Ben c'est pas l'égalité entre les femmes et les hommes, tout simplement?
Bah oui mais ça ne dit pas du coup quel est "le" courant féministe pouvant être le seul à se dire féministe.
Cette position, elle ne dit par exemple rien concernant l'opposition essentialisme vs constructivisme, mais aussi je trouve qu'elle dit peu, en dehors de cette position de principe, concernant le féminisme pop, le féminisme pro-sexe, le féminisme socialiste, le féminisme matérialiste, les féminismes religieux, le féminisme radical, le féminisme libéral, le féminisme abolitionniste, etc.
Avec cette position on pourrait tout autant exclure *tous* les courants du féminisme comme les inclure tous dans cette très vague définition (c'est quoi l'égalité? C'est quoi un homme? C'est quoi une femme?).
Je suis perso pas fan du tout du concept de lesbianisme politique (ça me fait rouler des yeux) et je pense que la transphobie (et pas uniquement la transphobie issue de courants du féminisme radical) est à combattre, pour autant je ne pense pas que retirer l'étiquette de "féministe" à la plupart des courants féministes soit la meilleure des idées pour comprendre les débats, les idéologies en jeu et donc leurs conséquences sur les gens
Si tous ces courants sont casés sous l'étiquette "courant du féminisme c'est pas pour rien, ces mouvements s'inscrivent dans une histoire, des courants de pensée, des présupposés moraux, des conceptions de la vie, du genre, etc, qui me semblent tout à fait criticables mais sont je pense à connaître pour faire avancer les luttes, ce que je pense qu'on ne fait pas en réécrivant l'histoire et en "effacant" des courants de ce qu'est le féminisme (les féminismes plutôt) au motif que ce n'est pas le nôtre, rien n'empêchant de ne pas y adhérer et de combattre ceux qui nous semblent problématiques sur plein de sujets.
Disons que je suis perplexe de voir complètement balayés hors du féminisme des courants qui se confrontent et s'étripent entre eux mais aussi se nourrissent, amènent de nouvelles questions, de nouvelles problématiques, une tonne de débat, depuis 20 ans, 40 ans, 250 ans, au motif que "nan c'est pas du féminisme un point c'est tout".