Globalement je trouve ça assez chouette de parler de ce phénomène de se rattacher à une figure rassurante en cas de crise, au point de fantasmer dessus (d'ailleurs Macron avait eu une petite hausse de popularité au début de la crise covid même en la gérant avec les pieds, vraisemblablement due au même phénomène de vouloir se rassurer en regardant vers notre "leader".
Par contre ce passage me fait beaucoup grincer des dents:
" Il s’agit aussi de garder une vigilance par rapport à la glorification de Volodymyr Zelensky, notamment quand on ignore tout de ses positions sur d’autres sujets.
« On parle des couilles de Zelensky, ça nous fait rire, ça nous rassure, mais c’est bien de rappeler qu’il est aussi l’héritier d’une culture pas super égalitariste », tient à souligner Élodie Jauneau."
Comme vous le soulignez, vous ne connaissez pas ses positions sur d'autres sujets, alors lui faire un procès d'intention sur le sexisme, pas en se basant sur des choses qu'il aurait dites ou faites, mais sur la culture dans laquelle il a grandi, ça craint un peu quand même non? D'autant qu'on peut rarement dire que "tel pays est plus sexiste que tel autre"; en général c'est plutôt "tel pays est plus sexiste que la France sur tel point, mais beaucoup moins sur tel autre" ou "le sexisme y prend une forme différente et comme on en a pas l'habitude, ça choque beaucoup plus" ou bien "il y a une montée de l'antiféminisme
en ce moment dans tel pays".
Quant à sa communication, je ne pense pas qu'il soit pertinent de se demander, même de façon rhétorique, si elle est sincère ou stratégique. Il prend un risque énorme pour sa sécurité personnelle en restant à Kyiv, et il ne le prend pas pour pouvoir continuer à diriger le pays (il pourrait théoriquement le faire depuis un autre endroit, à l'étranger, ou bien juste à Lviv où a déménagé l'ambassade de France pour se mettre à l'abri), il le prend parce que c'est crucial, pour la défense du pays, qu'il s'affiche avec calme dans les rues de Kyiv.
La défense de la capitale tient en grande partie à l'engagement des civil.e.s. Si le Président prend la fuite, ça veut dire, dans la tête des gens, que la ville est considérée comme perdue par son gouvernement, même si Zelensky est menacé
personnellement et pas juste en tant qu'habitant de Kyiv. Poutine a dit explicitement vouloir renverser le gouvernement, la proposition des États-Unis de l'exfiltrer était donc compréhensible.
Mais il n'y a pas que Trump qui se soit planqué par peur de sa propre population. Yanoukovitch, l'ancien président pro-russe qui a été renversé par la révolution de Maïdan, a pris la fuite pour la Russie quand la plupart de ses soutiens l'ont lâché et que les manifestant.e.s ont commencé à se diriger vers son palais. Il a été destitué par le Parlement car jugé "dans l'incapacité d'assurer ses fonctions": personne ne savait où il était alors que le pays était à deux doigts de la guerre civile. Si Zelensky prend la fuite, le risque est que Kyiv tombe et que les forces russes le destituent symboliquement de ses fonctions pour mettre un homme de paille à sa place, avec comme argument que c'est bien comme ça que Yanoukovitch a été renversé... (à part que celui-ci fuyait son propre peuple et pas une armée étrangère, une petite différence quand même). Continuer à diriger le pays depuis un autre endroit n'aurait pas rendu ce genre de manoeuvre légal, mais aurait quand même avantagé la propagande russe.
@Camility Jane J'avais jamais vu cette vidéo, j'avoue que j'étais pliée de rire en la regardant
Je comprends pas suffisamment les paroles pour proposer une traduction et j'ai pas pu en trouver une en ligne, mais de ce que je comprends: ça mélange des clichés sur l'Ukraine (ils récitent des noms de plats ukrainiens notamment, et parlent beaucoup de lard et d'alcool), et des codes des groupes de pop et des groupes à tendance nationaliste, le tout en twerkant sur des talons aiguilles. C'est un peu comme si un groupe français faisait un clip dans la même tenue, mais avec des bérets et des pulls à rayure au début du clip au lieu des tenues cosaques, en scandant sur des rythmes pompés sur maitre Gims "baguette, fromage, omelette"... en terminant par un "et on boit, on boit, on boit" avec "TCHIN" affiché en gros sur l'écran.
Un avant-goût de l'enfer 
