Y'a rien à pardonner, tu as tout MERVEILLEUSEMENT BIEN DIT (mieux que moi avec mes 4 h de sommeil et mes deux litres de red bull immonde) . Juste merci, d'avoir pris le temps comme tous les autres de commenter cet article et de faire avancer le débat. C'est le but de ce court article de vulgarisation, amener les historiens y'en a sur mad mais ils sont cachés les coquinous), amateurs et curieux à échanger avec une précision que je n'ai pas utilisée pour justement ratisser large.Au vu des commentaires, je pense qu'il faut aussi considérer la société de l'époque. D'un point de vue historique, l'Eglise est un des cadres principaux de la société médiévale et l'histoire de Galilée, il faut le rappeler, intervient à un moment de grave crise (on est quelque années après les réformes luthériennes et calvinistes, qui sont un danger pour elle).
En tant qu'historienne je ne défend pas l'Eglise, mais je ne l'accuse pas non plus (c'est la difficulté du métier, certes), il faut simplement observer les faits. On est en Occident dans une société profondément chrétienne où le trône et l'autel sont intimement lié donc le but de l'Eglise, surtout à l'époque, est de conserver son influence contre les libertés de plus en plus nombreuses qu'on pris les grands princes. Donc oui, il y a l'Inquisition mais derrière on a tout un contexte et il faut aussi savoir qu'elle n'est pas que le fait des ecclésiastiques puisque les grands princes vont s'en arroger le contrôle par la suite, parce qu'il y a aussi des revendications/des enjeux politiques, et il faut savoir en plus que la justice ecclésiastique de l'époque est bien moins cruelle que la justice laïque.
Il faut aussi prendre en compte que ce sont les inquisiteurs en tant qu'individus et pas en tant que simples exécutants des ordres qui prenaient pas mal de libertés sur ce qu'on leur demandait de faire, d'ailleurs le Pape n'a eut de cesse par la suite de vouloir renforcer le contrôle sur eux pour éviter qu'ils fassent n'importe quoi parce que trop de violence, même à l'époque, c'est contre-productif (certains ont été révoqués ou même punis). D'ailleurs les manuels d'inquisiteurs prêchent en général une certaine modération sur les jugements et peines (qui ne sont pas toujours appliqué en plus de ça). Quand au nombre, il me semble que concernant l'Inquisition française, d'après les chiffres qu'on a (et c'est pas toujours facile parce que les sources sont délicates à exploiter) a fait moins de morts que la Terreur, et les peines de bûchers restaient exceptionnelles (c'est sous les Lumières que cette image de multiples bûchers s'est développée d'ailleurs de ce que je me souviens). Quand à la torture, elle a certes existé et été utilisée mais globalement, les inquisiteurs sont conscients de son inutilité pour obtenir des aveux véridiques.
Donc certes, l'Eglise n'est pas exempte de tout crime, mais ce serait une erreur de la voir comme une sorte de grande institution maléfique, c'est simplement un acteur de l'époque qui comme les autres se bat pour le pouvoir. En terme de crimes, les siens ne sont pas meilleurs ou pires que ceux de l'Empire romain ou de toute autre forme de structure politique/religieuse à travers l'histoire.
(Pardon pour ce pavé mais c'est le genre de sujet qui me passionne)
Tu as proposé une belle analyse, merci pour ça
LOVE.