@HellaSlytherin Oui je suis totalement d'accord avec toi sur les proches qui se lâchent c'est pour ça que j'ai parlé d'échapper uniquement partiellement à la lesbophobie, elle reste bien sûr toujours présente.
Quand on parle de biphobie sur les réseaux sociaux j'y vois justement une part de performativité, de façon de montrer qu'on souffre pour mieux appartenir à la communauté. Je trouve que la comparaison la plus pertinente c'est l'enbyphobie. Encore récemment l'existence de personnes non-binaires n'était pas totalement reconnue par la communauté trans, elles étaient parfois moquées par des personnes trans """binaires""". Les personnes enbys étaient vues comme le faisant pour se donner un style sans même comprendre la difficulté à transitionner bref la réalité d'être trans avec les souffrances qu'elle implique souvent. Le problème c'est que parler d'enbyphobie cela freinait potentiellement l'empathie avec ces personnes trans "binaires", cela a finit par créer de grandes campagnes de cyber-harcèlement souvent contre des femmes trans. Donc non seulement parler d'embyphobie au lieu de transphobie empêchait une réelle solidarité mais ça perpétuait aussi une oppression bien réelle cette fois, la transmisogynie.
Pour la biphobie je ne peux pas m'empêcher d'y voir une dynamique très simlaire entre bi et lesbiennes.
@Ivy. J'ai parlé de figure de vilaine lesbienne biphobe parce que je trouve justement que c'est une espèce d'épouvantail lesbophobe, qu'on saute de façon similaire au quart de tour sur toute lesbienne pour biphobie voir qu'elles sont présumées biphobes par défaut. Donc je ne dis pas que ces propos biphobes n'existent pas, qu'ils ne doivent pas être repris mais ça m'inquiète un peu surtout pour les meufs bi qui du coup s'éloignent potentiellement des milieux lesbiens (je pense à des assos de meufs exclusivement bi que j'ai déjà vu).
En fait je trouve dommage que d'un point de vue politique on parle de plus en plus d'oppressions d'un point de vue individuel, qu'on voit ça uniquement comme un vécu de souffrance pour rentrer dans la communauté alors que c'est vraiment global, ça implique tout un contexte historique et social. Un rejet et une invisibilisation créent une souffrance mais ce n'est pas parce qu'une personne souffre individuellement que cela devient une oppression automatiquement. Et à l'inverse une personne n'a pas à s'être pris une certaine dose de souffrance pour pouvoir être autorisée dans la communauté. C'est plus nuancé, c'est vraiment une question de réalité sociale. Ca demande parfois de se poser des questions selon les besoins, par exemple dans qui peut participer à une lutte pour la PMA ça semble logique que les meufs bi soient conviées.
Bref ça me semble être un débat important que justement les tensions sur les réseaux sociaux empêchent parfois mais ça me rassure un peu de voir qu'il est possible ici.
Quand on parle de biphobie sur les réseaux sociaux j'y vois justement une part de performativité, de façon de montrer qu'on souffre pour mieux appartenir à la communauté. Je trouve que la comparaison la plus pertinente c'est l'enbyphobie. Encore récemment l'existence de personnes non-binaires n'était pas totalement reconnue par la communauté trans, elles étaient parfois moquées par des personnes trans """binaires""". Les personnes enbys étaient vues comme le faisant pour se donner un style sans même comprendre la difficulté à transitionner bref la réalité d'être trans avec les souffrances qu'elle implique souvent. Le problème c'est que parler d'enbyphobie cela freinait potentiellement l'empathie avec ces personnes trans "binaires", cela a finit par créer de grandes campagnes de cyber-harcèlement souvent contre des femmes trans. Donc non seulement parler d'embyphobie au lieu de transphobie empêchait une réelle solidarité mais ça perpétuait aussi une oppression bien réelle cette fois, la transmisogynie.
Pour la biphobie je ne peux pas m'empêcher d'y voir une dynamique très simlaire entre bi et lesbiennes.
@Ivy. J'ai parlé de figure de vilaine lesbienne biphobe parce que je trouve justement que c'est une espèce d'épouvantail lesbophobe, qu'on saute de façon similaire au quart de tour sur toute lesbienne pour biphobie voir qu'elles sont présumées biphobes par défaut. Donc je ne dis pas que ces propos biphobes n'existent pas, qu'ils ne doivent pas être repris mais ça m'inquiète un peu surtout pour les meufs bi qui du coup s'éloignent potentiellement des milieux lesbiens (je pense à des assos de meufs exclusivement bi que j'ai déjà vu).
En fait je trouve dommage que d'un point de vue politique on parle de plus en plus d'oppressions d'un point de vue individuel, qu'on voit ça uniquement comme un vécu de souffrance pour rentrer dans la communauté alors que c'est vraiment global, ça implique tout un contexte historique et social. Un rejet et une invisibilisation créent une souffrance mais ce n'est pas parce qu'une personne souffre individuellement que cela devient une oppression automatiquement. Et à l'inverse une personne n'a pas à s'être pris une certaine dose de souffrance pour pouvoir être autorisée dans la communauté. C'est plus nuancé, c'est vraiment une question de réalité sociale. Ca demande parfois de se poser des questions selon les besoins, par exemple dans qui peut participer à une lutte pour la PMA ça semble logique que les meufs bi soient conviées.
Bref ça me semble être un débat important que justement les tensions sur les réseaux sociaux empêchent parfois mais ça me rassure un peu de voir qu'il est possible ici.
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