Merci
@Margottine d'avoir exprimé tout ce que je voulais dire
Je trouve pas ce clip si bien que ça moi
. L'image est, à mon goût, beaucoup trop léchée, glamourifiée, à des kilomètres de la "réalité".... c'est trop cinématographique, de même que les mises en scène des situations. Il y avait un besoin de maquiller les actrices pour qu'elles aient une peau parfaite, pour que le visuel soit plus esthétique ? Besoin de ressortir des "clichés" de prédateur ? De réduire la chose à "méchant homme qui sait qu'il est en train de violer quelqu'un ?" (je ne nie pas du tout que ça existe, mais pour sensibiliser des hommes potentiellement violeurs ça ne marchera JAMAIS - comme l'a dit Margottine, le mec lambda va dire "oh non mais moi je fais jamais ça, j'ai jamais plaqué violemment une fille contre un mur pour qu'elle me donne du sexe !")
J'ai été victime plusieurs fois de viol et j'arrive pas à me reconnaître. Parce qu'un viol c'est rarement manichéen (je crois que les viols du type "inconnu sur le parking" représente même pas 10% des viols), et un viol ça ne se passe pas dans une esthétique de clip. Et sur les 3 cas proposés dans le clip, pour la personne non-binaire/trans, j'aurai aimé un poil plus de contexte (qui c'est ce mec qui l'a agressé.e ? son copain, un ami ? Deux lignes de scénario, ça aurait été trop compliqué ?) Enfin, j'aurai aimé voir plus de messages de victimes aussi, sur leur peau. Qu'on insiste sur leur ressenti, leurs émotions. C'est à peine survolé dans le clip. Un message au feutre, un câlin de tes meilleurs amis, et pouf, c'est réglé. Ils ont pensé à ceux qui n'ont pas d'amis ou de famille pour les consoler au moment des faits ? (coucou !)
Bref... j'ai trouvé ça très maigre, comme proposition pour lutter contre les viols de campus. Je pense pas que ça percutera les gens non-sensibilisés au viol et la culture du viol. Je pense que quelque chose de plus percutant aurait été un court métrage en couleurs, sans excès de maquillage, avec des gens au physique banal, et une musique beaucoup plus discrète et moins "larmoyante" (je supporte pas cette pop niaise, désolée), qu'on puisse entendre l'agresseur et la victime. Là on aurait eu déjà quelque chose de plus "près" de nous.