J'ai connu plusieurs décès dans ma vie. Le premier fut celui de mon grand père, d'un cancer, en 2006 j'avais 14ans, il m'a beaucoup attristé et je pense encore souvent à lui avec le sourire, c'était un papi vraiment drôle et extrêmement gentil.
En octobre 2014, il y a un an environ, mon beau père est décédé d'une crise cardiaque, il avait 46ans (cela faisait 18ans que je vivais avec lui). Le plus dur dans cet évènement c'est que j'ai tout vécu. C'est arrivé dans la nuit, j'ai entendu ma mère crier de terreur, mon sang s'est glacé et pendant 1minutes je suis restée paralysé dans mon lit. Je me suis levée, et j'ai rejoins ma mère dans sa chambre, j'ai vu le corps, et j'ai montré à ma mère comment faire un massage cardiaque avant l'arrivé des secours (qui m'a paru une éternité). J'ai mis du temps à réaliser et à vraiment pleurer, j'intériorise beaucoup alors mon corps s'est mit à réagir de lui même. Une semaine après, je suis retournée au travail (je travaillais dans la même entreprise que mon beau père en alternance), et j'ai commencé à faire des crises d'angoisses et à ressentir les même symptômes que l'on peut ressentir avant un arrêt. J'étais tout simplement sous le choc, le choc d'avoir vu la mort et de ne plus savoir où aller, avoir peur de l'avenir. Un mois plus tard nous avons appris le décès de son frère (mon oncle par alliance donc) qui est parti de la même manière que mon beau père. Toutes les images, les cris sont revenus me hanter. Durant cette année je suis allée chez le médecin tous les mois, à chaque fois à cause d'un symptôme lié au stress. J'étais très fatigué physiquement et mentalement. J'ai pleurer un nombre incalculable de fois, et fais plusieurs insomnies. J'ai vu ma mère s'écrouler, sans que je ne puisse rien faire. Mon petit frère (le fils de mon beau père) bien heureusement est resté fort et a pu épauler ma mère au quotidien. Tout le monde réagit différemment lors d'un décès. Il m'arrive d'avoir encore des crises d'angoisses, des sauts d'humeur ou autres symptômes encore aujourd'hui, j'essaye de mieux les gérer parce que je sais d'où ils proviennent, mais je pense que désormais je vais devoir vivre avec toute ma vie. Beaucoup de proche m'ont trouvé très courageuse, car j'ai su plus ou moins encaisser tous les chocs et parce que j'ai réussi à ne pas sombrer. Le plus important c'est de continuer à vivre et ne pas rester là à se morfondre, c'est ce que toute ma famille a fait. J'ai appris beaucoup de chose sur moi et sur la vie en général, cette année, je pense que c'est ce qu'il faut retenir, la vie peut être mauvaise parfois, mais tu en tire toujours un enseignement qui t'aide à avancer. Dernière chose, il faut se forcer à parler quand vous n'allez pas bien, même si comme moi vous intériorisé tout. C'est pas facile quand on n'a pas l'habitude de le faire, j'ai encore beaucoup de mal aujourd'hui, mais c'est très important, ça soigne.
En octobre 2014, il y a un an environ, mon beau père est décédé d'une crise cardiaque, il avait 46ans (cela faisait 18ans que je vivais avec lui). Le plus dur dans cet évènement c'est que j'ai tout vécu. C'est arrivé dans la nuit, j'ai entendu ma mère crier de terreur, mon sang s'est glacé et pendant 1minutes je suis restée paralysé dans mon lit. Je me suis levée, et j'ai rejoins ma mère dans sa chambre, j'ai vu le corps, et j'ai montré à ma mère comment faire un massage cardiaque avant l'arrivé des secours (qui m'a paru une éternité). J'ai mis du temps à réaliser et à vraiment pleurer, j'intériorise beaucoup alors mon corps s'est mit à réagir de lui même. Une semaine après, je suis retournée au travail (je travaillais dans la même entreprise que mon beau père en alternance), et j'ai commencé à faire des crises d'angoisses et à ressentir les même symptômes que l'on peut ressentir avant un arrêt. J'étais tout simplement sous le choc, le choc d'avoir vu la mort et de ne plus savoir où aller, avoir peur de l'avenir. Un mois plus tard nous avons appris le décès de son frère (mon oncle par alliance donc) qui est parti de la même manière que mon beau père. Toutes les images, les cris sont revenus me hanter. Durant cette année je suis allée chez le médecin tous les mois, à chaque fois à cause d'un symptôme lié au stress. J'étais très fatigué physiquement et mentalement. J'ai pleurer un nombre incalculable de fois, et fais plusieurs insomnies. J'ai vu ma mère s'écrouler, sans que je ne puisse rien faire. Mon petit frère (le fils de mon beau père) bien heureusement est resté fort et a pu épauler ma mère au quotidien. Tout le monde réagit différemment lors d'un décès. Il m'arrive d'avoir encore des crises d'angoisses, des sauts d'humeur ou autres symptômes encore aujourd'hui, j'essaye de mieux les gérer parce que je sais d'où ils proviennent, mais je pense que désormais je vais devoir vivre avec toute ma vie. Beaucoup de proche m'ont trouvé très courageuse, car j'ai su plus ou moins encaisser tous les chocs et parce que j'ai réussi à ne pas sombrer. Le plus important c'est de continuer à vivre et ne pas rester là à se morfondre, c'est ce que toute ma famille a fait. J'ai appris beaucoup de chose sur moi et sur la vie en général, cette année, je pense que c'est ce qu'il faut retenir, la vie peut être mauvaise parfois, mais tu en tire toujours un enseignement qui t'aide à avancer. Dernière chose, il faut se forcer à parler quand vous n'allez pas bien, même si comme moi vous intériorisé tout. C'est pas facile quand on n'a pas l'habitude de le faire, j'ai encore beaucoup de mal aujourd'hui, mais c'est très important, ça soigne.