moment, même si les choses sont largement plus complexes et subtiles. _lilou_, je ne t'estime pas intolérante !
Nous sommes ici pour développer nos idées, les enrichir, les défendre, mais au final chacune a le droit de penser ce qu'elle veut. Comme toi je reste sur mon idée. Bon, nous n'avons pas le même point de vue, et je trouve que ce n'est pas grave. D'ailleurs qui ne me dit pas que dans cinq ans ma vision des choses sera radicalement différente et rejoindra la tienne ?
Peut-être qu'aujourd'hui je ne suis pas prête à entendre certaines choses que tu dis, peut-être que je ne suis pas prête à faire des concessions et à écouter certaines vérités présentes dans tes mots, à choisir dans ton discours ce qui serait intéressant pour faire évoluer ma pensée. Je trouve déjà ça chouette de pouvoir discuter de ça !