C'est quand même alarmant que les juristes semblent ignorer jusqu'à l'existence de ce mécanisme, voire qu'il n'y ait aucun expert en psychiatrie pour le leur expliquer. Ça devrait être un savoir basique dans un tel domaine, c'est à se demander ce qu'ils apprennent en cours.
Les juristes aprennent la loi et ses mécanismes, ils ne font pas de psychologie.
La question du consentement, du viol et de la loi est une question délicate au niveau juridique.
Parce que le consentement sexuelle est une notion compliquée, et les seules personnes qui savent si elles ont consenties (ou pas) ce sont les personnes concernées pendant l'acte, et encore il y a quelques années nous parlions de la "zone grise", avec ses femmes qui se rendaient compte à postériori que leur consentement étaient faussé.
Il n'y a pas de possibilité de signer de contrat, d'utiliser une application, savoir si la personne à consentie ou pas peut être vraiment compliqué.
Les règles de la sexualité de chacun sont définies lors du rapport sexuelle, et je sais qu'il peut être difficile d'un point de vue extérieur de savoir si un rapport sexuel est un viol (je parle d'un point de vue extérieur, je ne suis pas en train de dire que les violeurs ne se rendent pas compte de leur actes).
J'essaye d'expliquer un truc un peu compliqué et je suis désolée si je suis maladroite.
En gros ce n'est pas parce que la personne se débat qu'il y a viol, et ce n'est pas parce que la personne ne se débat pas qu'il n'y a pas viol.
Il n'y a pas de règle d'apparrence ultime, qui puisse être déduite par un observateur extérieur pour qualifier un acte sexuel de viol.
Donc on recherche des indices, pour cocher des cases. Et se débattre est un indice qui peut ( dans un certain contexte), permettre de qualifier un acte sexuel de viol.
Et je ne veux pas vanter ce système, parce qu'il est imparfait, mais jusqu'à présent c'est ce qu'on a trouvé de mieux pour éviter l'arbitraire.
Il est possible que pendant les années avenir, les cases à cocher changent, mais nous serons toujours face au même problème: prouver le consentement sexuel et l'absence de consentement sexuel reste compliqué.
Quand un juge, un avocat demande des preuve du viol, il demande des preuves du point de vue du droit, et c'est pour ça qu'il a un véritable gouffre entre la réalité et le droit.
Edit:
Le consentement sexuel au niveau juridique mériterait une thèse, tellement ça peut être une notion compliquée, mais si Madmoizelle voulait nous écrire une article à ce sujet, ce serait cool.
Dernière édition :