Et au chose: vous n'êtes pas les bienvenus. Dans quelques années pourquoi pas, mais là les parisiens qui font grimper les prix de l'immobilier déclenchent plus des mouvements de rejet que d'inclusion. Faut en être conscient avant d'arriver la fleur au fusil.
Je ne t'attribue pas de fait cette position mais je rebondis sur cette partie que j'ai déjà entendue (notamment par des tags en gare de Bordeaux sur les parisiens) mais je trouve ça fou de se dire qu'on est pas les bienvenus quelque part et puis, par qui en fait?
Les parisiens étant des français, bienvenus ou pas, ils sont chez eux partout en France (comme les gens qui n'y habitent pas mais sont bienvenus - encore une fois par qui? - à Paris). Notamment parce que la plupart des parisiens ne sont pas originaires de Paris, donc potentiellement quand ils partent de Paris ils peuvent aussi rentrer 'chez eux'.
Quand je rentre de Paris où je suis allée pour trouver un job pour le Sud dont je suis originaire et où je compte un jour vivre, je m'en fous un peu je crois d'être bienvenue ou pas: je suis chez moi au même titre qu'un Lillois qui viendrait s'y installer. Qu'on fasse grimper le prix de l'immobilier, j'entends bien, mais ce n'est pas propre aux Parisiens mais aux habitants de toutes les grandes villes où le pouvoir d'achat moyen est plus élevé que dans la zone où ils vont ensuite habiter. Et ce n'est même pas le cas de toutes les zones en fait (le Sud, par exemple, est déjà très cher).
Après, je ne me sens pas vraiment concernée par le cliché du rat des villes qui va à la campagne faire chier les gens qui y vivent (même si ça m'étonne que des gens habitués à ce que ça sente la pisse en été partout où ils marchent soient si sérieux à propos du fumiers), je trouve qu'on joue beaucoup à coups d'anecdotes qui confirment le cliché et je trouve ça très drôle mais je pense que la plupart des citadins qui s'installent en zone rurale ou quasi-rurale se font pas trop remarquer au-delà de ces faits divers. Bon et puis bien entendu il y a le cliché inverse du provincial qui vient à Paris (je ne sais pas trop pour les autres grandes villes) et qui est tout perdu, tout dépassé (ici aussi c'est drôle, et pour l'avoir été cette provincial, je m'y reconnais beaucoup).
Enfin, tout ça pour dire qu'il me paraît tout à fait normal qu'il y ait une phase d'adaptation dès lors qu'on change d'environnement de vie, qu'on parte pas avec un bac + 8 en [ville d'accueil] avant de déménager et qu'on cherche pas forcément en plus à ce qu'on se plie sans broncher aux règles de vie de la destination qui sont potentiellement discutables et pas immuables.
Par exemple, je suis parisienne depuis 6 ans, je suis retournée dans une région agricole dans laquelle j'ai longtemps vécu, j'ai fait une grosse rando où tous les chemins de rando étaient en fait occupés par des parcelles agricoles qui débordent volontairement (et des bois "privatisés" pour la chasse). Bah ouais, je gueule, pas parce que je suis parisienne mais parce que je trouve que c'est justement stupide comme pratique (et que ça devrait être contrôlé et interdit, même). Et que je sois parisienne ou pas, je vois pas en quoi le poids de mon opinion s'en verrait modifié par mon lieu d'habitation.