Je souhaiterais revenir sur un point du témoignage : le burn-out que Kate a subi (et peut-être le subit-elle encore?).
Je la fais rapide et méli-mélo : sous pression de l'Europe et du travail des syndicats la France a fini par considérer notamment dans le code de la sécurité sociale mais aussi sous forme de loi et de décret le burn-out comme une maladie professionnelle. Mais comme d'hab' (et je ne dirai pas qu'en France...chez le.a voisin.e c'est pas mieux) c'est super compliqué à faire reconnaître et à pouvoir être accompagné.e, aidé.e dans son retour à l'emploi (déjà quand tu veux prendre une année CIF c'est souvent toute une histoire sans compter que peu de salarié.es sont au fait de leurs droits en matière de formation...alors à la suite de quoi ???burne août ??? c'est quoi ce truc ????) voire indemnisée.
L'article ne précise rien sur cette question, mais je serai curieuse de savoir si Kate a réellement été accompagnée sur cette phase car cet évènement c'est le début de tout pour elle. Et de sa situation actuelle...ne serait-il pas plus judicieux d'accompagner sur tous les plans des personnes comme Kate : socio-économique, médico-social, sanitaire, financier, professionnel...mais un vrai accompagnement, un vrai projet financé qui certes dans l'absolu représenterait de la thune mais qui finalement reviendrait moins cher au système et surtout qui éviterait que des personnes comme Kate, qui avant de burn-outer étaient des personnes bien, professionnelles, engagées dans leur taf', actives...plutôt qu'après un tel épisode les confier au service bidule de pôle emploi, et au service trucmuche de l'aide je sais pas quoi et débrouille-toi ma grande avec le RSA et les APL.
Parce que quand tu te tapes un burn-out, c'est quand même particulier et cela te flingue un moment de ta vie sur beaucoup, beaucoup de plans, et dans la durée (laquelle ? tu ne sais pas).
Et je trouve Kate courageuse et bien gentille et sage à faire attention à ce qu'elle dépense, à ne pas vouloir déranger etc...alors qu'elle a subi quelque chose d'intense et de grave.
Perso', je n'ai pas connu le burn-out, mais un autre phénomène qui commence seulement à être pris en compte dans certains pays (sur un plan recherche psy' et conditions de travail parce que pour le reste....), le bore-out (l'ennui au travail conduisant à un état dépressif qui peut s'avérer grave). J'ai fait un truc de dingue, j'ai démissionné sans filets derrière. J'ai eu le c*l bordé de nouilles car j'ai retrouvé. Mais au début de la crise, pendant, avant la prise de décision de ma démission, après la démission, au moment du retour au travail, je me suis dépatouillée seule avec...l'aide d'une psychologue. Et j'en parlais pas car le quoi ??? aller ouais c'est ça, t'es une feignasse tu fais des histoires dans ta tête etc...car aujourd'hui faire un burn-out bah...t'es une chochotte, un.e qu'a pas envie de bosser mais profiterais du système etc...
Alors Kate qui a souffert d'une maladie reconnue, notre système pourrait mieux la porter.
Bon courage à toi Kate ! Et n'abandonne pas !