J'ai l'impression que sur madmoizelle, c'est difficile d'être contre l'hypersexualisation de la femme dans notre société sans être accusée de faire du slutshaming. 
La face sombre de Tik Tok, l'appli la plus téléchargée au monde
- Initiateur de la discussion Caroline Arénas
- Date de début
@Valentina- J'ai remarqué ça aussi. Quand une femme du showbiz se sexualise, on la fait passer pour une femme qui assume sa sexualité et on élude complètement le contexte qui fait qu'elle ne de fait peut-être pas si librement que ça et que c'est plus probablement une soumission consentie à un diktat sexiste qu'elles contribuent à normaliser.
C'est pareil pour les adolescentes qui prennent des poses aguicheuses. C'est tout sauf anodin, elles ont intégré plus ou moin consciemment que pour être populaire, il faut exciter les garçons, elles vont donc singer des attitudes qualifiées de sexuellement excitantes. Non seulement ce n'est pas approprié pour leur âge, mais en plus, elle finissent par intégrer le diktat qui veut qu'une femme n'existe que par son physique et n'est là que pour faire bander.
C'est pareil pour les adolescentes qui prennent des poses aguicheuses. C'est tout sauf anodin, elles ont intégré plus ou moin consciemment que pour être populaire, il faut exciter les garçons, elles vont donc singer des attitudes qualifiées de sexuellement excitantes. Non seulement ce n'est pas approprié pour leur âge, mais en plus, elle finissent par intégrer le diktat qui veut qu'une femme n'existe que par son physique et n'est là que pour faire bander.
Dernière édition :
@Valentina- : C'est parce que la limite entre dénoncer (les dérives de) l'hypersexualisation des femmes et faire du slutshaming est très mince. En particulier lorsqu'il est utilisé pour appréhender voire juger les comportements que décident d'adopter des femmes (et non pas des commerciaux par exemple).
Par rapport à la discussion en cours, je ne comprends pas très bien où tu situes le problème. Mon message initial (auquel tu as réagi) dénonçait notamment l'appréhension de la popularisation du twerk parmi les jeunes comme un problème.
Le lien que je fais avec ces réactions et le slut shaming, c'est qu'elles appréhendent négativement un comportement est raison du désir sexuel qu'il est susceptible de provoquer chez l'autre ("les gens qui regardent"). Notamment sans regard pour les intentions de celleux qui le pratique et en présupposant que le pratiquer effectivement dans une démarche de démonstration de sa sensualité/sexualité est nécessairement une mauvaise chose.
Quant au discours relatif à la "protection des jeunes" (contre quoi ? je ne suis pas sure, une sexualité précocement imposée j'imagine) il me semble assez déconnecté des réalités. Non seulement les jeunes (et les plus vieux) peuvent très bien danser d'une certaine façon plus pour s'amuser que pour éveiller le désir des gens, mais en plus, dans le cas de personnes adolescentes, un éveil à la sensualité par la danse n'est pas de nature à les débaucher comme cela semble sous entendu dans certains messages. Et c'est là qu'intervient l'image que j'ai posté. Que soit jugé de façon aussi tranchée comme impropre à être vu et pratiqué par les plus jeunes ce type de danse me semble particulièrement dur quand on sait qu'il peut par ailleurs être beaucoup plus courant dans certaines cultures où les enfants peuvent y être exposés (et eux-même danser) à plusieurs occasions et que c'est effectivement banalisé. Défendre les usages coutes que coutes juste parce qu'ils sont bien établis n'est pas ma démarche mais honnêtement, le problème ici est-il plus vécu par les concerné.e.s (les jeunes gens qui dansent) ou se trouve-t-il dans la réception de cet usage par d'autres ? Et pourquoi la perception du twerk comme danse inapproprié prévaudrait sur une perception en vertu de laquelle il serait plus banalisé ?
Par rapport à la discussion en cours, je ne comprends pas très bien où tu situes le problème. Mon message initial (auquel tu as réagi) dénonçait notamment l'appréhension de la popularisation du twerk parmi les jeunes comme un problème.
Le lien que je fais avec ces réactions et le slut shaming, c'est qu'elles appréhendent négativement un comportement est raison du désir sexuel qu'il est susceptible de provoquer chez l'autre ("les gens qui regardent"). Notamment sans regard pour les intentions de celleux qui le pratique et en présupposant que le pratiquer effectivement dans une démarche de démonstration de sa sensualité/sexualité est nécessairement une mauvaise chose.
Quant au discours relatif à la "protection des jeunes" (contre quoi ? je ne suis pas sure, une sexualité précocement imposée j'imagine) il me semble assez déconnecté des réalités. Non seulement les jeunes (et les plus vieux) peuvent très bien danser d'une certaine façon plus pour s'amuser que pour éveiller le désir des gens, mais en plus, dans le cas de personnes adolescentes, un éveil à la sensualité par la danse n'est pas de nature à les débaucher comme cela semble sous entendu dans certains messages. Et c'est là qu'intervient l'image que j'ai posté. Que soit jugé de façon aussi tranchée comme impropre à être vu et pratiqué par les plus jeunes ce type de danse me semble particulièrement dur quand on sait qu'il peut par ailleurs être beaucoup plus courant dans certaines cultures où les enfants peuvent y être exposés (et eux-même danser) à plusieurs occasions et que c'est effectivement banalisé. Défendre les usages coutes que coutes juste parce qu'ils sont bien établis n'est pas ma démarche mais honnêtement, le problème ici est-il plus vécu par les concerné.e.s (les jeunes gens qui dansent) ou se trouve-t-il dans la réception de cet usage par d'autres ? Et pourquoi la perception du twerk comme danse inapproprié prévaudrait sur une perception en vertu de laquelle il serait plus banalisé ?
@CaraNougat
J'ai l'impression qu'on voit les choses de façon très différente.
Tout d'abord, pour moi le jugement est un mécanisme bête et méchant, tandis qu'il me semble faire plutôt de l'observation, et placer les choses dans leur contexte : Je remarque qu'aujourd'hui, sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup plus de femmes exposant leurs corps que d'hommes, et conséquemment, de filles (prenant ces femmes comme modèles) que de garçons. Et que cela comme par hasard (
), correspond à un schéma millénaire, qui place la femme comme objet de désir, de beauté au service de l'homme. Ce qui est ce contre quoi je me bats, en tant que féministe. Encore une fois, je n'ai absolument rien contre la danse en elle-même, la mode du twerk n'est qu'un élément de cet ensemble que je critique.
Je vais essayer d'approfondir mon opinion : Concernant la protection, je trouve qu'au contraire c'est important de préserver les jeunes de certaines choses.
Je trouve l'hypersexualisation malsaine quand : Elle est sexiste donc (ce qui est totalement le cas), que celle-ci touche les enfants et ados qui ont un passage extrêmement rapide de rien à tout (je suis pas sûre que le clip S&M de Rihanna ou certains autres clips soient de doux éveil à la sexualité), et qu'elle est associée à la réussite et la popularité (comme l'a dit Skippy01 la nudité fait du like et des abonnés donc il y a influence). C'est là que ça me semble dangereux, dans ce contexte d'une société à mon sens déséquilibrée dans son sexisme, dans sa sur-sexualisation des femmes, où les domaines de l'image joue avec les instincts... En soi je n'ai rien contre la sexualité, je suis ravie quand des youtubeuses parlent de cul aux ados en donnant des conseils et sans tabou de façon adaptée
(perso c'est ça que j'aurais aimé plus jeune, et pas spécialement voir des culs dans tous les clips des chansons que j'aimais 
)
J'ai l'impression qu'on voit les choses de façon très différente.
Tout d'abord, pour moi le jugement est un mécanisme bête et méchant, tandis qu'il me semble faire plutôt de l'observation, et placer les choses dans leur contexte : Je remarque qu'aujourd'hui, sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup plus de femmes exposant leurs corps que d'hommes, et conséquemment, de filles (prenant ces femmes comme modèles) que de garçons. Et que cela comme par hasard (
), correspond à un schéma millénaire, qui place la femme comme objet de désir, de beauté au service de l'homme. Ce qui est ce contre quoi je me bats, en tant que féministe. Encore une fois, je n'ai absolument rien contre la danse en elle-même, la mode du twerk n'est qu'un élément de cet ensemble que je critique.Je vais essayer d'approfondir mon opinion : Concernant la protection, je trouve qu'au contraire c'est important de préserver les jeunes de certaines choses.
Je trouve l'hypersexualisation malsaine quand : Elle est sexiste donc (ce qui est totalement le cas), que celle-ci touche les enfants et ados qui ont un passage extrêmement rapide de rien à tout (je suis pas sûre que le clip S&M de Rihanna ou certains autres clips soient de doux éveil à la sexualité), et qu'elle est associée à la réussite et la popularité (comme l'a dit Skippy01 la nudité fait du like et des abonnés donc il y a influence). C'est là que ça me semble dangereux, dans ce contexte d'une société à mon sens déséquilibrée dans son sexisme, dans sa sur-sexualisation des femmes, où les domaines de l'image joue avec les instincts... En soi je n'ai rien contre la sexualité, je suis ravie quand des youtubeuses parlent de cul aux ados en donnant des conseils et sans tabou de façon adaptée
(perso c'est ça que j'aurais aimé plus jeune, et pas spécialement voir des culs dans tous les clips des chansons que j'aimais )
Dernière édition :
@Valentina- : Tu fais des observations très générales, pour répondre à un propos qui évoquait une situation particulière. Du coup, ça pourrait presqu'être un monologue tellement les spécificités du cas que j'évoquais ne sont pas prises en compte par toi. Puis, comparer le twerk au clip/paroles S&M n'a aucun sens, je ne comprends pas pourquoi tu assimiles les deux surtout que c'est une chanson sur laquelle on danse assez difficilement je trouve, pas très "twerk material" en tous cas.
Ce n'est pas parce que notre positionnement est adopté par rapport à une logique féministe (de notre point de vu en tous cas) qu'il n'est pas critiquable, et s'agissant de l'avis selon lequel le problème vient aussi du fait que les adolescents/enfants twerk, il l'est de mon point de vue pour les raisons susmentionnées (notamment).
Ce n'est pas parce que notre positionnement est adopté par rapport à une logique féministe (de notre point de vu en tous cas) qu'il n'est pas critiquable, et s'agissant de l'avis selon lequel le problème vient aussi du fait que les adolescents/enfants twerk, il l'est de mon point de vue pour les raisons susmentionnées (notamment).
Il ne faut pas être naïf, le twerk est majoritairement perçu chez nous comme quelque chose de sexualisant, qu'on le veuille ou non, y compris chez celles qui le pratiquent. Je te fiche mon billet que la plupart des gens qui regardent/pratiquent cette danse le font parce qu'elle est sexy, donc sexuellement excitante.
J'ai l'impression qu'on minimise beaucoup trop l'hypersexualisation des mineures, que la plupart de celles qui prennent des poses lascives dans un but sexualisant plus ou moins conscient, ce qui est complètement anormal à cet âge-là. Une sexualisation qui survient trop tôt, c'est pas anodin, c'est même la porte ouverte aux relations toxiques et à une incapacité à les détecter. à ce train-là, on se dirige vers une sexualité à la japonaise, où la pédopornographie est culturellement acceptée et où la prostitution de mineures est banalisée, déjà que chez nous, la prostitution est en plein boom chez les très (trop ?) jeunes filles.
J'ai l'impression qu'on minimise beaucoup trop l'hypersexualisation des mineures, que la plupart de celles qui prennent des poses lascives dans un but sexualisant plus ou moins conscient, ce qui est complètement anormal à cet âge-là. Une sexualisation qui survient trop tôt, c'est pas anodin, c'est même la porte ouverte aux relations toxiques et à une incapacité à les détecter. à ce train-là, on se dirige vers une sexualité à la japonaise, où la pédopornographie est culturellement acceptée et où la prostitution de mineures est banalisée, déjà que chez nous, la prostitution est en plein boom chez les très (trop ?) jeunes filles.
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