La fin de vie, un choix intime confisqué par les députés

[Boisdormant]

@_Plume
C'est un peu pas constructif d'essayer de débattre avec toi car tu caricatures sans cesse le propos des pro-euthanasie pour en faire des arguments insoutenables qu'il t'est alors facile de démonter.
Par exemple : "De plus, je ne vois pas au nom de quoi on devrait tuer quelqu'un juste parce qu'il a décidé qu'il voulait mourir. Dans ce cas là, ce n'est plus la peine de soigner les dépressions."
=> on a abordé ce point plus haut et on a conclu que ce n'était pas cela, l'euthanasie.

Essaye de ne pas gauchir les propos des gens favorables à une amplification de la loi Léonetti permettant de régler des cas aujourd'hui conflictuels, s'il te plaît.
C'est comme si on était dans un débat sur l'avortement et qu'un anti-avortement venait dire que l'avortement légalise le meurtre des enfants et que son autorisation va permettre de zigouiller tous les enfants malheureux sur terre !

 

[Asélilde]

Il est évident qu'il s'agit d'une loi complexe qui nécessite de mettre en oeuvre des gardes fou pour éviter les dérives et respecter le choix du médecin et qu'il ne s'agit pas juste de dire "je veux mourir".
Mais je pense surtout que cette loi viendrait apporter aux patients une sorte de soulagement, meme sans avoir recours à l'euthanasie, c'est l'idée de se dire "je mets fin à mes souffrances quand je veux", de pouvoir rester encore maitre de ce corps qu'on ne maitrise plus vraiment à cause de la maladie et d'avoir le choix ultime. Je pense qu'au contraire ça peut redonner de la force en donnant le choix.

 

[_Plume]

@Boisdormant Désolée si je te donne l'impression de caricaturer les arguments des pro-euthanasie, ce n'est pas mon intention. Mais quand tu dis que ce n'est pas ça l'euthanasie, c'est quoi alors ? Au final, ce qui est revendiqué c'est "je veux mourir donc je dois pouvoir mourir, c'est mon droit" non ? Enfin c'est ce que je comprends, parce qu'on parle de souffrance physique en fin de vie, puis quand on creuse, ce n'est pas ça puisque la loi Leonetti répond à ce point. Une souffrance psychique ? Dans ce cas là, peux-tu me dire quelle est la différence avec une dépression alors ? Parce que le patient est en fin de vie ? Non, puisque certaines ont parlé de maladie dégénérative, ce n'est pas être en fin de vie. Et donc, le seul argument qui s'applique à tous les cas dont vous avez parlé, c'est de pouvoir mourir quand on le souhaite parce qu'on souffre. Un dépressif souffre énormément aussi, donc pourquoi cela ne s'appliquerait pas à lui ? D'ailleurs il me semble que dans certains pays qui autorisent l'euthanasie, les dépressifs peuvent y accéder sous certaines conditions (ou ils parlent de l'élargir aux dépressifs, je ne sais plus). Donc peux-tu me dire à quel moment je caricature ?
Et merci de faire un parallèle entre mes propos avec celui des anti-IVG hein

 

[bibouille22]

@OpiumD : Tout a fait !

Et @_Plume : A croire que tu ne lis que ce qui t'arranges dans nos arguments, j'ai aussi dit que non , certaines souffrance "physique" ne sont pas non plus soulagés par les anti-douleurs et donc la loi leonetti n'est pas suffisante.
Il existe par exemple des douleurs neuropathique (lié au nerfs) et qui n'est pas soulagé par des anti-douleurs (comme les douleurs liés au membre fantome par exemple). Il y a des gens qui souffrent le martyrs suite à de telles douleurs, on donne à ces gens d'autres sorte de médicaments, mais il faut savoir que ça ne soulage pas ou presque pas ce type de douleur. Et tu penses que les personnes atteintes du loked-on syndrome veulent mourir car ils sont dépressifs ? Je ne pense pas

 

[CelesteCrow]

Certaines maladies, malgré tout les soins du monde, restent insupportables, tout comme certains traumatismes. On ne se remet pas de tout hélas. Parfois, la seule solution, c'est la fin. Mais une fin choisie. Une fin digne. Voilà. Le choix d'abréger une souffrance qui mènera de toute manière à terme à la mort.
C'est tout ce que j'ai à dire en faveur de l'euthanasie.

 

[_Plume]

@OpiumD Je ne vois pas où j'ai dit ça, mais bon, hein.

@bibouille22 Je ne réponds pas parce que honnêtement je ne vois pas le rapport. Si la morphine ne suffit pas, il y a la sédation (c'est discutable ou pas, mais c'est ce que prévoit la loi actuellement).
Je n'ai pas du tout dit ça.

Bref, c'est ma dernière réponse sur le sujet parce qu'on tourne en rond et si c'est pour dire que je caricature ou me prêter des propos qui ne sont pas les miens, je vais m'en passer merci

 

[CelesteCrow]

@_Plume

Pour certaines personnes, la sédation s'apparente à " reculer pour mieux sauter ". Certaines personnes préfèrent donc, dans ce cas, sauter directement plutôt que devoir " attendre ". C'est la même finalité, mais on laisse le choix d'accélérer le processus. C'est vraiment comme ça que je vois l'euthanasie. Pas quelque chose fait à la légère. Juste le " répit ultime " dans certains cas.

 

[bibouille22]

La sédation c'est aussi que pour les personnes en fin de vie donc non il n'y a pas la possibilité de la sedation pour certains patients !

 

[Breizh]

Il y a une chose que je ne comprend pas, certain ont l'air de penser que c'est le médecin qui va euthanasier un malade, mais "peut etre qu'il ne le saura pas", euh non, le principe même de l'euthanasie c'est que c'est sur demande du patient ( sinon c'est un meurtre) ou alors je vous ai mal compris !
Une euthanasie c'est aider a mourir quelqu'un qui en a exprimer le souhait.
[...]
Pour finir, tous les collègues que je connais qui bossent dans des services de soins palliatifs (qui sont expert dans leur domaine) sont pour l'euthanasie, à réfléchir donc !

Tous les patients ne sont pas en état de demander une euthanasie. Combien en avons nous vu passer, des patients incapables de communiquer, trop âgés, à moitié comateux ou délirants sur la fin...? Pas d'euthanasie dans ce cas là?
Il est très difficile ethiquement d'avoir dans ses cas des consentements clairs et précis. Nous n'avons malheureusement pas à l'hopital que de beaux cas bien carrés où la personne en pleine possession de ses moyens, atteinte d'une maladie très grave qui la tuera de façon certaine sans qu'on puisse y faire quoi que ce soit émet un souhait clair et réfléchi sur sa fin de vie.

Sinon pour rebondir sur ta dernière phrase: dans l’hôpital où je travaille c'est plutôt 50/50: à réfléchir ?