La contraception hormonale m'a causé des dépressions — Témoignage

[cococat]

Juste comme ça, le stérilet en cuivre peut etre posé avant un premier enfant. Il a des effets secondaires potentiels (du style regles irrégulières et abondantes) mais beaucoup de femme le supporte très bien, et ce sans avoir jamais eu d enfant donc n hésitez pas à le rappeler à votre gynéco de l age de pierre qui vous affirme le contraire.
Au fait, vous pouvez etre suivi gynecologiquement par une sage femme aussi. Elles sont en général très à l écoute et ont un coté psy pratique. Elles prescrivent les contraceptifs, posent les stérilet etc...

 

[Eko]

Moi aussi le fait que les médecins ne donnent pas assez d'information et que surtout ils minimisent les effets des hormones m'énerve.

J'ai commencé la pilule à 17 ans, contraception "automatique" lorsque tu viens voir le médecin pour ça. Il ne m'a même pas fait faire de prise de sang avant de me la donner...(jasminel puis trinordiol)
ça s'est bien passé pendant 7 ans. J'ai voulu changer de pilule parce que je fumais,(leelou) et là j'ai pris 10 kilos en 6 mois. J'ai de l'asthme mais là ça ça devenait très gênant, j'avais tous les jours besoin de ventoline alors qu'avant non, et je ne fumais pas plus que d'habitude, et j'avais casi tous les jours des douleurs dans les jambes...pas de doute, j'ai arrêté cette pilule. Mon médecin m'a dit "ah ben oui t'as sacrément gonflé!" : merci...mais à ce moment là il ne m'a même pas parlé du sterilet.j'ai perdu mes 10 kilos et repris 3 ensuite sous trinordiol.
je suis donc repassée à Trinordiol, mais j'ai commencé à sérieusement me poser des questions sur les hormones. j'ai vite eu un avis négatif sur la question et c'est a cette époque là (même pas avant) que j'ai beaucoup plus entendu parler du stérilet. et j'ai sauté le pas 1 an après.

depuis, libido en flèche, c'est seulement maintenant que je me suis rendu compte que j'en avais moins sous pilule.
je n'ai "plus' d'asthme, et plus aucune douleur dans les jambes. j'ai dégonflée et perdu 2 ou 3 kilos d'eau
je sens vivre mon corps, vraiment, comme jamais auparavant. même si c'est pas toujours cool (pendant les règles) au moins je me sens vivre.

Après malheureusement le contraception sans hormones ne conviennent pas à celles qui ont des règles abondantes ou douloureuses, mais personnellement je ne reprendrai plus d'hormones.

 

[Cariboux]

Article très intéressant !
Personnellement je n'ai jamais pris aucune contraception hormonale et j'avoue qu'en voyant les témoignages et les effets secondaires de la pilule je n'ai vraiment pas envie de prendre d'hormones ^^" En fait quand j'ai commencé à avoir des rapports il y a à peu près deux ans je me disais que je prendrais peut-être éventuellement la pilule après ma prépa, car je n'avais le temps et pas envie d'avoir les effets secondaires à gérer dans ce contexte déjà stressant... Mais maintenant que c'est passé j'ai toujours pas envie de la prendre :/ Je songe parfois au DUT cuivre mais il faudrait que je me renseigne, j'avoue que ça me fait quand même un peu flipper d'avoir un corps étranger dans mon utérus ! ^^

J'ai recommencé la pilule il y a 3 ans après un arrêt d'un an, et j'ignore si cela peut être la cause de mes périodes de déprime (d'une fois en particulier, j'étais en larmes, incapable de me lever du lit, sans aucune raison), mais j'ai très envie d'arrêter toute contraception hormonale et je n'ai même pas envie d'essayer le DIU en cuivre, j'aurais juste envie de foutre la paix à corps. Mais je suis en couple, et on ne veut pas de bébé tout de suite, donc exclu la stérilisation. Mon cycle n'est pas régulier... heureusement, des règles courtes et pas de crampes ou de migraines. Mon copain n'a pas de problème à reprendre le préservatif (il dit «pas problème, y a plein de sortes et moi ça me fait durer plus longtemps!» ). Alors pour celles qui sont seulement au préservatif, ça se passe bien? Pas trop de panique d'attendre ses règles à chaque mois?

Coucou
Alors du coup comme ça fait 2 ans que j'utilise uniquement le préservatif avec mon copain je peux te répondre ^^
Moi pour l'instant je trouve ça cool, effectivement le préso ça peut faire durer plus longtemps et j'aime bien le côté "y'en a plein de sortes différents, tu peux varier et choisir le plus adapté en fonction de ce que tu veux sur le moment"
C'est vrai que le principal bémol c'est quand même de devoir s'interrompre dans l'action à chaque fois pour le mettre, mais c'est franchement rien à mes yeux comparé à une baisse de moral ou de libido qui dure par exemple :/

Sinon pour ce qui est du point "angoisse grossesse", j'avoue que ça me connait assez mais il faut bien te dire que je suis une personne trèèès sujette à l'angoisse (souvent pour rien ) et surtout je ne calcule jamais mes cycles ^^" Donc je pense qu'ils sont assez irréguliers mais je n'en suis même pas sûre Quand je commence à sentir ma douleur caractéristique de règles je met une serviette et basta --' Mais il faudrait quand même que j'y fasse un peu plus attention un jour :')
Donc certains mois je flippe mais ça n'a jamais été justifié... Surtout qu'on vérifie TOUJOURS si le préso n'a pas craqué donc bon :o

D'ailleurs j'avoue que je ne comprends pas trop la question, et c'est sincère ^^ J'ai l'impression que ça sous entend que le préservatif serait moins fiable, hors s'il n'a pas craqué l'efficacité est la même que la pilule non :o ? En tant que personnes qui prenez la pilule vous flippez pas si vous avez un retard de règles ^^ ?
Je demande ça vraiment en toute innocence car je me pose vraiment la question Car j'imagine que si je prenais la pilule je flipperais quand même pour rien car je pourrais toujours estimer que je n'ai pas pris mes comprimés à heures assez régulières, etc

 

[MrsAnonyme]

Un témoignage qui rejoint mon expérience personnelle... sauf qu'en lieu et place de dépression, je souffrais de sautes d'humeurs impressionnantes. Tellement que je ne me reconnaissais plus et pensais que je devenais folle.

Cérazette, je l'ai eue après un épisode bénin mais qui m'a effrayée : je me suis réveillée une nuit avec un caillot au niveau du poignet ! (thrombose superficielle). A l'époque je prenais Diane 35 (la fameuse qui fit tant parler d'elle des années plus tard...) depuis des années. Je souffrais de maux de tête épouvantables chaque veille de début de règles sans le relier à la pilule (les migraines ont disparu magiquement quand je suis passée à Cézarette). Cézarette a tenu un an puis c'est devenu l'anarchie dans mes cycles - sans parler des sautes d'humeur qui continuaient - et ma gynéco a fini par me proposer le stérilet.

Depuis, je revis. Je ne mets plus en colère pour un rien, j'ai retrouvé une libido normale, mes cycles sont aussi réguliers qu'une horloge, je n'ai plus de tensions fortes dans la poitrine ou de migraines, bref, je retrouve mon corps et mes états d'âme !

La contraception hormonale peut certes convenir à certaines, mais je pense qu'il importe d'informer sur les effets secondaires psychiques car ils existent. Ce témoignage fait donc du bien !

 

[O de Lys]

Je me retrouve complètement dans ce témoignage. J'ai pris 7 pilules différentes dans ma vie (De 18 à 24 ans) et ça a toujours été la cata entre les prises de poids, l'acné, les sautes d'humeur et les épisodes de dépression (J'en arrivais même à chaque fois à remettre mes sentiments pour mon copain en question, phénomène qui passait tout seul à l'arrêt...)
Là j'ai pris la pilule Qlaira pendant 6 mois en me disant, allez, j'en essaye encore une, celle là elle est "naturelle"... Erreur monumentale.

J'ai plongé dans une dépression comme je n'en avait jamais connu, petit à petit, sans que je m'en rende vraiment compte. Tout allait bien dans ma vie, je fais des études qui me plaisent et qui marchent bien, j'ai un copain adorable depuis 4 ans, tout va bien côté amis et famille... Bref, rien à signaler. Pourtant je me suis repliée sur moi même, ne sortait plus, je me suis peu à peu éloignée de tout ce que j'aimais faire, n'avais plus aucune envie, plus aucune libido. Le 6 ème mois, j'ai fais le jour de mes "fausses" règles une attaque de panique qui m'a traumatisée. Un truc de fou. J'ai vécu un enfer pendant encore un mois. (Crises d'angoisses tous les jours qui se fixaient sur tout et n'importe quoi comme ne plus aimer mon copain, impression de devenir complètement folle, idées suicidaires, perte de poids de 11 kilos... le cauchemar.)

Puis sur un conseil de ma naturopathe, j'ai arrêté la pilule... Et un mois plus tard, oh miracle... Je revis !! J'ai l'impression de redevenir moi même, je me retrouve, ainsi que mes sentiments, mes envies.
Je partage l'avis de la madmoizelle qui a écrit l'article, c'est un phénomène trop peu connu et accepté par le monde médical. Si j'avais continué la pilule, ou en serais-je? Combien de filles doivent vivre ce genre d'expérience durant des années sans savoir que la cause possible est cette maudite pilule? Même si ces cas sont assez rares, nous sommes trop peu informées, trop peu soutenues et écoutées.
J'avais envie aussi de témoigner, dans le même objectif que l'article.

Vive les capotes, le stérilet cuivre et la contraception naturelle !

 

[Nywoe]

Cet article et les commentaires m'intéressent beaucoup. En effet je suis sous pilule depuis 10 ans et depuis 2010 sous pilule permanente (sans l'arrêt d'une semaine tous les mois) : il s'agit pour moi d'un traitement contre l'endométriose et d'empêcher toute règle. J'ai régulièrement des mycoses et irritations à répétition et aussi une absence de libido. Je ne peux plus mettre de jeans tous les jours. Les rapports sont douloureux et parfois je saigne : la zone au delà de 7cm est complètement sèche lors des rapports même si je suis excitée. J'ai pris 6 kilos aussi mais "ça vient avec l'âge" (et je ne fais pas de sport mais je n'en ai jamais fait). J'ai les jambes lourdes aussi mais "c'est dans la famille". J'ai des déprimes mais "c'est la fatigue". J'ai eu 3 gynécos différentes et à chaque fois c'est "psychologique", à l'examen elles disent que je ne suis pas sèche. J'ai changé de pilule deux fois à ma demande insistante mais ça n'a rien changé. Je n'étais pas en couple quand j'ai commencé donc je ne sais même pas quel est mon état "normal". J'ai décidé cette année d'arrêter mais c'est compliqué à cause de l'endométriose, j'ai peur de la douleur et des règles hémorragiques. J'en ai parlé à mon médecin qui m'a prescrit, avant de faire quoi que ce soit, une IRM pour voir si les kystes sont résorbés suite à ces 6 ans de traitement (le premier qui a cette idée, bravo les gynécos..).
Après je ne sais pas : arrêt total ? diu ? autre pilule à la progestérone ? Je continue à chercher. C'est quand même pratique de ne pas avoir de règles mais à quel prix ?

 

[abou333]

@Cariboux Merci pour la réponse et aussi à toutes celles qui m'ont répondu. Ça me fait envisager de plus en plus l'arrêt de la pilule.

En principe, je pense que le préservatif est légèrement moins fiable... de genre 1 % ! Si utilisé correctement bien sûr. Et avec la pilule, je n'ai jamais de retard, il n'y qu'avec ça que je suis régulière, alors pas de panique jamais non. Je suis irrégulière au naturel, et j'ai un peu la panique facile, quand le stress embarque, ben ça peut retarder encore plus les règles... mais j'avoue que je suis quand même prête à revivre ça et peut-être apprendre à être plus zen avec.

 

[Freehug]

la pilule inhibe les effets des anti-épileptiques

QUOI ?!? L'implant aussi ? On me l'a jamais dit !! Je suis épileptique !!!

 

[abou333]

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[Gabelote]

@Nastja d'accord sur la lecture de la notice (voir même hyper d'accord : et cela avec tous les médoc) Cela dit quand un médecin prescrit un nouveau médicament à quelqu'un-e qui n'en prenait pas avant, il me semble que c'est de la simple conscience professionnelle que d'évoquer les principaux effets secondaires afin d'être sûr que le médicament est adapté à la patiente. En parlant DIU au cuivre, la médecin qui me suivait m'a parlé des règles plus longues et abondantes, et ça a joué dans ma décision de ne pas me le faire poser, parce que c'était un effet secondaire que je n'aurais pas supporté (niveau confort de vie) alors que les sautes d'humeur et la prise de poids de ma contraception hormonale ne me gênent pas plus que ça. Donc le-la professionnel-le de santé a un devoir d'information.

Mais ça n'explique toujours pas pourquoi tous les médecins que j'ai vu depuis que je suis sous contraception n'acceptent pas que ma prise de poids puisse être liée à mon implant ? Après tout, c'est un effet indésirable clairement établi comme "très fréquent" dans la notice, http://www.doctissimo.fr/medicament-NEXPLANON.htm
Donc à nouveau, beaucoup de médecins ont des idées reçues sur la contraception hormonale et préfèrent prendre leur patientes pour des connes et/ou des menteuses que de lire les notices.

 

[TemoriTiger]

@Nastja Certes la pilule devrait être considérée comme les autres médicaments et bien sûr, tout le monde devrait lire les notices, mais là on est face à un problème un peu plus grave avec des médecins qui nient carrément les effets secondaires que la pilule peut provoquer et ça c'est pas normal, quelque soit la gravité de l'effet secondaire en question !

Après je considère pas que la pilule soit du même ordre qu'un sirop pour la toux que tu vas prendre pendant 1 semaine, c'est quelque chose que tu vas prendre chaque jour, pendant des mois, voire des années donc bon... Le médecin va peut-être pas prendre le temps de t'expliquer les effets secondaires de ton sirop pour la toux mais si t'es amenée à prendre un médicament pour une maladie chronique, que tu vas avoir à prendre sur le long terme, il va le faire (normalement) donc pourquoi ça ne se fait pas avec la pilule ?

 

[Gabelote]

@Nastja dans tous les cas (pilule, aspirine, paracétamol, sirop pour la toux...) un médicament reste un médicament. Lire la notice est primordial. Cela n'empêche qu'un-e médecin qui prescrit a un devoir d'information. Tout comme les pharmacien-nes qui délivrent remplissent parfois ce devoir d'information.

Sinon, je suis bien sûr entièrement d'accord avec toi sur la question du poids. C'est une des raisons qui font que j'évite les médecins. Je suis en surpoids depuis toujours (même bébé, même enfant...) et peu importe mon mode de vie (alimentation, pas alimentation, sport, pas sport, vie active ou couch potato), mon poids s'est stabilisé à la fin de ma croissance et n'a varié qu'avec la contraception hormonale. De manière général, quand vous êtes en surpoids et allez chez un-e médecin, peu importe la raison de votre consultation, ielle finira toujours par vous donner des indications sur la manière dont vous devriez vivre pour perdre du poids. J'en ai trouvé une seule qui ne disait rien, et je la regrette bien aujourd'hui.
Mais le déni par rapport aux effets secondaires de la contraception hormonal est plus vaste je pense. L'impact sur l'humeur et la personnalité, sur la libido... qui sont des effets secondaires reconnus (en tous cas ils sont dans la notice !) mais complètement niés par nombre de médecins.