La publicité s’excuse auprès des femmes : retour sur une vidéo touchante

17 Février 2014
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@MissMachine
Je n'ai aucune source à te fournir car ce sont des suppositions ou des observations.

Pour moi les femmes dépensent plus que les hommes. Je le vois dans les magasins, je le vois autour de mes amies.
Je ne dis pas que par conséquent mes propos sont irréfutables.

Pour l'image de la femme coincée à la maison je pense que c'est parce qu'il y a eu un courant traditionaliste pendant ces années. Pas forcément dû à la société de consommation, si?
Et puis il fallait peut-être compter sur le fait qu'on se mariait plus jeune donc les chances de se retrouver enfermée à faire le ménage étaient plus réelles. Du coup on vendait des produits ménagers aux ménagères en gros.
Mais le but c'est de petit à petit amener la femme à sortir de chez elle.
Enfin ça me paraît tellement logique que du coup si personne n'y a pensé j'ai presque envie de leur suggérer l'idée.

C'est un peu comme Facebook qui propose à ses salariées de se faire congeler gratuitement leurs ovocytes. C'est pas vraiment dans leur intérêt qu'ils font ça mais pour s'assurer qu'elles continuent à produire longtemps. C'est une démarche capitaliste qui passe pour pseudo féministe.
Pourquoi la publicité ou le commerce ne ferait pas pareil? Faire croire qu'il veut libérer la femme alors qu'il veut libérer son porte-monnaie.

Pour ce qui est de l'antisystème je ne suis pas antisystème. Je pense qu'il faut l'améliorer cela dit.
Pour ce qui est du féminisme j'avoue que je suis un peu borderline mais mon propos plus haut n'était pas antifeministe ou en tous cas je ne l'écrivais pas dans ce sens.

@grenouilleau
En quoi le 19e pouvait être pire que le 18e ou le 17e?
Est-ce que comme c'est plus documenté on a plus de détails?
Cela dit la société de consommation telle qu'on la connait est apparue au début du 20e, voire après la première guerre.
 
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Réactions : grenouilleau
17 Février 2014
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@Orfath
Si tu payes plus les femmes elles peuvent utiliser cet argent pour payer les crèches (privées).
C'est de l'argent réinjecté. Mieux, les grands groupes pourraient proposer de prendre une partie de ton salaire et te donner accès à la crèche de la boîte. Je parle des grosses boîtes. Ils font déjà ça pour les placements en actions. Si tu places de l'argent depuis ton salaire uniquement l'entreprise abonde ton placement. S'ils le font c'est que c'est rentable pour eux.
Plus tard si j'ai un gosse j'espère avoir beaucoup d'argent pour payer crèches et nounous et ne pas faire de temps partiel.
 
3 Novembre 2018
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@Nastja Pour faire court, le capitalisme commence vers le XIIIe, selon ce que j'ai compris.
Et se développe. Donc le XVIIe et le XVIIIe font partie du mouvement, mais au XIXe s les marchands ont vraiment gagnés (lien vers conférence trop bien de Guillemin, historien, ici il parle de Napoléon mais surtout de la période en général, donc il parle aussi, très largement, de cette question), et il ne peut plus y avoir de doute que leur système est particulièrement mauvais pour les femmes.
Et au XIXe s les femmes sont vraiment, encore plus maltraitées qu'avant (condition de vie, moeurs etc.)

edit : ah ben tiens, en parlant du rapport entre l'économie et le féminisme, sur Médiapart ils viennent de sortir un article : Le sexe socialiste, et si c'était mieux ?
"La chercheuse américaine Kristen Ghodsee revisite la société est-allemande, rappelant que les relations hommes-femmes y étaient plus égalitaires".
J'en cite un (gros) bout, parce que c'est tellement intéressant :
(elle se réfère à un article qu'elle a écrit ici) : "Quand les Américains pensent au communisme en Europe de l’Est, ils pensent aux restrictions de déplacement, à des paysages lugubres de béton gris, aux longues queues devant des magasins vides, des services de sécurité surveillant la vie privée des citoyens. C’était une réalité, mais notre représentation de la vie communiste ne raconte pas toute l’histoire. Les femmes du bloc de l’Est, bénéficiaient de nombreux droits et privilèges inconnus alors dans les démocraties libérales, à commencer par des investissements étatiques majeurs dans leur éducation et leur formation, leur incorporation entière dans la force de travail, de congés maternités généreux et de crèches gratuites. Un autre avantage a reçu peu d’attention : les femmes sous le communisme avaient plus de plaisir sexuel. »"

"À chaque interview, Ghodsee tient à s’excuser : son travail ne se résume pas à l’aspect sexuel, et loin d’elle l’idée de fétichiser sexuellement les femmes de l’ancien bloc de l’Est. En réalité, son propos va au-delà. « Le capitalisme dérégulé, résume-t-elle tout au début de son livre, est mauvais pour les femmes. Si nous adoptons certaines idées du socialisme, leur vie sera meilleure. Appliqué correctement, le socialisme permet l’indépendance économique, de meilleures conditions de travail, un meilleur équilibre entre le travail et la famille. Et oui, du meilleur sexe. »


Précisions qu’aux États-Unis, le « socialisme » signifie « socialisme démocratique » : pour aller vite, l’idée d’un système politico-économique post-néolibéral plus juste, redistributif, où l’État fédéral retrouverait une place centrale pour assurer la transition écologique, garantir de bons emplois, une protection sociale universelle et des logements pour tous. Malgré Trump, ou peut-être à cause de lui, cette notion qui va aussi à l’encontre des dogmes néolibéraux du parti démocrate, est en plein essor, grâce aux propositions politiques de Bernie Sanders ou de l’élue de New York Alexandria Ocasio-Cortez…, et est vilipendée par la droite, qui agite la très maccarthyste « peur du rouge »."
"
L’ouvrage de Ghodsee s’appuie sur plusieurs études de terrain qu’elle a effectuées depuis 20 ans, mais aussi sur les travaux de référence d’historiennes comme Dagmar Herzog, Ingrid Sharp ou Josie McLellan ayant observé, notamment en RDA, une « refamilialisation » des relations sexuelles et de genre après la chute du Mur.

Ils ne constituent en rien une tentative de réhabilitation politique de la dictature est-allemande ou des régimes socialistes en général. « Je ne pense pas que nous devrions revenir à l’Allemagne de l’Est ou l’URSS, je ne romantise absolument pas ces régimes », dit-elle à Mediapart. Ghodsee documente d’ailleurs les privations de liberté, la surveillance, la dictature. Ou bien, dans le domaine du genre et du corps, l’absence totale de discussions sur les violences sexuelles, la répression de l’homosexualité et la subsistance de rôles genrés se distribuant entre les hommes et les femmes.

« Je dis simplement qu’il y avait un bébé dans l’eau du bain », nous explique-t-elle, marmot délaissé un peu vite au moment de la chute du Mur, et qui pourrait se résumer ainsi : une plus grande « indépendance » des femmes."
"
On attendait des femmes est-allemandes qu’elles soient des mères et des travailleuses, nous explique l’universitaire. Au moment de la chute du Mur, 90 % des Est-Allemandes avaient un emploi, contre 55 % à l’Ouest. Prendre un congé maternité était normal, les crèches et les jardins d’enfants étaient pris en charge par l’État. Les femmes étaient davantage économiquement indépendantes, et d’ailleurs mieux représentées et formées dans les domaines comme les mathématiques. Elles n’avaient pas à craindre une grossesse, si bien que l’âge de la première grossesse en RDA était plus bas avant 1989 qu’en RFA. L’implication sexuelle de cette indépendance était réelle : les femmes avaient davantage de marges de manœuvre pour choisir leurs partenaires. »
Cette autonomie encourageait, écrit-elle, « un comportement masculin plus généreux dans la chambre à coucher », dans une société où le divorce était par ailleurs une procédure assez courante."

et avec la chute du mur :
"Le Mur tombe le 9 novembre, l’Allemagne est réunifiée le 3 octobre 1990. En moins d’un an. L’économie est-allemande est aux mains de la Treuhand et 40 % des Allemands de l’Est perdent leur emploi. C’est rapidement le cadre ouest-allemand qui va s’imposer : les hommes ont besoin de travailler, donc les femmes vont rester à la maison. Ce qui permettait aussi de les faire disparaître des statistiques du chômage. Nombre de femmes est-allemandes n’ont pas aimé se retrouver sans travail, remises à la cuisine, économiquement dépendantes de leurs mari », résume Ghodsee."
"Cette « refamilialisation » dans le contexte d’une dévastation économique s’accompagne presque immédiatement d’une chute du taux de fertilité, alors qualifiée de « grève des ventres » par la presse ouest-allemande. Puis d’une normalisation capitaliste, où les femmes dominées et « payées moins que les hommes » se retrouvent encouragées à s’allier avec l’homme capable de subvenir à leurs besoins. La fin d’une parenthèse émancipatrice…"
 
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@grenouilleau
Le modèle socialiste décrit peut s'appliquer au modèle capitaliste. Tu fais travailler les femmes et au lieu de financer leur congé maternité avec l'argent de la communauté, tu le finances avec leur propre argent.
Un peu comme aux US avec les assurances maladies. y'a pas de pot commun, chacun se paye son assurance mais les gens gagnent 10 fois plus qu'ici.
Tu me diras que c'est pas un système équitable parce que si tu ne bosses pas t'es éjecté du système.
Mais ça c'est un autre débat.

Pour moi le capitalisme pouvait être "bénéfique" aux femmes en leur donnant le pouvoir par l'argent.
Dans le modèle socialiste/communiste c'est l'État qui te finance (et encore t'as pas vraiment de choix de carrière dans ce genre de système, tu bosses là où on te dit de bosser en gros), dans le modèle capitaliste ce sont les entreprises pour maintenir la machine consumériste en fonctionnement.
Malgré tes sources je reste assez sceptique concernant les avantages du statut de la femme dans l'URSS. Ce n'est pas le même son de cloche que j'ai eu de la part de mes amies.
Il devait y avoir un peu de tout comme partout je pense.
Mais est-ce qu'on peut dire que la Chine est un pays moins sexiste que l'Occident ? Il me semble qu'il existe encore des concours télévisés pour marier sa fille car c'est "la honte" d'avoir une fille célibataire. Et on attend beaucoup des femmes dans ce pays pour s'occuper de sa famille.
Idem pour la Corée du Nord ou Cuba ou la Biélorussie. Comment ça se passe là bas pour les femmes?

Sinon j'ai trouvé ça sur Wikipedia
Dans la rubrique "Soviet Era" apparemment ça partait bien pour les femmes et dans les années 30 ça fait un grand bond en arrière.

Note que je ne veux pas un modèle ultra libéral où chacun se paye son truc avec son propre argent pendant que ceux qui n'ont pas grand-chose sont dans une galère sans nom.

(Le message est décousu car j'ai édité des paragraphes en plein milieu)
 
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@Nastja
Au cas où tu aurais le temps, tu parles d'amies qui auraient eu un point de vue différent sur cette époque, si tu as le temps et que ça ne te déranges pas (anonymat, respect de la vie privée), ça m'intéresse (vraiment, ne te sens pas du tout obligée, c'est de la curiosité de ma part)
Le seul témoignage de la période que j'ai lu dernièrement c'est la BD Une boîte de petits pois (madz en avait fait un article), où l'autrice parlait, entre autres, de la relation de ses parents (il me semble que son père battait sa mère, mais je me souviens plus bien). Bon, là-dessus en France, on était sans doute pas mieux à la même époque, voire peut être pires, si l'URSS permettait aux femmes d'avoir une liberté économique :erf:.

Mais je connais pas assez la période pour me faire une idée sur autre chose que ce qu'en dit la chercheuse, qui base ses résultats sur des trucs sérieux, et qui n'est pro-URSS à tout crin (c'est une états-unienne, généralement c'est pas trop leur truc l'URSS). Surtout que ça confirme ce que dit l'autre chercheuse Silvia Federici sur le lien entre capitalisme et patriarcat.

edit : dans les commentaires sous l'article Médiapart, y avait sur le sujet des liens :
- vers cet article sur le Monde Diplo (gratuit, mai 2015) : Ce qu'ont perdu les femmes de l'Est
- vers cet article type universitaire (1990) : Pologne/RDA l'impact des politiques sociales sur le comportement des femmes actives : en résumé, la RDA a plus développé les services publics, et leur qualité (crèche, laveries à l'extérieur, système de santé), alors que la Pologne moins, et du coup ça a impacté les comportements des femmes. Moins de chômage, mais des inégalités dans le "choix" de l'emploi (le genre influe sur l'emploi occupé).
Et qu'en RDA, les politiques pour le travail des femmes étaient plus stables, alors qu'en Pologne il y avait des revirements. ex : congé maternité long et payé plein salaire, avec augmentation à 1 an à partir du 2e enfant.

Ça a sûrement un lien avec le fait que la RDA était la "vitrine" de l'URSS pour l'Occident.
Mais si on prend l'Afganistan par ex, les femmes étaient mieux loties sous le régime communiste que sous le régime mis en place avec l'aide des USA (les talibans). Elles avaient accès à l'éducation (je crois que c'était mixte, mais là c'est des souvenirs de lecture, donc pas sûr).

Edit 2 : pour rebondir sur cette histoire de crèches, payées par les impôts (donc hommes et femmes) ou pire par les seules femmes :
J'avais lu des critiques sur le sujet, notamment de Christine Delphy, et j'avais trouvé le raisonnement pas bête, je le mets ici, résumé par un blog (que je ne connais pas, mais le résumé me paraît correct, avec des liens explicatifs) :
1. L’objection matérialiste formulée par Christine Delphy, qui souligne que réclamer des places en crèche ou subventionner les modes de garde consiste notamment à socialiser (c’est-à-dire faire prendre en charge financièrement par la société) un travail que devraient prendre en charge les hommes, mais qu’ils ne font pas :
Il faudrait aussi repenser les allocations et les services collectifs existants : le travail de qui remplacent-ils ? A qui servent-ils ? Qui devrait faire ce travail ? Qui devrait le payer ? Quand un service ou une prestation remplace soit en nature soit en argent la part des hommes, alors ce service ou cette prestation n’est pas au bénéfice des femmes, pour qui c’est un jeu à somme nulle. En revanche, la société subventionne les loisirs des hommes, mais aussi leur disponibilité pour le travail payé. Les femmes paient donc doublement, sinon triplement ces prestations et services : elles paient la part non-subventionnée (des crèches par exemple), elles paient en travail ménager, et elles paient en discrimination sur le marché du travail.
(Je recommande la lecture intégrale de ce remarquable article de Christine Delphy si vous voulez vous initier à la réflexion matérialiste. C’est un peu ardu, mais ça vaut le coup.)
Plus concrètement, il n’est pas certain qu’avoir une place en crèche aille de pair pour un couple de parents avec une meilleure répartition des tâches, même si en effet, cela permet d’avancer sur le plan de l’indépendance financière des femmes, qui reste un élément crucial. L’exemple que donne Delphy dans son article est celui d’Allemandes de l’Est qui travaillaient toute la journée avant de s’occuper du foyer et des enfants le soir, grâce au service public de crèches, mais qui enviaient les Allemandes de l’Ouest qui n’avaient que le travail domestique à faire.
C’est un peu comme l’histoire du partage des tâches qui s’améliore grâce aux plats préparés et aux appareils ménagers, alors que les hommes n’en font pas vraiment plus. On crée des crèches pour les femmes, comme si c’était leur problème.

2. L’objection souvent formulée par les théories féministes sur le travail du care, qui s’intéressent notamment à la répartition du travail de soin aux personnes vulnérables (enfants, personnes âgées ou plus largement personnes dépendantes). Il s’agit alors de prendre en compte les différences sociales entre les femmes et de souligner que le travail d’assistante maternelle est un travail mal ou sous-payé, presque exclusivement réalisé par des femmes, et souvent des femmes racisées.

Ce système qui consiste à remplacer le travail domestique des femmes par un travail marchand réalisé par des femmes repose sur un calcul assez simple : la différence entre le coût du service réalisé par une femme pour la mère et le salaire de la mère si elle travaille. Si c’est un service public gratuit ou semi-gratuit ou si un système d’aides aux solutions de garde est mis en place, cette différence augmente, et travailler devient plus intéressant financièrement : les femmes n’ont plus intérêt à s’arrêter de travailler. Mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit du même travail, même si des économies d’échelle sont réalisées lorsque plusieurs enfants sont gardés en même temps (mais inversement, la difficulté à chiffrer le travail gratuit des femmes vient du fait qu’elles font plusieurs métiers en même temps : garde d’enfant, cuisinière, chauffeur, aide aux devoirs, femme de ménage, etc.).

C’est pourquoi il me semble que réclamer seulement des places en crèche ou davantage de subventions à la garde d’enfant est une perspective politique insuffisante, si elle ne s’accompagne pas de mesures radicales destinées à permettre le partage des tâches ménagères et parentales."
 
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@grenouilleau
Apparemment les femmes n'avaient pas plus de liberté économique car l'URSS a rapidement changé son discours pour dire que la femme était le ciment de la maison.

Si ça se trouve la chercheuse est pour le communisme. Elle peut-être américaine et communiste.

Pour mes amies, leurs parents ont émigré vers l'Europe, voire certaines sans le père.
Je vais voir ce que je peux avoir comme témoignage.

Je viens de penser à un truc. Notre société qui devient de plus individualiste... comment pourront faire les mères seules?
Avant les gens se mariaient et ça les "obligeait" à rester ensemble pour élever le gosse. Tu vas me dire que les femmes se tapaient tout de toutes façons mais même les mecs les moins féministes (voire pas du tout) de ma famille participaient (je parle de grand oncles, arrière-grands-parents etc) un peu aux tâches parce qu'ils étaient assez actifs et ne supportaient pas de rester sans rien faire.
Soient ils réparaient les trucs cassés, déboucher l'évier, soient faisaient la vaisselle ou la cuisine.
Mais plus tard si ça se trouve il y aura plein de personnes seules. Les gens multiplieront les aventures mais ne cohabiteront plus.
Du coup comment les tâches pourront être réparties? Je ne parle pas d'hommes qui décident d'abandonner leur gosse. Je parle de femmes qui auront des enfants seules.

Je trouve aussi que le métier de nounou ou assistante maternelle est très mal payé. D'ailleurs j'hallucine un peu que ce soit si mal payé. Tu confies quand même ton gosse à quelqu'un qui va s'en occuper plusieurs heures. Ce quelqu'un a intérêt à avoir bac+8, à vivre dans un palace et à donner à manger des trucs bios à mon enfant :rire: (j'exagère pour l'exemple).
Après système communiste ou capitaliste t'as plein de femmes qui ne veulent pas laisser leur enfant à des inconnus. Pas par peur de ne plus les revoir mais parce qu'elles pensent que c'est mauvais pour eux (mauvaise nourriture, maladies que les enfants se refilent, pas assez stimulés etc.).
Et je pense que quelque soit le système il veut bien financer des crèches ou des assistantes maternelles parce que ça veut dire que la femme va retourner produire de la richesse alors que si tu la payes pendant 1 an à élever son gosse c'est de l'argent perdu (soit en impôts, soit en revenus pour la boîte).
Et je vois mal un système socialiste pouvoir maintenir le pouvoir d'achat de millier de femmes pendant 1 an ou 2. C'est le genre de truc qui ne pourra se négocier qu'en entreprise. Tu négocies un salaire et le congé maternité.
Après je sais que certaines vont me parler du revenu universel mais je n'y crois pas trop à ce système. Pour te donner un exemple, ma boîte me finance une partie de mes tickets restaurant. Ils sont à 8€ (dans la moyenne, j'en ai vu à 6,50€ et à 10€). Dans le quartier où je suis 80% des salariés sont au ticket restaurant. On va tous aux mêmes lieux, pas trop loin du coin où l'on bosse. D'ailleurs plein d'établissements de restauration rapide un peu "hipster" ont ouvert et continuent d'ouvrir. Tous ou pratiquement tous les trucs à emporter sont à plus de 8€. Pourquoi? Parce qu'ils savent qu'on a tous 8€ ou plus à dépenser en majorité. Donc ils ont augmenté leur prix en conséquence. De très rares etablissements ont des trucs à 5,90€ mais ce sont des salades la plupart du temps sans protéines ou très peu (3 morceaux de saumon fumé qui se courent derrière).
Je sais pas si les prix ont augmenté ou si dès le départ ils étaient à plus de 8€, faut dire que les loyers du quartier sont chers mais y'a une grosse différence entre acheter à Franprix ou à Monoprix et dans ces établissements. D'ailleurs Franprix a compris qu'il ratait un truc car ils ont installé leur propre cuisine hipster à l'intérieur du Franprix pour vendre aussi des "bowls" à 8€.
Et je ne te parle que des trucs à emporter.
Si d'un coup les tickets restaurant à plus de 10€ étaient majoritaires je suis sûre que les prix augmenteraient encore plus. Parce qu'ils savent que t'as exactement 10€ à dépenser minimum, voire plus. Et comme l'État a bien fait les choses (hum hum) on ne peut pas rendre la monnaie sur les tickets restaurant donc tu acceptes gentiment de payer un bowl composé à 70% de riz.

Donc si tout le monde a 1000€ de revenu universel, tout sera augmenté.

Bon j'ai l'impression que le débat a dérapé sur du hors sujet :rire:
 
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3 Novembre 2018
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@Nastja Je suis d'accord pour dire que les comportement individualistes font que les genTes se trouvent légitimes à ne penser qu'à eux, sur le court terme (reste à savoir si ça rend heureux, à long terme, franchement quand on voit le sort de nos vieux on peut se demander).
Et que ça va retomber sur les enfants.
Parce que je suis sûre que les femmes imitent les hommes là-dessus, même si socialement mal vu : en fait pour moi y a pas de raison que les femmes n'aient pas le même comportement, et délaissent leurs gamin.es si leur ami fait pareil. Elles sont retenues par la pression sociale, mais la pression sociale ne peut pas tout, par ex vérifier ce qui se passe dans les maisons.
Pour moi c'est complètement lié au capitalisme type eugéniste qu'on a aujourd'hui (avec le crédo darwinien : les plus forts survivent, qui n'est en réalité que ça : un credo. Y a d'autres chercheurs moins "médiatisés" qui au contraire ont montré que l'homme est un être solidaire).

Par contre je ne serais pas aussi sûre de ça "Et je vois mal un système socialiste pouvoir maintenir le pouvoir d'achat de millier de femmes pendant 1 an ou 2. C'est le genre de truc qui ne pourra se négocier qu'en entreprise." : on a bien réussi à mettre en place, pendant quasi 75 ans, un système de retraite et de sécu par cotisations sociales. En laissant subsister la fraude fiscale à grande échelle.
Et aux US, ils ont mis en place le système par entreprise : ben ça marche mal (les retraites avec la crise de 2008, je plains les vieux et vieilles qui ont plus rien) et leur système de santé est un des plus mauvais des pays occidentaux, et qui coûte très cher aux genTes et à l'Etat (en fait les acteurs privés se sont immiscés dans l'équation, et ne servent à rien à part ramasser l'argent). Franchement, si on se base sur l'expérience des US pour la gestion des besoins sociaux (parce que se soigner c'est une nécessité pour tous), très clairement la solution privée coûte plus cher, et ne fonctionne pas bien (le nombre de genTes avec des problèmes psy qui sont à la rue est affolant là-bas).
En rééquilibrant les recettes, je suis sûre que c'est possible (et je pense, très clairement, à l'embauche d'inspecteurs et inspectrices du fisc, qui nous rapporteraient tellement, la fraude fiscale c'est 100 milliards par an, la fraude à la sécu même pas un milliard, ce serait bien d'aller prendre l'argent là où il est). C'est juste une question de choix de société.
Si on l'a fait pendant une génération complète pour les vieux et vieilles, que des tas ont bénéficié d'une retraite, y a pas de raison objective que ça rate. Par contre y a une opposition politique à ça, pas de doute.

Pour ce qui est des commerçants qui s'adaptent à la richesse de leur clientèle, là encore on est d'accord, mais y a une solution à ça : l'encadrement des prix. Ça a existé, ça existe encore (les livres), bref c'est pas impossible. Là encore tout est une question de mesure, et de volonté politique de soutenir un niveau de vie minimum aux genTes.

Enfin, c'est vrai qu'on a dévié, donc je m'arrête là, mais pour ce qui est des solutions "mécaniques" de l'égalité homme/femme pour s'occuper des gamin.es, elles existent, c'est la volonté politique qui fait défaut.
 
1 Juillet 2018
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@Nastja
"Mais dans une économie capitaliste et libérale ça n'a pas de sens de se priver d'une partie de la population en termes de consommation, non? "

en fait, la logique capitaliste se base justement sur cette logique d'inégalités et lorsque tu parles de consommation, ben les quelques cellules géographiques (par exemple, ), qui sont concernées par la production de biens consommables par d'autres cellules géographiques (ex type l'Occident),
C'est un mode de production qui découle directement de l'impérialisme et donc, qui déborde sur bien d'autres injustices (sociales, économiques, de genres, etc.). Si l'on garde l'exemple des femmes, ben elles seront les premières, dans beaucoup de pays producteurs, à souffrir directement de l'impact écologique du capitalisme, par exemple.
La "logique" du "celleux qui produisent des biens peuvent aussi en profiter :) :) " n'a rien de naturel et d'appliqué, bien au contraire.
 
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