En fait, si tu parlais des entreprises industrielles, c'est la majorité d'entre elles qui produit selon la demande ou qui prévoit de le faire! Comme tu le disais, les stocks coûtent super cher, les produits perdent en valeur au fil du temps, les problèmes économiques font que les clients se retirent à la dernière minute des projets et on se retrouve avec des tonnes d'objets inutiles, bref, c'est un très grand nombre d'entreprises industrielles se fixent des objectifs de faibles stocks, ce qui implique d'adapter la production aux besoins. Il faut quand même garder un minimum de stocks pour parer aux imprévus (défauts sur une série, besoin urgent d'un client), etc., mais les entreprises ont tout intérêt à ne pas avoir trop de stocks qui leur restent sur les bras, et les clients ont tout intérêt à ne pas trop commander d'avance, et du coup au fil du temps, la production est de plus en plus adaptée à la demande.J'ai dit "beaucoup" d'entreprises, pas "la majorité d'entre elles"Peut-être que seules 5 % (chiffre au pif) des entreprises mondiales ont adopté le modèle du juste-à-temps, ça ne change rien à mon propos, qui est que c'est un modèle qui existe, qui est pratiqué par suffisamment d'entreprises pour ne pas être un cas isolé et qui montre donc qu'avoir une production adaptée à la demande et quasiment dépourvue de stocks n'est pas impossible. A la base, je répondais à @MademoisellePomme qui disait que les entreprises allaient forcément soit avoir trop de stocks, soit ne pas produire assez par rapport à la demande, autrement dit qu'il était impossible d'avoir une production grosso modo égale à la demande. A ça, j'ai répondu que si, c'était possible, puisque un certain nombre d'entreprises le faisaient déjà (à commencer par Toyota, à l'origine du modèle, mais aussi Zara, et d'après une rapide recherche, c'est aussi le cas de Safran, Alsthom...).
Pour les produits de grande consommation, la tendance est aussi à l'adaptation à la demande dans un souci de réduction des coûts et pour faire face à la concurrence d'Internet, même si c'est plus lent. C'est à dire que les chaines ont un très large catalogue, mais les magasins vont individuellement avoir un choix plus limité et ciblé sur leur clientèle locale (ex: un magasin de montres va avoir des trucs plus chics dans tel quartier chic, un magasin de soutif va avoir des plus petites tailles si elle est dans un quartier étudiant avec de très jeunes filles que si elle est dans un quartier de femmes plus âgés avec des seins potentiellement refaits, le magasin de fringues va avoir des trucs plus hipsters à côté du musée d'art moderne que dans le centre commercial en zone industrielle, etc.), et la possibilité de faire des commandes en magasin. Donc ça ne me parait pas impossible que les entreprises textiles finissent par réduire leurs quantités avec ce genre de lois. Il me semble déjà que certaines marques comme Mango font des micro-collections en quantité limitée mais qui changent plus souvent, ce qui permet de limiter les invendus tout en stimulant les ventes. Je dis pas que cet exemple est bon pour l'environnement, mais ça montre que les entreprises peuvent effectivement trouver de nouveaux modèles quand elles en ressentent le besoin!
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). En fait, à partir du moment où les entreprises sont confrontées à un problème, elles trouvent généralement des solutions pour s'adapter. Mais comme à l'heure actuelle, on les laisse détruire leurs stocks, elles n'ont pas de raison de chercher une autre façon de faire. Pour ce qui est du don d'invendus, si c'est donné à des associations caritatives, les gens ne pourront pas attendre que le produit devienne gratuit. Et même si les fins de séries étaient proposées gratuitement au grand public, il y aurait quand même des gens pour acheter. Regarde les vêtements actuellement : il y a les soldes régulièrement, on sait qu'on pourra avoir des vêtements à prix réduit, pourtant il y a quand même suffisamment de gens qui achètent hors-soldes pour que les magasins ne fassent pas faillite. Il y a toujours des gens qui ne veulent pas attendre, ou qui ne peuvent pas (ils veulent acheter quelque chose pour offrir à une date précise par exemple), voire qui sont fiers de mettre le prix dans un produit parce que c'est la preuve qu'ils peuvent se le permettre.
