Oui tu vis sans doute dans une université récente ou épargnée, car je peux dire que pour ma par je vis cette situation au quotidien.
Aucunes prises électriques pour les étudiants dans les amphithéâtres. En hiver, je devais porter ma doudoune en cours car la température ne dépassait pas les 18°C. La bibliothèque est dépourvue de livres récents et la base de données n'est pas MAJ correctement. Les ordinateurs des salles datent de mathusalem et grillent un par un. Les rétroprojecteurs ne sont là que dans quelques salles et sont en fin de vie. Etc.
Encore, mon université a pour excuse que le bâtiment est ancien qui est protégé (impossible de modifier sa structure). Je note juste que les rénovations commencent, mais seuls les bureaux des secrétariats et les toilettes en bénéficient pour le moment...
L'université de lettre est dans un état catastrophique. On a l'impression que la façade a survécue à une guerre. Les locaux sont vétustes, les fils électriques pendouillent librement car les faux-plafonds sont défoncés. Des projets de rénovations aussi, mais pas avant un baille et sur plusieurs années.
Bref, je pense que le système français montre ses limites. Permettre un accès à tous aux études est bien, mais cela se fait au détriment de la qualité de l'enseignement et des conditions de travail... Mêmes les professeurs, qui sont bon, nous incitent à quitter l'université pour s'orienter sur des écoles, c'est dire.
Pour en revenir à l'article, je suis de tout coeur avec les québécois. Les étudiants ne devraient pas subir des hausses de frais, surtout dans un contexte de crise qui touche de plein fouet les jeunes. Je comprends leur protestation et la soutient, même si je suis contre les grèves. J'espère que la situation se débloquera et qu'une solution satisfaisante pour tous sera trouvée.