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La comparaison avec les dons du corps n’est pas bonne.
Un don de sang, c’est 1-2h de ta vie.
Ça ne va ps occasionner de troubles psycho, tu n’as pas de risque pour ta vie, cela ne risque ps de t’abîmer le corps d’une façon ou d’une autre…
Si on va par la, tu peux pas décider de donner tes yeux alors que tu es encore vivant, ce n’est ps parce qu’on autorise certains dons qu’on devrait tout autoriser.
Édit : ensuite pour l’adoption oui il y a des risques en terme d’éthique mais on parle d’enfants qui sont déjà là et où il faut bien faire quelque chose.
La GPA c’est créer des potentiels problèmes puisque l’enfant n’existe pas de base.
La comparaison avec les dons du corps n’est pas bonne.
Un don de sang, c’est 1-2h de ta vie.
Ça ne va ps occasionner de troubles psycho, tu n’as pas de risque pour ta vie, cela ne risque ps de t’abîmer le corps d’une façon ou d’une autre…
Oui mais le don du sang ne t'apporte aucun plaisir, aucun avantage. Alors qu'être enceinte, malgré tous les risques et même quand on le fait pour quelqu'un d'autres, ça peut t'apporter des trucs
Ceci dit, je suis d'accord que c'est pas vraiment comparable. Mais ça a le mérite de poser la question de "qu'est-ce que le don du corps ? qu'est-ce qui est moralement et légalement accepté ?". Donner un rein, c'est pas rien non plus et tu n'en tires aucun bénéfice
Je pense que c’est surtout une histoire de risque. Un don du sang, tu ne risques rien, une grossesse il y a des tonnes de risques..
Ensuite concernant le rein, effectivement c’est déjà un peu plus complexe ethiquement parlant. C’est pour cette raison d’ailleurs que le donneur doit être un proche de la personne qui en a besoin. Un inconnu ne peut pas te donner un rein normalement.
Ensuite la différence avec le rein, c’est qu’on parle quand même d’une personne vivante actuellement et qui a une grande probabilité de mourir sans don.
Alors que la GPA, c’est prendre tous ces risques pour un « désir », personne n’est en danger de mort.
Après avoir accouché d'un enfant que je savais être enfant unique, je disais en riant que j'avais envie de faire mère porteuse Bon au final, je ne l'ai pas fait pour plein de raisons, mais j'ai tellement adoré la grossesse que ça ne me choque pas que d'autres femmes puissent le faire réellement pour elles-mêmes
Mais je dois être honnête : à la fois j'aurais pu le faire et à la fois j'ai des sentiments pas très positifs à l'égard des couples qui font appel à la GPA. J'ai paradoxalement envie de leur demander s'ils savent vraiment ce qu'ils demandent à une inconnue. Pourquoi ils pensent avoir le droit de leur demander un tel "service". Pourquoi ils pensent y avoir droit ? Qui sont-ils pour exiger ça (alors que souvent ils sont super reconnaissant et n'exigent pas) ?
J'ai envie de les confronter
Je sais que c'est pas cohérent mais c'est assez viscéral chez moi (et je ne ressentais pas ça avant d'avoir été enceinte).
D'un point de vue plus large et politique, je suis d'accord que la GPA est un terrain miné d'un point de vue moral et législatif et je ne sais vraiment pas comment on, pourrait baliser ça.
Si je ne dis pas de bêtises, en Belgique, il y a un vide juridique sur le sujet : elle n'est pas autorisée mais elle n'est pas punie non plus et les enfants qui en naissent peuvent être reconnu. Je ne sais pas comment ce vide juridique se traduit dans les faits en terme de protection des couples candidats, des mères porteuses et des enfants
Je voudrais aussi souligner que l'absence d'autorisation peut aussi être risquée. Je vous conseille fortement d'écouter ce témoignage qui montre les dangers de ne pas encadrer juridiquement ce genre de pratique
Condamnée à un an de prison avec sursis pour avoir réalisé des gestations pour autrui, cette mère de famille raconte pourquoi elle a fait ce choix et comment elle en est venue à "vendre" le même enfant à plusieurs couples et ce à deux reprises.
www.franceculture.fr
Je sais que "oui mais les gens le font de toutes façons" n'est pas un argument suffisant pour autoriser quelque chose. Mais je pense que ça vaut la peine d'écouter ce genre de témoignage direct
Je voudrais quand même apporter une précision importante : il est faux de dire qu'il y a plein d'enfants qui attendent d'être adoptés. Même des enfants grands, même en allant dans d'autres pays. Il y a bien plus de candidats parents que d'enfants à adopter
En France et en Belgique, c'est notamment parce que la justice a tendance à privilégier les liens biologiques envers et contre tout. Même en cas de maltraitance très très graves, les parents sont rarement déchus de leurs droits
Bref, y a pas assez d'enfants à adopter pour tous, et c'est en partie parce que contrairement à ce que tout le monde clame, les droits de l'enfant passe souvent après celui des parents biologiques
C'est un discours que j'aurais pu avoir après ma première grossesse qui s'est déroulée normalement et qui était une chouette période.
Mais, toutes les grossesses sont différentes et imprévisibles.
Je suis actuellement enceinte de mon deuxième enfant, grossesse choisie et désirée, mais il n'empêche que c'est un long calvaire depuis le 6ème mois.
Ce n'est pourtant pas une grossesse pathologique, le bébé et moi allons bien au niveau santé mais physiquement c'est extrêmement difficile et douloureux.
Par ricochet, cette grossesse a eu de gros impact sur ma vie professionnelle mais aussi sur mon moral et ma relation de couple.
Même en consentant à une grossesse en ayant conscience des difficultés qui peuvent arriver, on ne peut pas savoir ni prévoir tout les aléas et en cela il me semble risquer de banaliser la GPA.
Le don du sang c'est pour répondre à des besoins littéralement vitaux de plein de gens, et ça ne prend en effet pas beaucoup de temps, ça n'a juste rien à voir... Idem pour le don d'organe qui répond à besoins vitaux.
Ensuite la différence avec le rein, c’est qu’on parle quand même d’une personne vivante actuellement et qui a une grande probabilité de mourir sans don.
Alors que la GPA, c’est prendre tous ces risques pour un « désir », personne n’est en danger de mort.
Tout à fait. Mais une fois encore, ce qui me frappe, c'est que tu n'as pas l'air du tout de considérer le fait que la grossesse peut aussi avoir des côtés plaisants voir géniaux. Ce qu'un don de rein n'a pas
C'est juste ce petit point que je voulais faire passer.
C'est un discours que j'aurais pu avoir après ma première grossesse qui s'est déroulée normalement et qui était une chouette période.
Mais, toutes les grossesses sont différentes et imprévisibles.
J'en ai bien conscience et ça fait partie des nombreuses raisons qui font que je ne serais jamais passée à l'acte : aucune envie de prendre le risque de ternir le souvenir merveilleux de ma 1ère grossesse, surtout sans réelle finalité autre que la grossesse pour moi (le côté religieux de certaines mères porteuses ne me concernent pas du tout)
Je reprécise que je ne suis pas en train de dire "let's go, GPA party!". Juste que ce sont des questions hyper complexes
Et j'insiste sur le fait que le témoignage que j'ai posté plus haut est vraiment interpellant (mais ne dois pas non plus justifier qu'on légifère juste pour éviter ce genre de situations)
Je trouve dommage que l'article ne développe pas en quoi consiste cette fameuse GPA éthique choisie par les personnages du film ? On nous dit juste qu'elle est éthique et altruiste...mais qu'est-ce qui fait qu'elle l'est ? Quels sont les critères pour ça ?
Je suis dans l'absolu, en théorie, sur le papier pas fondamentalement opposée à la GPA si cela respectait certains critères : pas de but lucratif, pas non plus de business d'"agence" de mise en lien avec des mères porteuses potentielles, accompagnement psy indépendant pour chaque personne impliquée, la vie de la mère enceinte et son intérêt prime au moindre problème, droit de rétractation pour elle (avortement, garde partagée) dans un certain délai... Pourquoi pas devoir demander une autorisation après évaluation de la situation avant (stérilité ou contrindication médicale avérée, consentement éclairé, bilan de santé, suivi psy...), aussi.
Mais le monde n'existe pas juste "sur le papier", il y a de vraies personnes, de vraies femmes derrière. Et surtout, rien ne dit que ce serait "mes" critères qui seraient respectés ! Ou qu'il n'y aurait pas d'évolution dans un mauvais sens par la suite... Et si c'est autorisé sous tels critères, que faire des personnes qui ne les respectent pas ? J'aurais trop peur que dire "oui" à une procédure précise soit la porte ouverte pour les horreurs du reste...
Certains pays autorisent la GPA uniquement par/pour un membre de la famille, par exemple, je me demande comment ça se passe dans ces cas-là. D'un côté, ça me semble un compromis intéressant dans le sens où je connais quelques mères qui auraient aimé le faire pour leurs filles, ou de sœurs qui l'auraient fait pour leur sœur si c'était possible (sachant que ces conversations étaient "je le ferais pour toi/elle", pas "hé, tu ferais ça pour moi ?", le côté proposition me touche, le côté demande me consternerait). De l'autre, cela me semble être un potentiel terrible pour une pression familiale sur une femme de la famille...
Sachant que d'une certaine façon, en France, si une femme "altruiste" veut absolument mettre au monde un enfant pour qu'il soit élevée par quelqu'un qui ne peut pas en avoir... et bien elle peut le faire, en tout anonymat en accouchant sous X. Les bébés en bonne santé nés sous X sont apparentés sans peine une fois le délai de rétractation passé, et sont adoptés par des familles dont le projet a été soigneusement étudié, qui ont été jugés aptes, et ont bénéficié souvent de plusieurs années de suivi, notamment par des assistantes sociales. C'est techniquement possible de permettre à une "bonne" famille d'avoir un enfant.
Disons que je ne le prends pas en compte parce que comme ça a été dit avant par d’autres madz, chaque grossesse est différente et ça me parait compliqué de savoir à l’avance si tu vas apprécier ce moment ou pas et ça même en dehors de complications. Puis à côté de ça t’as tout le côté accouchement + post partum qui est en général pas très plaisant et qui vient contrebalancer dans tous les cas la grossesse.
@PetitePaille Je ne dis pas que la grossesse d'une GPA sera cool. Mais je dis que les côtés cool d'une grossesse peuvent être une motivation, contrebalçant la peur des risques.
Alors que dans le fait de donner un rein, tous les aspects positifs sont altruistes (sauf si paiement)
Et snas vouloir faire la forceuse, j'ai adoré l'accouchement Mais post-partum très dur (mais qui aurait été+ facile si j'avais pu dormir donc sans bébé )
@Astipalaya il est clair et net que le fait de porter son propre enfant est un gros point positif de la grossesse. Mais clairement, il n'y a pas que ça. Il y a.... les hormones
On y est toutes +/- sensibles, et pendant la grossesse elles vivent un peu une vie indépendante mais chez moi, qui suis de base très sensible, ça a été miraculeux. Je n'ai jamais été aussi sereine que pendant ma grossesse
Bon par contre, un autre aspect que j'ai adoré de la grossesse pourrait être ambivalent dnas le cadre d'une GPA : le fait d'avoir un "ami imaginaire" avec moi en permanence. Comme un secret. Quand tu es au boulot et que soudain il se met à gigoter, je trouvais ça trop chouette.
Mais si j'avais su qu'il s'agissait d'un petit copain secret que je ne reverrai plus jamais dans qlq mois.... Oui ça doit être très très différent
Bon je regrette de partir un peu trop dans mon exemple perso.
Je n'ai aucune opinion définitive sur la GPA. Je peux comprendre que des femmes soient prêtes à le faire, surtout si ça colle à leurs croyances religieuses. Je suis plus ambivalente sur le fait que certains y fassent appel. Je sais que les enfants qui en dont issus existent et qu'ils doivent aussi être protégés mais cela veut-il dire nécessairement légiférer.
@Budgies ta remarque sur l'accouchement sous X m'a fait réfléchir mais il y a une grosse différence : en cas de GPA, normalement et autant que je sache, tu ne partages pas de patrimoine génétique avec l'embryon (ce qui augmente les risques pour la parturiente d'ailleurs).
Et il faut trouver un "donneur" (à l'ancienne ou PMA maison), puisqu'on ne peut pas vraiment aller trouver son médecin pour lui demander de faire un PMA avec don de sperme dans le but d'abandonner ensuite l'enfnat
@Esturgeon Un grand merci. Merci de mettre les mots sur des réflexions et des enjeux que je n'arrivais pas à me formuler un big-up ne suffit pas
Il est clair que le lien entre nos systèmes reproducteurs et la question de la lutte des classes sociales reste implicite lorsqu'en réalité il prendra le dessus sur le "féminisme" la sororité et l'altruisme...
Effarant cet article, comme beaucoup d'autres de Madmoizelle.
"Une scène de repas de famille qui permet de balayer l’ensemble des arguments des opposants à la GPA, notamment ceux qui relèvent de la marchandisation du corps." Et vous faites de même, vous balayez le sujet en ne développant pas du tout le débat autour de la GPA, quels seraient ses risques. En ne renvoyant vers aucun article le faisant.
Alors que c'est tout sauf anodin la GPA. Utiliser le corps d'une autre pour porter son enfant, subir l'accouchement. Faire vivre une grossesse à quelqu'un pour lui retirer l'enfant à la fin.
Qu'est-ce que le film et vous entendez par une GPA éthique ? Qu'elle est non payante ? Comment vous vous en assurez ? Comment vous vous assurez qu'il n'y ait pas eu de pression psychologique sur la mère porteuse aussi ?
Est-ce qu'on peut se poser deux secondes et réfléchir aux conséquences de la marchandisation de nos utérus ? Est-ce que vous ne pensez pas que ça va poser des questions au niveau de la classe sociale ? Vous pensez que ce serait courant, la cadre en entreprise qui fait une grossesse pour la femme de ménage ? Vous ne pensez pas que ça creuserait les inégalités de classe, avec justement des cadres qui ne se sentiraient plus limitées dans leur carrière parce que plus besoin de se poser la question du congé maternité, de la convalescence suite à l'accouchement etc., il y aura bien une pauvre pour porter l'enfant ?
On peut déjà anticiper l'implication d'entreprises dessus. Aux USA des entreprises prennent en charge la congélation d'ovocytes pour retarder la maternité de leurs employées et en attirer. A un moment ces entreprises encourageront aussi au recours à des mères porteuses. Ce sera simple, il suffira soit d'utiliser des moyens financiers pour cela, soit d'inonder la partie de la population qu'on désire utiliser de contenu pro-GPA. Allez la série pour les jeunes étudiantes sur combien c'est beau d'offrir son utérus pour un couple de bourgeois sympathiques. Allez le contenu religieux sur combien la vie est un don.
Ca me dégoûte tellement que les causes les plus nobles comme ici le féminisme soient subverties pour promouvoir des choses aussi misogynes.
Ceci étant dit avec un féminisme qui promeut la GPA et la prostitution, ce qui reste en filigrane c'est la question de la classe sociale et de la lutte des classes. Le féminisme a pu toucher les femmes de toutes classes car on subit toutes les mêmes oppressions liées à notre système reproducteur. Retirez cela, quelle sororité restera-t-il ? Quand une femme riche peut tout avoir, maternité, carrière, et qu'il suffit pour cela d'exploiter le corps d'une autre qui n'a pas la même place dans la société, qui n'a pas de carrière.
Au final ça sapera notre lutte commune et les plus aisées seront encore plus des dominant.es comme les autres, comme les hommes. Notre consommation de biens produits dans des conditions exécrables dans les pays pauvres le montre déjà.
Depuis un certain temps j'avais beaucoup de mal avec certains articles de Madmoizelle sans précisement faire le lien entre eux.
Tu as mis le doigt dessus : ce que je ne supporte plus, c'est la promotion de la marchandisation du corp de la femme (au travers des articles pro-porno,glamourisation de la prostitution, pro serie type pam et tommy , pro gpa..) sous couvers de féminisme.