Jeune maman à 22 ans, j'ai fait ma vie à l'envers

[Thihaly]

@PingouinMasqué c'est un peu occulter tout ce que peut apporter la relation avec son bébé. Si on vivait notre vie qu'en fonction du nombre de problèmes vs nombre d'avantages... on ferait pas grand chose. Y a des données qui sont pas comparables.
Pousser des personnes à avorter en essayant de les persuader qu'elles vont rater leur vie, c'est aussi nul que de les pousser à garder un enfant non voulu.

 

[Petite-fleur]

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[Lacus_Clyne]

Un témoignage très beau et très touchant.
Quand on sait l’énergie que cela représente de s’occuper d’enfant en bas âge, on ne qu’être admirative devant le courage de Charlotte.

Ce serait intéressant de connaître l'âge de Charlotte à la fin du témoignage vu que la maternité à 22 ans n’était que le début de l’histoire.

 

[Chabinotte]

Ce témoignage est très touchant évidemment, mais moi il me dérange un peu.
Parce que je suis maman x 2, divorcée et que je connais très bien aussi toutes les galères et la fatigue abyssale tant morale que physique qui vont de pair avec l’appellation sympatoche de « maman solo ».
Alors oui, Charlotte parle de ses bas, mais concrètement aucune réalité financière n’est jamais évoquée, elle vit de quoi, où, comment?
Du coup le tout semble un peu romantique, mater dolorosa qui finit par trouver l’amour, ce qui est sûrement vrai dans son cas, mais l’histoire aurait mérité de s’attarder un peu sur l’aspect bassement matériel des choses aussi!
Histoire de ne pas vendre que du rêve à toutes celles qui ont envie de faire un bébé toutes seules.
Avant que les foudres du monde entier ne s’abattent sur moi je l’assume ce n’est que mon avis

 

[JulietteGee]

Un témoignage très beau et très touchant.
Quand on sait l’énergie que cela représente de s’occuper d’enfant en bas âge, on ne qu’être admirative devant le courage de Charlotte.

Ce serait intéressant de connaître l'âge de Charlotte à la fin du témoignage vu que la maternité à 22 ans n’était que le début de l’histoire.

Hello
Charlotte n'a pas précisé son âge, mais elle explique à la fin que 10 ans ont passé depuis son premier enfant. Je pense qu'elle a une trentaine d'années donc.

 

[JulietteGee]

Ce témoignage est très touchant évidemment, mais moi il me dérange un peu.
Parce que je suis maman x 2, divorcée et que je connais très bien aussi toutes les galères et la fatigue abyssale tant morale que physique qui vont de pair avec l’appellation sympatoche de « maman solo ».
Alors oui, Charlotte parle de ses bas, mais concrètement aucune réalité financière n’est jamais évoquée, elle vit de quoi, où, comment?
Du coup le tout semble un peu romantique, mater dolorosa qui finit par trouver l’amour, ce qui est sûrement vrai dans son cas, mais l’histoire aurait mérité de s’attarder un peu sur l’aspect bassement matériel des choses aussi!
Histoire de ne pas vendre que du rêve à toutes celles qui ont envie de faire un bébé toutes seules.
Avant que les foudres du monde entier ne s’abattent sur moi je l’assume ce n’est que mon avis

Je ne suis pas vraiment d'accord avec toi.
D'abord, Charlotte a peut-être préférer omettre ses revenus financiers par pudeur.
Ensuite, j'ai du mal à comprendre où tu trouves que ce témoignage romance (voire enjolive) la grossesse et la maternité à 22 ans. Charlotte parle de l'autisme de sa fille, ses séjours à l'hôpital, sa solitude, sa fatigue morale et physique quand elle accueille son second enfant.
Je ne pense vraiment pas qu'elle "vende du rêve", mais j'aimerais mieux comprendre ton propos sur cet aspect.

 

[Onirinaute]

L'insémination pour femme célibataire, ça existe en France ?
Je pensais qu'il fallait aller à l'étranger (ce qui coûte des sous, entre autres)

 

[Lacus_Clyne]

@JulietteGee Je pense que @Chabinotte veut mettre en garde que si l’histoire se termine bien individuellement pour Charlotte (des enfants, un chéri impliqué et aimant, un labrador,...), et que c’est tant mieux pour elle, c’est loin d’être le cas pour l'ensemble des mamans solos qui sont quand même une des catégorie les plus précarisées.

Moi aussi je me suis posé la questions de moyens matériels.
J’ai vécue la famille monoparentale côté enfant et je ne remercierais jamais assez mes grands parents pour tout ce qu’ils on fait pour moi et ma mère.
Sans leur implication, ma mère n’aurait jamais pu avoir la même carrière professionnelle.
Mais il s’agit avant tout d’un témoignage et pas d’un guide pratique.

Même s’il faut être conscientes que ce témoignage représente plus l'exception que la règle, je suis contente qu’il ait été publié. Il y a pile un an on avait eut le droit l’article sur la vision “horrifiante” de Nathalie Portman enceinte dans le clip de James Blake et ça fait du bien de pouvoir lire qu’on peut être heureuse dans sa maternité et que l’important c’est de respecter le choix de chacun(e) dans ce domaine.

 

[LolaEnCiencia]

@Lacus_Clyne Olala je n'avais jamais vu cet article sur Nathalie Portman enceinte, c'est assez hallucinant (je ne trouve pas d'autre mot) de lire les deux versions de l'article (la seconde version n'est pas non plus satisfaisante). J'adorerai qu'il y ait une section grossesse/parentalité sur Madmoizelle. C'est étrange que les mères soient "exclues" de la ligne éditoriale alors que le topic des parents est hyper actif, et que 28% des premiers bébés ont une mère qui a entre 18 et 25 ans (INSEE 2015), donc en plein dans l'âge visé par le site! J'espère que cet article est le premier signe d'un changement sur le sujet #optimisme

 

[PingouinMasqué]

En fait, je crois que je comprends ce qui me dérange dans ce témoignage et de façon générale dans tous les témoignages de gens qui ont eu des enfants en étant en conditions précaires.
C'est que je trouve ce choix profondément égoïste en fait.

Alors je sais, de base, avoir un enfant c'est un choix égoïste, je ne vais pas renier aux femmes le droit de ne pas avorter si elles le souhaitent... Mais je suis très mal à l'aise avec ces situations.

Parce que quand je lis ce genre de témoignages, voilà ce que je lis "je suis enceinte, je sais que je vais mettre cet enfant au monde dans un environnement dans lequel je ne serai pas à même de lui consacrer assez de temps, je n'aurai pas les moyens de lui apporter du confort matériel et affectif, son père ne veut pas de lui et je ne veux pas élever cet enfant avec son père, je vais devoir mobiliser mon entourage autour de moi pour élever cet enfant alors que ledit entourage n'avait rien demandé mais je m'en fiche j'ai envie d'un-e bébé-e".

Je suis désolée, mais là où effectivement on lit une jeune femme volontaire et courageuse, moi je lis aussi en sous-texte une jeune femme qui n'a pas vraiment pensé à son enfant mais avant tout à elle.

Il faut un permis pour conduire, un diplôme pour couper des cheveux, un examen pour exercer quasiment tous les métiers... Pour moi il devrait aussi y avoir un examen à passer et des conditions à remplir pour devenir parents.
Et devenir parents alors qu'on est dans des conditions précaires, ça n'est pas un modèle à suivre, trop d'enfants sont en foyer ou en familles d'accueils parce que des gens les ont faits en ne se posant pas les "bonnes" questions. Et ça me mets toujours mal à l'aise.

Désolée de ne pas aller dans le sens des autres; j'en ai peut-être blessé certaines et je vous prie de m'en excuser.

 

[PingouinMasqué]

Être handicapé ne pose aucun problème pour un enfant si le lieu et le rythme de vie est adapté.
Tu parles d'eugénisme social. Pourtant tu ne voies probablement rien à redire dans le fait que pour s'occuper d'enfants (professeur-e-s, puériculteurices, auxiliaires de puériculture) nécessite des diplômes, et un-e assitant-e maternelle doit remplir des conditions strictes pour avoir l'autorisation d'exercer. Mais pas pour s'occuper de son propre enfant. Tu parles d'eugénisme? Moins de paradoxe social. 2 poids, 2 mesures.

Et désolée mais on est déjà trop nombreux sur cette planète, du coup faire un enfant dans un relatif mépris des conditions de vie de ce dernier, je trouve ça égoïste. "ça existe" "ils ne sont pas maltraités" sont à mon sens des arguments qui ne tiennent pas la route.

Pourquoi les gens qui n'ont pas la situation (et tu parles de moyens financiers mais ma vision est bien moins réductrice, pour moi ça inclut les cadres sup qui font des enfants sans jamais s'en occuper et qui ne les voient pas grandir) pour s'en occuper et leur donner un cadre confortable et adapté? Je sais pas... Peut-être pour l'argument de l'égoïsme que j'ai déjà cité?

Pour moi c'est du même niveau que les gens qui défendent les animaux dans les cirques ou dans les zoos : on offre des conditions de vie inadéquates à des êtres sentients juste pour notre plaisir personnel.

 

[Thihaly]

@PingouinMasqué Sauf que bien souvent, ces parents solo mettent le moindre euro dans les couches et la nourriture. Alors oui, y a des enfants qui n'ont pas assez à manger, mais dire que les parents en situation précaire qui mettent un enfant au monde sont égoïstes et ne pensent pas à leur bébé, c'est tellement faux.
Je suis de celleux qui pensent qu'on est beaucoup trop sur la planète, qu'on fait bien souvent des enfants pour le plaisir sans penser à l'éducation qu'on pourra leur donner derrière (et pas l'argent), au fait qu'on sera capable ou non d'élever un individu sans l'humilier et le briser parce qu'on est pas prêts à assumer une vie. Mais ça, tout ça, ça n'a rien à voir avec l'argent.
Et sérieux faudrait arrêter de voir l'avortement comme un truc banal. Y a des gens qui souffriront d'avoir avorté, ou qui se sentiront égoïstes d'avoir mis à terme leur grossesse, justement. Qui donneront tellement d'amour à leur enfant que ce dernier ne souffrira pas de ne pas être noyé sous les cadeaux à Noël, de ne pas vivre dans une grande chambre ou d'être gardé par papy-mamie et pas par une nounou. Evidemment que des fois c'est plus raisonnable de pas mettre au monde un bébé parce qu'on est dans la merde financièrement, mais y a tellement de choses plus grave pour un enfant que de manquer d'un peu d'argent...