La meilleure solution contre le cyberharcèlement ? C’est toi

[mélishnek]

C'est un phénomène qui me fait un peu flipper. Que la liberté d'expression donnée par internet se mue en liberté de juger et de punir. Selon moi, nous ne sommes juges que pour notre avis personnel et il ne nous appartien pas de condamner.

Quand une communauté se ligue pour pourrir quelqu'un j'y voit toujours une part de jouissance d'avoir du pouvoir. La puissance du nombre, la certitude d'être du "bon côté" sont ce qui poussent ces gens à agir comme il le font. A cela s'ajoute le fait d'être un petit maillon d'une grande chaine:" c'est qu'un "petit commentaire" qui ne fait que s'ajouter aux milliers d'autres, quelle importance peut-il avoir?"

Nous pouvons observer là des mécanismes sociologiques bien connus. La question qui demeure est, est-ce que cela peut évoluer? est ce que l'apport de commentaires positifs, de soutien suffit a contrebalancer?

 

[Dianeart]

Merci pour ce super article !

 

[PingouinMasqué]

Il y a une vraie culture de ce genre de réaction sur le net, d'ailleurs les "suiveurs" du Raptor sont très doués pour ça : suivre les gens sur le net, diffuser des infos perso (Dany parlait de gens qui le prenaient en photo pour les diffuser sur le 15-18, c'est pareil), appeler au meurtre/viol/correction sur 4chan ou JV.com pour faire taire la personne, blackmailer ses employeurs/sa famille, etc.

Assez "drôle" de constater que les suiveurs du raptor, les 18-25 de jvc, les rageux de 4chan ne font souvent qu'un seul et même groupe bien coordonné.
Dès qu'il s'agit de casser de la féministe / du vegan / du mec de gauche (coucou Usul et Ollyplum)/ du-de la LGBTQA+, ça se coordonne toujours très bien.

 

[Mymy Haegel]

Assez "drôle" de constater que les suiveurs du raptor, les 18-25 de jvc, les rageux de 4chan ne font souvent qu'un seul et même groupe bien coordonné.
Dès qu'il s'agit de casser de la féministe / du vegan / du mec de gauche (coucou Usul et Ollyplum)/ du-de la LGBTQA+, ça se coordonne toujours très bien.

D'un autre côté, j'ai vu aussi du harcèlement coordonné de la part de groupes militants féministes / anti-discriminations au sens large. Je sais de source sûre que plusieurs membres influent·es de ces « courants » s'organisent en DM (message privé sur Twitter) pour lancer des vagues contre leur cible, être nombreux et nombreuses à réagir, partager, répondre, pour attaquer « en nombre ».

Personnellement ce sont des techniques que je trouve déplorables quelles qu'en soient les motivations politiques. Ça n'a rien à voir de dire « je ne suis pas d'accord avec toi » et de s'organiser avec ses potes pour tomber à plusieurs sur une personne.

 

[skippy01]

Et encore, parfois, ça n'a rien à voir avec le militantisme. Le site Topito (que je vous conseille, soit-dit en passant) s'est déjà fait sauter à la gorge parce qu'un de leurs articles (humoristique, mais est-ce utile de le préciser ?) disait que tel signe astrologique était meilleur que tel autre. À croire que des gens ont pour mission sacrée d'imposer leurs idées à tout le monde comme si leur vie en dépendait.

 

[NanaCoubo]

À ma connaissance, aucune plainte déposée à l’encontre de cyberharceleurs n’a abouti à ce jour. Aucune.

La justice est d’une lenteur incommensurable et demande des preuves attestées par huissier qui sont extrêmement difficiles à fournir. Et même lorsqu’on les fournit, elles n’aboutissent pas. Et d’ailleurs, vous avez déjà essayé de porter plainte contre 1 000 personnes ? 10 000 personnes ?

C'est bien vrai ça malheureusement. Sir Gibsy a été victime de swatting et la police n'a bougé le seul petit doigt. Ils ne savent même pas ce qu'est le swatting à ce qui parait.

 

[skippy01]

Qui est partant.e pour lancer un raid contre les comptes FB ou twitter du ministère de la justice pour l'inciter à enfin s'occuper du problème ?

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[PingouinMasqué]

D'un autre côté, j'ai vu aussi du harcèlement coordonné de la part de groupes militants féministes / anti-discriminations au sens large. Je sais de source sûre que plusieurs membres influent·es de ces « courants » s'organisent en DM (message privé sur Twitter) pour lancer des vagues contre leur cible, être nombreux et nombreuses à réagir, partager, répondre, pour attaquer « en nombre ».

Personnellement ce sont des techniques que je trouve déplorables quelles qu'en soient les motivations politiques. Ça n'a rien à voir de dire « je ne suis pas d'accord avec toi » et de s'organiser avec ses potes pour tomber à plusieurs sur une personne.

J'ai déjà participé à ce genre d'actions contre des pages de désinformation sur L'IVG, contre des gens qui ont fait subir du harcèlement à plusieurs personnes, preuves à l'appui, IVL comme IRL.
Et dans ces cas là, quand on voit l'efficacité (non) de la justice, je trouve ça plutôt pas mal de s'organiser pour faire cesser des agissements illégaux.

 

[~*Galaxy*~]

J'ai l'impression que la différence entre dire que ce n'est pas okay d'insulter les autres et dire que c'est ce qui vient avec le terrain, c'est que dans un cas on se bat pour améliorer la situation et dans l'autre on laisse faire. C'est intéressant que certaines personnes voient la situation complètement à l'opposé.

 

[Souricette7]

Le sujet est sensible !
Et le traitement délicat ...

• Il y a des gens qui voudraient faire de la critique "constructive" mais qui ne maîtrisent finalement pas suffisamment la langue (dyslexie, inculture ou autre motif quel qu'il soit) : ils écrivent d'instinct, comme ça leur vient et s'ils sont un peu "brut de décoffrage" ce n'est pas que de leur faute
• Il y a des malades (sociopathes ou autre) qui ne savent tout simplement pas dire "je ne suis pas d'accord" sans être violent, blessant, ordurier ou pire. C'est dans leur nature.
  
• Il y a des perfides, en pleine conscience des dégâts qu'ils font, et qui agissent exprès pour nuire. Ce sont les pires. Et ils savent souvent tourner leurs commentaires de telle sorte qu'ils aient l'air innocent mais qu'ils éveillent les échos les plus furieux des commentateurs qui les suivent.

Porter plainte est plus qu'une bonne idée, c'est une nécessité.
Pour dire STOP
Pour dire "Ceci est insultant", "Ceci est dénigrant", "Ceci est diffamant", "Ceci participe à du harcèlement collectif".

Et dans le même temps, porter plainte n'est pas suffisant

• Parce que pour l'instant les plaintes n'aboutissent pas encore en justice et ne sont pas suivie de condamnation, ni amende, ni privation de liberté
• Parce qu'il n'y a pas (encore) de solution internet adaptée qui

• remplacerait tous ces messages destructeurs par un panneau condamnant leur auteur,
  
• blacklisterait de tels auteurs de tous les contacts du compte attaqué
• enverrait un message de dénonciation signalant comme harceleur l'auteur à toute la liste de ses propres contacts
• Autre solution dissuasive ... qui aurait le mérite d'inciter les internautes à faire attention à ce qu'ils écrivent avant de poster.

Et tout ce que je peux dire à toutes les personnes harcelées (sur internet et ailleurs) c'est que tant que les réponses institutionnelles et techniques n'existent pas, c'est qu'elles restent à développer !

Courage à tout le monde !​

 

[skippy01]

Pour ma part, je temporiserais également le titre. Les zentils commentaires et les pouces bleus, c'est très bien, mais ça ne suffira jamais, parce que:

• Ça ne résout pas le problème, au mieux, ça aura un rôle d'antidouleur.
• Ça n'empêche aucunement la normalisation de ce type d'agression.
  
• Ça ne fonctionne que pour contrer les violences verbales, alors que les violences en lignes ne se limitent plus à ça.
• Si la victime n'a pas la chance d'avoir une fanbase suffisante (pas une célébrité, célébrité détestée), elle n'aura plus que ses yeux pour pleurer.

J'espère vraiment qu'on trouvera une solution, parce que si un parti d'extrême droite prend le pouvoir, il sera tenté d'enterrer définitivement tout espoir de condamnation de ces pratiques, au nom de la «liberté d'expression» (ou plutôt de la définition très personnelle qu'il en fait), et même si l'état se décide enfin à agir, il y a un gros risque de lever de boucliers au sein de la population sous le même prétexte. Ou pire, que l'état crée une cellule spécialement destinée au cyberharcèlement ciblé, comme ça se fait déjà en Arabie Saoudite.