Pour moi, chacune de ces morts a été un moment affreux à lire, de manière équivalente, même si très souvent pour des raisons différentes.
Quand je lisais les livres pour la première fois, j'aimais beaucoup Sirius, mais sa mort m'a plus fait de mal parce qu'Harry était seul. À nouveau. J'ai vécu son déchirement comme le mien.
Bien sûr il y a eu Cédric, la première, celle qui montrait que les choses allaient prendre un tournant plus sombre, la tristesse de voir mourir quelqu'un d'aussi jeune, simplement parce qu'il était présent au mauvais moment au mauvais endroit.
Dumbledore a été un vrai choc, d'autant plus parce que c'était Rogue qui le tuait (dont je refusais de douter de l'allégeance, contrairement à un certain Gryffondor... ^^). Et je me suis vraiment demandée comme la guerre pouvait être gagnée sans lui, j'ai pleuré sur son génie, les grandes découvertes qu'il avait faites.
Hedwige... Hedwige n'a pas été moins affreuse. J'adorais Hedwige. Au contraire, je la trouvais extrêmement expressive, pour une chouette, et j'aimais beaucoup la relation qu'entretenait Harry avec elle.
Même Maugrey Fol Œil a été dur à lire. Il avait l'air tellement indestructible, et il était juste... Mort. Dans une simple mission qui avait un peu trop dégénéré. Un quotidien auquel il avait survécu tout le temps qu'il était Auror. L'absurdité de la situation, autant que l'affection pour ce personnage grognon et parano m'ont fait vivre sa mort difficilement.
Et puis Dobby, Dobby envers qui mes sentiments étaient si mitigés dans le tome 2, Dobby que j'ai appris à aimer pour sa loyauté et sa soif de liberté. Dobby qui est mort plus loyal que jamais, pour la personne qu'il avait choisie, plus libre que jamais.
Puis il y a eu l'hécatombe de la Bataille de Poudlard. Et je suis d'accord, on ne parle pas assez de Fred. Sa mort était la plus soudaine, la plus inattendue (Il était en train de rire! De se réconcilier avec son frère!), coupé en pleine action, ça laisse le goût de l'amertume envers la brutalité des choses. Puis il y a eu Rogue et la réalisation, au fil du dialogue, qu'il allait mourir, avant même que Nagini ne le massacre. Il y a eu Remus et Tonks, tous jeunes parents, tout jeune couple, avec tellement d'avenir, qui laissaient un orphelin derrière eux.
Chacune de ces morts est particulière, et chacune d'elle m'a touchée. Même celle de Voldemort en fait. Pour cet esprit si brillant qu'il avait, et qu'il a entièrement gâché, détruit, par avidité. Son potentiel de génie si peu, si mal exploité. Sa vie, entièrement ratée.