@hellopapiméquépasa
Je ne suis pas spécialiste du tout, donc je vais peut être dire des bêtises, mais de ce que j'ai compris :
- Pour l'instant, les couples de femmes et les femmes seules n'avaient pas le droit à la PMA en France contrairement à l'Espagne et à la Belgique. Du coup, les taux de réussites en France étaient inférieurs, notamment parce que si on se spécialise sur l'infertilité, on fait baisser mécaniquement les taux de réussite. En effet, plus la personne est fertile au départ, plus les taux de réussite sont importants.
Il y a d'ailleurs une forme d'économie de la PMA dans ces pays frontaliers, notamment en Espagne, où des cliniques proposent des services réservés aux personnes venant de l'étranger
- L'hôpital public français n'est pas toujours en capacité de répondre aux besoins en termes de personnels, équipement, formation, ce qui peut se traduire par des résultats moindres en moyennes que pour des cliniques privés ayant davantage de moyens
- En lien avec les moyens, les délais pour avoir accès à la PMA sont très long en France, en particulier dans les hôpitaux publics. Cela a pour conséquence de représenter une perte de chances : s'il faut 8 mois avant de commencer un protocole après le premier rendez-vous, cela donne rapidement plus de poids au facteur temps. Et dans les cas d'infertilité, la ménopose précoce par exemple est un motif régulier de consultation, et le temps est alors primordial. D'ailleurs, c'est parfois ce qui va expliquer que des personnes vont passer plus vite que d'autres. Cela peut créer un sentiment d'injustice pour les femmes lesbiennes ou célibataires jeunes et sans problème de fertilité, qui ne vont pas être considéré par les équipes comme des cas urgents.
- La loi bioéthique qui a ouvert la PMA à l'ensemble des femmes entre 18 et 43 ans comprenait d'autres mesures, qui n'ont pas toutes été adoptées, et qui auraient pu augmenter les taux de réussites de PMA.
Par exemple, le diagnostic pré-implantatoire aurait permis de faire diminuer le taux de fausses couches (puisqu'on ne transfère plus un embryon qui a des malformations qui vont entrainer un arrêt de la grossesse).