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terrific-fluffy-bunny
Guest
Je n'y ai pas travaillé longtemps (moins d'un an) et franchement, PLUS JAMAIS!
Les points positifs, ça va aller vite:
-Embauchée facilement
-Pas de qualif requise
-Les autres sont dans la même merde que toi donc ça permet de sympathiser (et encore, ils sont pas tous comme toi et ils n'ont pas tous envie d'être sympas)
Maintenant les trucs chiants:
Dès le premier jour, j'étais perdue.
Le soir-même j'ai eu une crise de somnambulisme, en fait j'essayais de replacer les bannières colorées dans les bons emplacements et j'essayais d'expliquer à mon frère comment ça marchait (j'avais pas fait de somnambulisme depuis bien 3 ans, et c'est toujours suite à un truc déprimant).
La pointeuse, t'es obligé d'être là à l'heure. Pas en avance, à l'heure.
Je pense que l'horloge électronique se rappelera longtemps de l'insistance de mon regard quand il s'agissait d'attendre l'heure pour dépointer en revanche.
La plonge-j'ai fait une allergie au produit rose, censé être un produit hygiénique. Je me suis retrouvée avec des plaques sur les bras pendant trois semaines, j'ai dû expliquer à ma manager que je ne pouvais plus faire ça (pour elle, c'était pas grave... hum).
Le nettoyage des grills, parce que le produit qu'on utilise pour nettoyer doit juste être bien toxique. Le masque avait fini par être pêté et on s'est retrouvés à respirer la bonne odeur de l'acide directement... et ben ça fait suffoquer. Une horreur.
Idem pour les gants qui laissaient passer le produit, et qui, je pense, étaient susceptibles de donner des mycoses tellement ils étaient dégueulasses.
Aussi, le nettoyage des grills prend facilement une heure. C'est chiant.
Les projections de graisse.
Dans les yeux-ça m'est arrivé.
Les brûlures. Ca, on n'y échappe pas.
Faire "la fermeture": en gros, tu nettoies le macdo jusqu'à ce que ce soit totalement clean.
C'est-à-dire que tu dois rester là jusque facilement 02H ou 03H, le matin. J'ai un jour demandé à ma boss de finir plus tôt parce que j'avais cours à 8H demain, elle m'a bien dit que ça allait la mettre dans l'embarras et m'a bien fait culpabiliser (c'est à partir de ce moment que j'ai décidé d'arrêter pour toujours )
Faire la fermeture, ça signifie aussi aller chercher à la main les restes de bouffe à la texture de chewing-gums qui se sont coincés dans les grilles. Faire face à la saleté du macdo, limite incrustée. Et ça, ça marque. Rien que d'y penser, j'ai l'odeur, les mains qui me paraissent sales... Beuargh.
Le contraste entre les rushs/l'après-midi: en après-midi, il n'y a rien, et quand on est deux en cuisine c'est limite si on se bat pas pour préparer la bouffe.
Le soir, c'est un carnage. La première semaine je pleurais tellement ça allait vite.
Les croque-monsieur: parce que je déteste en faire, ça prend du temps, et que ceux qui en prennent "parce que c'est moins calorique qu'un hamburger" (déjà entendu) se foutent le doigt dans l'oeil et se font bien pigeonner.
Être en rupture de stock en cuisine en plein rush: parce que faire des allrs-retours congélo/cuisine, sortir la salade, la préparer, préparer d'autres croque-monsieur, en même temps servir les autres commandes, entendre ta manager râler parce que ça va pas assez vite, voir l'embouteillage sur l'écran, les clients qui râlent que ça ne va pas assez vite-bref, une rupture de stock d'un ingrédient peut foutre la merde surtout quand on doit tout gérer seule.
Les chausse-pieds: parce qu'ils n'étaient pas à ma taille (trop petits ou trop grands), que je devais les rembourrer avec des papiers et qu'ils se barraient toujours dans les rushs. Et qu'ils dégageaient une odeur de MORT le soir quand je voulais les laver.
Les "collègues" pas aimables qui te prennent pour une merde: parce qu'un type nous a appelées, une pote et moi, "nouvelle" pendant deux mois et n'a jamais cherché à apprendre nos prénoms, parce qu'on est étudiantes, parce qu'on ne va pas rester longtemps donc ça ne vaut pas la peine, parce que lui ça fait 8 ans qu'il est là et qu'il s'en fout des gens avec qui il bosse. Et il n'oublie pas de te donner des conseils de merde pour ensuite bien t'insulter et te foutre de ta gueule quand tu ralentis le rush.
Et les trucs marrants (surtout sur le Lobby, en fait):
Quand on utilise nos points, on doit faire en sorte de prendre un "repas équilibré". Au Macdo. Ca m'a fait hurler de rire le premier coup.
En fait c'est juste une manière de dire: viande/boisson/dessert, mais c'était drôle comme formule.
Les clients qui te plaignent. Genre, ceux qui entendent nos managers nous gueuler dessus et qui nous disent: ça doit pas être facile tous les jours... (j'ai déjà eu un pourboire, un gars qui m'a sorti qu'il bossait au macdo il y a longtemps et que décidément c'était de pire en pire, bref, ça m'a fait l"effet d'être une mendiante mais rétrospectivement c'est rigolo).
Les clients qui se plaignent que le macdo c'est dégueulasse, que le service est nul, que les serveuses sont trop lentes à servir (alors que ce sont plutôt ceux en cuisine qui sont à blâmer, mais nous on est à l'abri des critiques ils ne nous voient pas et qui finalement reviennent toutes les semaines.
Plus c'est grande gueule et chiant, plus ça revient, c'est une super constante.
Les gosses qui viennent te taper la discute, généralement parce qu'ils ont des jouets trop cool et qu'il faut qu'ils les montrent à tout le monde. En fait c'est cool parce que je me suis retrouvée à parler de Pokémons avec un gosse de 7 ans, c'était sympa.
Les gens qui critiquent ouvertement les serveuses d'incompétentes ou de moches (!), et qui, quand tu passes à côté, ne disent plus rien. C'est pas propre au macdo, mais c'est rigolo. Je les regarde souvent avec un grand sourire, mais ça m'est également arrivée de péter un (gentil) câble et de dire que la nana en était à sa période d'essai et qu'il faudrait un peu de tolérance... N'oubliez pas ça, les filles, il y a bien un tiers des employés qui vient d'arriver à chaque fois que vous venez y manger.
Les gosses (toujours) qui te regardent avec un air ébahi quand tu tapes le code pour entrer dans les locaux d'employés: "wah trop cool elle a tapé le code ça s'est ouvert!" (ce qu'il y a derrière est également super cool... un vrai pays du bonheur...)
Les gens qui te demandent d'échanger le hamburger quand t'es sur le lobby, alors que t'as un sac poubelle à la main et un balai dans l'autre.
Et... après, on va dire que macdo c'est dégueulasse?
Pour moi c'était une période chiante, mais sur le coup je pense avoir eu un sacré sang-froid ^^
Par contre, ça m'a fait devenir végétarienne.
Pas que j'ignorais complètement la politique "gaspillage" de macdo, mais je ne pensais pas que c'était à ce point. On jette la moitié de la production!
Rien que de penser à tout ça, j'ai envie d'aller prendre une douche. Ca ne parait pas si horrible quand on regarde de loin, mais c'est un carnage.
Pour peu que vous ayiez une peau sensible, vous aller faire des mauvaises réactions à tout, je dis bien tout ce qu'il y a en cuisine; vous serez crevées, vos boss ne respecteront sûrement jamais vos horaires et vous vous retrouverez à faire des contrats de 30 heures alors que c'était prévu 20H/semaine ("bah oui mais ça vous fait gagner plus, mademoiselle!").
J'ai en plus l'impression d'avoir été enfermée des semaines dans un vestiaire de piscine municipale, l'odeur du chlore et l'optique d'aller piquer une tête en moins...
Si vous pouvez faire autre chose, FAITES AUTRE CHOSE!
Les points positifs, ça va aller vite:
-Embauchée facilement
-Pas de qualif requise
-Les autres sont dans la même merde que toi donc ça permet de sympathiser (et encore, ils sont pas tous comme toi et ils n'ont pas tous envie d'être sympas)
Maintenant les trucs chiants:
Dès le premier jour, j'étais perdue.
Le soir-même j'ai eu une crise de somnambulisme, en fait j'essayais de replacer les bannières colorées dans les bons emplacements et j'essayais d'expliquer à mon frère comment ça marchait (j'avais pas fait de somnambulisme depuis bien 3 ans, et c'est toujours suite à un truc déprimant).
La pointeuse, t'es obligé d'être là à l'heure. Pas en avance, à l'heure.
Je pense que l'horloge électronique se rappelera longtemps de l'insistance de mon regard quand il s'agissait d'attendre l'heure pour dépointer en revanche.
La plonge-j'ai fait une allergie au produit rose, censé être un produit hygiénique. Je me suis retrouvée avec des plaques sur les bras pendant trois semaines, j'ai dû expliquer à ma manager que je ne pouvais plus faire ça (pour elle, c'était pas grave... hum).
Le nettoyage des grills, parce que le produit qu'on utilise pour nettoyer doit juste être bien toxique. Le masque avait fini par être pêté et on s'est retrouvés à respirer la bonne odeur de l'acide directement... et ben ça fait suffoquer. Une horreur.
Idem pour les gants qui laissaient passer le produit, et qui, je pense, étaient susceptibles de donner des mycoses tellement ils étaient dégueulasses.
Aussi, le nettoyage des grills prend facilement une heure. C'est chiant.
Les projections de graisse.
Dans les yeux-ça m'est arrivé.
Les brûlures. Ca, on n'y échappe pas.
Faire "la fermeture": en gros, tu nettoies le macdo jusqu'à ce que ce soit totalement clean.
C'est-à-dire que tu dois rester là jusque facilement 02H ou 03H, le matin. J'ai un jour demandé à ma boss de finir plus tôt parce que j'avais cours à 8H demain, elle m'a bien dit que ça allait la mettre dans l'embarras et m'a bien fait culpabiliser (c'est à partir de ce moment que j'ai décidé d'arrêter pour toujours )
Faire la fermeture, ça signifie aussi aller chercher à la main les restes de bouffe à la texture de chewing-gums qui se sont coincés dans les grilles. Faire face à la saleté du macdo, limite incrustée. Et ça, ça marque. Rien que d'y penser, j'ai l'odeur, les mains qui me paraissent sales... Beuargh.
Le contraste entre les rushs/l'après-midi: en après-midi, il n'y a rien, et quand on est deux en cuisine c'est limite si on se bat pas pour préparer la bouffe.
Le soir, c'est un carnage. La première semaine je pleurais tellement ça allait vite.
Les croque-monsieur: parce que je déteste en faire, ça prend du temps, et que ceux qui en prennent "parce que c'est moins calorique qu'un hamburger" (déjà entendu) se foutent le doigt dans l'oeil et se font bien pigeonner.
Être en rupture de stock en cuisine en plein rush: parce que faire des allrs-retours congélo/cuisine, sortir la salade, la préparer, préparer d'autres croque-monsieur, en même temps servir les autres commandes, entendre ta manager râler parce que ça va pas assez vite, voir l'embouteillage sur l'écran, les clients qui râlent que ça ne va pas assez vite-bref, une rupture de stock d'un ingrédient peut foutre la merde surtout quand on doit tout gérer seule.
Les chausse-pieds: parce qu'ils n'étaient pas à ma taille (trop petits ou trop grands), que je devais les rembourrer avec des papiers et qu'ils se barraient toujours dans les rushs. Et qu'ils dégageaient une odeur de MORT le soir quand je voulais les laver.
Les "collègues" pas aimables qui te prennent pour une merde: parce qu'un type nous a appelées, une pote et moi, "nouvelle" pendant deux mois et n'a jamais cherché à apprendre nos prénoms, parce qu'on est étudiantes, parce qu'on ne va pas rester longtemps donc ça ne vaut pas la peine, parce que lui ça fait 8 ans qu'il est là et qu'il s'en fout des gens avec qui il bosse. Et il n'oublie pas de te donner des conseils de merde pour ensuite bien t'insulter et te foutre de ta gueule quand tu ralentis le rush.
Et les trucs marrants (surtout sur le Lobby, en fait):
Quand on utilise nos points, on doit faire en sorte de prendre un "repas équilibré". Au Macdo. Ca m'a fait hurler de rire le premier coup.
En fait c'est juste une manière de dire: viande/boisson/dessert, mais c'était drôle comme formule.
Les clients qui te plaignent. Genre, ceux qui entendent nos managers nous gueuler dessus et qui nous disent: ça doit pas être facile tous les jours... (j'ai déjà eu un pourboire, un gars qui m'a sorti qu'il bossait au macdo il y a longtemps et que décidément c'était de pire en pire, bref, ça m'a fait l"effet d'être une mendiante mais rétrospectivement c'est rigolo).
Les clients qui se plaignent que le macdo c'est dégueulasse, que le service est nul, que les serveuses sont trop lentes à servir (alors que ce sont plutôt ceux en cuisine qui sont à blâmer, mais nous on est à l'abri des critiques ils ne nous voient pas et qui finalement reviennent toutes les semaines.
Plus c'est grande gueule et chiant, plus ça revient, c'est une super constante.
Les gosses qui viennent te taper la discute, généralement parce qu'ils ont des jouets trop cool et qu'il faut qu'ils les montrent à tout le monde. En fait c'est cool parce que je me suis retrouvée à parler de Pokémons avec un gosse de 7 ans, c'était sympa.
Les gens qui critiquent ouvertement les serveuses d'incompétentes ou de moches (!), et qui, quand tu passes à côté, ne disent plus rien. C'est pas propre au macdo, mais c'est rigolo. Je les regarde souvent avec un grand sourire, mais ça m'est également arrivée de péter un (gentil) câble et de dire que la nana en était à sa période d'essai et qu'il faudrait un peu de tolérance... N'oubliez pas ça, les filles, il y a bien un tiers des employés qui vient d'arriver à chaque fois que vous venez y manger.
Les gosses (toujours) qui te regardent avec un air ébahi quand tu tapes le code pour entrer dans les locaux d'employés: "wah trop cool elle a tapé le code ça s'est ouvert!" (ce qu'il y a derrière est également super cool... un vrai pays du bonheur...)
Les gens qui te demandent d'échanger le hamburger quand t'es sur le lobby, alors que t'as un sac poubelle à la main et un balai dans l'autre.
Et... après, on va dire que macdo c'est dégueulasse?
Pour moi c'était une période chiante, mais sur le coup je pense avoir eu un sacré sang-froid ^^
Par contre, ça m'a fait devenir végétarienne.
Pas que j'ignorais complètement la politique "gaspillage" de macdo, mais je ne pensais pas que c'était à ce point. On jette la moitié de la production!
Rien que de penser à tout ça, j'ai envie d'aller prendre une douche. Ca ne parait pas si horrible quand on regarde de loin, mais c'est un carnage.
Pour peu que vous ayiez une peau sensible, vous aller faire des mauvaises réactions à tout, je dis bien tout ce qu'il y a en cuisine; vous serez crevées, vos boss ne respecteront sûrement jamais vos horaires et vous vous retrouverez à faire des contrats de 30 heures alors que c'était prévu 20H/semaine ("bah oui mais ça vous fait gagner plus, mademoiselle!").
J'ai en plus l'impression d'avoir été enfermée des semaines dans un vestiaire de piscine municipale, l'odeur du chlore et l'optique d'aller piquer une tête en moins...
Si vous pouvez faire autre chose, FAITES AUTRE CHOSE!
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