Cet article me fait pas mal réfléchir. Je suis incapable de sortir de chez moi sans être un minimum maquillée. Même assez simplement, je veux dire, un peu de poudre pour donner une meilleure mine, du khol et un peu de mascara.
Mais je ne pense pas faire tout ça à cause d'une possible influence du pouvoir de consommation ou de la société qui décrète qu'on doit être maquillée pour être déclarée présentable.
Si je me maquille, c'est parce que je n'ai vraiment pas confiance en moi, ni en mon physique, et que je le trouve plus présentable lorsque j'ai passé 10 petites minutes à tenter de me rendre plus jolie. Donc je fais ça pour moi. Pour les autres aussi, parceque je pense que c'est toujours agréable de penser que les gens puissent être contents de te trouver jolie. Mais très égoïstement je me maquille aussi parceque je suis persuadée d'avoir plus de chance d'être regardée et appréciée en l'étant qu'en ne l'étant pas. Je porte malheureusement beaucoup d'importance au regard des autres. Et le maquillage m'aide à me sentir acceptée d'un point de vue physique. Je ne sais absolument pas du tout si ce que je suis en train de dire est compréhensible, m'enfin.. Ce que je veux dire c'est que je ne pense pas me maquiller pour répondre à un diktat de la société en tant que telle. Mais plus pour répondre au diktat que je me suis imposée : ne pas paraitre trop moche. J'aimerais tellement gagner en confiance et finir par me foutre de ça : de la peur de ne pas être satisfaite par mon apparence et de ce que ça pourrait avoir comme conséquence sur le regard des autres envers moi. J'ai un gros problème de reconnaissance en fait. Bref, j'arrête, parceque j'ai l'impression d'être chez le psy là.
Aussi y'a vraiment un truc qui m'agace, c'est le regard que certaines personnes peuvent avoir sur les filles qui passent un peu, ou même beaucoup, de temps à se maquiller. Je trouve ça tellement dommage que le maquillage soit réduit à une soit-disant superficialité obligée. On peut très bien passer 20 minutes dans la salle de bain à se pomponner et lire Spinoza après. C'est dingue qu'une telle affirmation puisse encore paraitre inconcevable.
Au final, tout ça pour dire que je fais attention à mon apparence, pas tellement parceque j'en ai envie, mais surtout parceque j'en ai besoin, pour moi.