Bonjour,
Je suis nouvelle sur Mad (enfin, nouvelle en tant que Mad, avant j'étais juste une lectrice assidue), et je ne publie d'habitude pas. Mais là, ce témoignage m'a vraiment touchée, et vos commentaires m'ont vraiment fait réfléchir. Je n'en ai jamais vraiment parlé à personne parce que je ne savais pas comment en parler, quels mots utiliser, quelles explications donner, mais, en lisant vos commentaires, je me suis rendue compte que j'ai sans doute été victime d'un viol (même si le mot me fait peur). Ce n'était pas un viol comme la Mad du témoignage, pas direct, pas de coups, pas de cris. Il y a quelques années, j'étais avec un mec (j'étais mineure, pas lui, j'étais inexpérimentée, pas lui, et il avait l'ascendant sur moi), avec qui j'ai fait ma première fois quelques semaines auparavant (qui s'est très mal passée, il a été presque brutal, inattentif, égoïste...). J'avais, à chaque rapport, toujours aussi mal (je me remettais en question, persuadée que j'avais un problème, que la douleur allait passer, que je n'étais pas normale...). Du coup, un soir, ses avances devenant un peu trop appuyées malgré mon absence de réaction, j'ai refusé, prétextant être vraiment épuisée (ce qui n'était pas totalement faux d'ailleurs), et c'est passé, il a un peu grogné et basta. Le lendemain, j'avais un peu peur d'aller me coucher (il passait la semaine chez moi), parce que je savais que les avances allaient reprendre et je n'en avais pas envie. Ça n'a pas manqué, il a insisté lourdement, ses mains sont devenues carrément baladeuses, du coup je l'ai gentiment repoussé et ai, une fois de plus refusé. Au lieu de me demander s'il y avait un problème, il m'a juste dit "Oh non, tu m'as déjà fait le coup hier soir, ça va hein", il m'a retournée vers lui et a continué ce qu'il était en train de faire, sans tenir compte de mon refus. Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête, j'étais sans doute intimidée, peur d'être anormale, rejetée par la suite, je sais pas, j'étais peut-être trop jeune aussi, mais bref, je me suis laissée faire. J'ai serré les dents, attendu qu'il finisse ce qu'il avait à faire en regardant les minutes passer, et voilà. Les quelques jours qui ont suivi, malgré la douleur, je me suis laissé faire, parce que je me sentais "obligée". Sur le coup, je n'en ai pas pensé grand chose, juste que je devais avoir un problème, que de toute façon, "sortant" avec lui, j'avais comme un devoir de coucher avec lui. Quand j'y repense aujourd'hui, je me dis que j'aurais dû dire non, le mettre à la porte, le quitter. Je me sens un peu sale, sale d'avoir accepté, d'avoir juste serré les dents et de m'être laissée faire, même si c'était douloureux et désagréable, je me sens bête de ne pas avoir réagi, de ne pas m'être rendue compte que le problème venait de lui, pas de moi. Ceci dit, j'ai du mal à le considérer comme un viol, même si je sais que la plupart des viols arrivent dans les couples, et qu'un viol ce n'est pas forcément des cris et des coups, que ça peut être plus insidieux, dans ton lit, avec quelqu'un que tu pensais apprécier.
Je ne cherche pas votre pitié, je ne me compare pas à la Mad du témoignage ou à toutes celles qui ont été violées par des illustres inconnus. J'avais juste besoin d'en parler à quelqu'un. J'aimerais aussi savoir ce que vous en pensez, parce que ça me trotte dans la tête depuis plusieurs jours du coup, et que j'ai peur de me monter la tête toute seule.
Bref, c'est un peu long, désolée, mais j'espère que quelqu'un le lira.
Je suis nouvelle sur Mad (enfin, nouvelle en tant que Mad, avant j'étais juste une lectrice assidue), et je ne publie d'habitude pas. Mais là, ce témoignage m'a vraiment touchée, et vos commentaires m'ont vraiment fait réfléchir. Je n'en ai jamais vraiment parlé à personne parce que je ne savais pas comment en parler, quels mots utiliser, quelles explications donner, mais, en lisant vos commentaires, je me suis rendue compte que j'ai sans doute été victime d'un viol (même si le mot me fait peur). Ce n'était pas un viol comme la Mad du témoignage, pas direct, pas de coups, pas de cris. Il y a quelques années, j'étais avec un mec (j'étais mineure, pas lui, j'étais inexpérimentée, pas lui, et il avait l'ascendant sur moi), avec qui j'ai fait ma première fois quelques semaines auparavant (qui s'est très mal passée, il a été presque brutal, inattentif, égoïste...). J'avais, à chaque rapport, toujours aussi mal (je me remettais en question, persuadée que j'avais un problème, que la douleur allait passer, que je n'étais pas normale...). Du coup, un soir, ses avances devenant un peu trop appuyées malgré mon absence de réaction, j'ai refusé, prétextant être vraiment épuisée (ce qui n'était pas totalement faux d'ailleurs), et c'est passé, il a un peu grogné et basta. Le lendemain, j'avais un peu peur d'aller me coucher (il passait la semaine chez moi), parce que je savais que les avances allaient reprendre et je n'en avais pas envie. Ça n'a pas manqué, il a insisté lourdement, ses mains sont devenues carrément baladeuses, du coup je l'ai gentiment repoussé et ai, une fois de plus refusé. Au lieu de me demander s'il y avait un problème, il m'a juste dit "Oh non, tu m'as déjà fait le coup hier soir, ça va hein", il m'a retournée vers lui et a continué ce qu'il était en train de faire, sans tenir compte de mon refus. Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête, j'étais sans doute intimidée, peur d'être anormale, rejetée par la suite, je sais pas, j'étais peut-être trop jeune aussi, mais bref, je me suis laissée faire. J'ai serré les dents, attendu qu'il finisse ce qu'il avait à faire en regardant les minutes passer, et voilà. Les quelques jours qui ont suivi, malgré la douleur, je me suis laissé faire, parce que je me sentais "obligée". Sur le coup, je n'en ai pas pensé grand chose, juste que je devais avoir un problème, que de toute façon, "sortant" avec lui, j'avais comme un devoir de coucher avec lui. Quand j'y repense aujourd'hui, je me dis que j'aurais dû dire non, le mettre à la porte, le quitter. Je me sens un peu sale, sale d'avoir accepté, d'avoir juste serré les dents et de m'être laissée faire, même si c'était douloureux et désagréable, je me sens bête de ne pas avoir réagi, de ne pas m'être rendue compte que le problème venait de lui, pas de moi. Ceci dit, j'ai du mal à le considérer comme un viol, même si je sais que la plupart des viols arrivent dans les couples, et qu'un viol ce n'est pas forcément des cris et des coups, que ça peut être plus insidieux, dans ton lit, avec quelqu'un que tu pensais apprécier.
Je ne cherche pas votre pitié, je ne me compare pas à la Mad du témoignage ou à toutes celles qui ont été violées par des illustres inconnus. J'avais juste besoin d'en parler à quelqu'un. J'aimerais aussi savoir ce que vous en pensez, parce que ça me trotte dans la tête depuis plusieurs jours du coup, et que j'ai peur de me monter la tête toute seule.
Bref, c'est un peu long, désolée, mais j'espère que quelqu'un le lira.