a la mad qui parlais des adoption international...je pense que la aussi y a de sérieuse question a se poser "est ce que ce bébé est mis a l'adoption uniquement a cause de la pauvreté de la famille?"(et dans ce cas faudrait mieux agir pour endiguer cette pauvreté) "est ce que ce bébé ne pourrais pas être adopter par des personne de son pays lui évitant un déracinement?" "l'association a t'elle des intérêt a proposer des adoption internationale?"
et puis y a le risque de manipulation psychologique...
Juste pour rebondir sur l'adoption, le grand public en a une idée très très faussée en général. Oui, il y a "plein d'enfants" sans familles, mais déjà, en France, peu sont adoptables, et dans le monde entier la plupart sont âgés de plus de 8 ans. La plupart des pays priorisent aujourd'hui (et heureusement) l'adoption par des compatriotes plutôt que par des étrangers, pour éviter le déracinement, pour réduire les risques de trafics d'enfants, pour assurer un meilleur suivi de "leurs" enfants également (comment gérer quand un pays apprend qu'un enfant qu'ils ont confié à l'adoption dans un autre pays a été ré-abandonné ? ou maltraité ? c'est plus simple quand tout cela se passe dans un même pays) souvent après de mauvaises expériences (il y a eu pas mal de cas d'enfants russes qui se sont retrouvés dans des situations difficiles aux Etats-Unis, par exemple), ainsi que parfois parce que ce sont des pays qui peuvent avoir des soucis de renouvellement démographique (quel sens ça a pour la Lettonie de faire adopter des enfants à l'extérieur alors que techniquement le pays en "manque" ? la Chine a fait adopter énormément de filles dont les gens ne voulaient pas/ne pouvaient pas garder, mais se retrouvent aujourd'hui avec un écart immense entre le nombre d'hommes et le nombre de femmes (qui n'est pas juste dû à l'adoption, malheureusement, les petites filles victimes d'infanticides, les avortements sélectifs plus ou moins contraints...à l'échelle individuelle, l'adoption n'était pas du tout une mauvaise chose pour ces enfants-là)).
Les enfants qui sont adoptables "facilement" (ce qui veut quand même dire avec des évaluation, un suivi social, un délai d'attente plus ou moins long, un coût plus ou moins élevé, etc) sont grands, et/ou handicapés (plus ou moins lourdement, mais entre ce qui est écrit sur le papier et ce qui sera le quotidien dans la nouvelle famille, il y a parfois un écart, que ce soit parce que le suivi médical n'a pas été bon, ce qui peut arriver dans certains pays, mais aussi plus positivement parce qu'un enfant peut évoluer plus facilement dans une famille à lui que dans une institution, par exemple), et/ou ont deux frères et sœurs ou plus dont ils ne peuvent pas être séparés.
L'adoption, ce n'est pas de la charité, mais ce n'est pas non plus exactement la même chose que d'avoir un enfant que tu as porté ou biologique et que tu connais (et qui te connais) depuis avant même ses premières heures de vie. C'est un projet de parentalité à part entière. Le but de l'adoption, c'est de trouver une famille adéquate à un enfant, pas de fournir un enfant à des parents. D'ailleurs, si certaines personnes feraient de super parents pour leur bébé, ça ne veut pas forcément dire qu'ils feraient de super parents pour un enfant adopté. (Et ce n'est en aucun cas un jugement de valeur, hein.) Il faut être prêt à accueillir un enfant avec ses traumas, sa construction en partie déjà faite, qui aura commencé sa socialisation ailleurs parfois dans un cadre qui peut être éloigné de vos valeurs et de vos habitudes que vous auriez plus ou moins consciemment transmises dès les premiers jours d'un bébé auquel vous auriez donné naissance, et prêt à prendre le temps de s'apprivoiser et d'apprendre à s'aimer mutuellement.
Bref, j'ai toujours du mal avec le "t'as qu'à adopter" !
L'adoption, c'est formidable, mais ce n'est pas simple, ce n'est pas la même chose, ce n'est pas de la charité, c'est difficilement un choix par défaut ou un choix par pure conviction éthique, comme on va chercher un chaton à la SPA plutôt que chez éleveur à 1200 balles ou on achète une veste de seconde main plutôt que du neuf parce que c'est plus écolo.