L'automutilation : témoignage et éclairage psychologique

Miquette

La comtesse de la Miquetterie.
29 Juillet 2011
2 093
10 099
5 004
Paris
Donc à tes yeux les "vraies cicatrices" sont celles qui sont esthétiques, profondes, montrées, assumées, prises en photo, c'est ça que tu appelles "avoir de vrais problèmes"? En tout cas, j'suis pas une experte, mais tu me semble avoir un problème de confiance en toi, donc, ton jugement est forcément biaisé. Il y a rien de logique à penser une telle chose donc oui c'est irrationnel. Et c'est malsain, mais ça, c'est mon opinion et je ne le changerais pas pour des gens qui envient les cicatrices des autres.

Je sais pas dans quel monde tu vis, mais dans le mien en tout cas, les gens font la réflexion qu'une personne qui souffre vraiment, le CACHE. Qu'une personne qui veut se suicider, ne dit pas qu'elle veut le faire, sinon c'est qu'elle veut de l'attention. Même logique pour les personnes qui s'auto-mutilent. C'est une mentalité de merde, puisque là où j'ai vécu, il faisait 30° toute l'année, donc les manches longues, NO WAY. Aussi parce que des gens qui menacent de se suicider, bah ils se suicident. Et les gens qui s'automutilent, qu'ils le montrent ou pas, c'est qu'ils souffrent, point barre.

Si tu hiérarchise la souffrance c'est pas mon problème, c'est le tien.
Quant à Instagram et Tumblr, on y trouve pleiiiin de photos de corps mutilés (auto-mutilés), j'invente pas, pardonne moi de ne pas laisser de lien trainer.

Mon opinion, ma vie, ma vision. Si t'es pas d'accord, ok, mais ne compte pas sur moi pour faire un mea culpa ou prendre pitié de ton cas.

Même si j'entends bien que ce sujet te touche de près, tes propos sont très agressifs (tu ne t'en rends peut-être pas compte). Je pense que tu réagis à chaud et que tu te laisses emporter par tes émotions.
Un petit rappel de la charte me semble être nécessaire :
Respect et tolérance envers les MadZ et les auteur-e-s
- Tolérer et ne pas vouloir convaincre à tout prix.
- Se mettre à la place de son interlocuteur.
- Ne pas généraliser.
- Respecter.
- Être bienveillante avec les témoignages.


Pour le coup, tu es clairement hors charte. Merci de faire attention à l'avenir, surtout sur un sujet aussi lourd, qui peut déstabiliser des madz déjà en souffrance.
 
28 Novembre 2015
51
199
394
Je me sens obligée de réagir face à cet article. Non seulement parce que cela m'a concernée, et même que cela continue de me concerner même si je ne m'autoblesse plus (cacher ses cicatrices, vous comprenez...), parce que j'ai trouvé très pertinent ce que la madmoizelle dit, mais aussi parce que mes ressentis face à cette expérience pourtant similaires sont très différents, j'en ai été très étonnée ; contrairement à celle qui a rédigé l'article, je n'ai jamais éprouvé ni la moindre forme de "plaisir" à me scarifier, ni ce sentiment d'addiction, jamais. Je ne pense pas non plus m'être mutilée dans le but d'être aidée (mes cicatrices ayant toujours été cachées, encore aujourd'hui très peu les ont vues), mais simplement de m'être mutilée pour faire sortir cette douleur psychologique que j'avais en moi. J'avais en effet l'impression que cette douleur allait me faire exploser, elle devait sortir, et je devais la voir à défaut de la comprendre. Pour ma part, je pense que c'était plutôt ça qui me "motivait" à prendre ma paire de ciseaux.
 
20 Septembre 2015
37
87
674
30
Juste un petit mot de soutien aux personnes qui sont encore aujourd'hui concernées par ce problème..
Je me suis fait du mal et j'ai fait du mal aux autres (chantage psychologique surtout) pendant près de cinq ans. Aujourd'hui j'ai 21 ans et même si parfois je peux avoir des pensées très négatives, ça m'arrive de moins en moins, car j'ai appris à me dire "stop, j'arrête de penser comme ça, je pleure peut être un bon coup mais après je fais autre chose".

Il y a des tas de choses à faire à la place d'aller s'enfermer et de se faire du mal.

Et des trucs très cons, par exemple quand je me sentais seule dans mon premier appart, bah je faisais un gâteau, même à 4h du mat'.

Voici une liste (non exhaustive) de trucs à faire quand ça va pas, et que vous n'avez juste pas envie d'en parler -évidemment en parler c'est la première option mais pour moi ça n'a jamais été vraiment une solution -

-"sortir" sa souffrance par l'écriture, le dessin, toute autre forme d'art
-essayer quelque chose de nouveau (nouvelle recette par exemple)
-aller marcher, même si vous pleurez, juste marcher, tant pis pour le regard des autres
-et même, c'est surprenant, mais étudier, se concentrer sur une tâche qu'on doit vraiment faire, ça peut aider à vraiment se vider la tête. J'ai eu d'excellents résultats les années où je me sentais très mal. Triste mais vrai. (bon après j'allais mieux et mes notes étaient très bonne hein !)

Le but c'est soit d'extérioriser sa souffrance autrement qu'en se faisant du mal, soit de créer une diversion. Sinon on tourne en rond, on se sent mal, puis on culpabilise de se sentir mal ("mes problèmes sont insignifiants"), etc. On a toujours une porte de sortie dans notre tête. Plus facile à dire qu'à faire, mais si on essaye de temps en temps de se dire "stop, je vais penser à autre chose", on s'habitue progressivement et on trouve ses propres solutions pour s'apaiser.

Ne prenez surtout pas ces "conseils" pour une leçon de morale, c'est uniquement basé sur mon expérience ! Bises d'Angleterre les madz :)
 
  • Big up !
Réactions : zazouyeah, Foy et Ryun
1 Février 2016
2
0
2
34
Bonjour,
Je sais que l'article date un peu mais je suis tombée par hasard dessus en cherchant des informations sur l'automutilation et il m'a vraiment touché.
Ma petite soeur de 15 ans s'automutile.
Elle a été harcelée à l'école pendant plus de 2 ans et a vécu l'enfer, à tel point qu'elle a perdu toute confiance en elle, est dépressive et pense que la seule solution c'est d'en finir....
Elle est depuis 4 mois maintenant dans une hôpital psychiatrique avec des jeunes de son âge qui on aussi des problèmes...
Elle s'automutilait déjà avant mais elle continue maintenant aussi...c'était d'abord sur les avants bras et il y a 2 semaines elle s'est coupé dans l'oreille avec un ciseau et menaçait de se faire un "sourire d'ange", ce qu'elle a fait vendredi passé...heureusement près de sa bouche ce n'est pas profond et c'est plus des petites griffes qu'un vrai trait mais c'est assez inquiétant quand même.
La prochaine étape pour elle s'est de s'oter la vie... j'ai vu des dessins qu'elle fait ou elle dit clairement que se faire du mal n'est plus assez...et veut se faire des plaies plus profondes....
J'aimerais avoir votre avis pour comprendre et voir comment je peux l'aider...
C'est horrible d'être impuissante comme ça et j'aimerais avoir des avis pour l'aider à soulager sa douleur autrement et à continuer à se battre et ne pas perdre espoir...

Merci d'avance pour vos réponses.
 
1 Février 2016
53
72
89
29
Toulouse
zalapapote.wordpress.com
Bonjour @cocamoca
Je viens de lire ton message sur ce sujet. Je te réponds sans avoir aucune "expérience" concernant l'auto-mutilation, même si je me suis déjà renseignée par rapport à ce problème etc. Ça me touche particulièrement car j'ai moi-même une petite soeur de 15 ans et je me mets à ta place, ça doit être très dur, je te donne tout mon soutien et espère vraiment que ça s'arrangera pour elle, et pour toi...
Si cela peut t'aider à mieux comprendre ce qu'est l'auto-mutilation, voici un lien d'une vidéo youtube, d'une jeune fille qui parle de ce sujet :
Prends bien soin d'elle
 
  • Big up !
Réactions : Foy
1 Février 2016
2
0
2
34
Merci!
C'est gentil.
Oui en effet c'est très dur de la voir souffrir et de savoir qu'elle est mal au point de vouloir se faire elle-même du mal...
J'espère aussi que ça s'arrangera car là ça fait 4 mois qu'on vit l'enfer...et qu'on a toujours peur de ce qu'elle pourrait faire...
Je pense hélas que j'aurais du mal à avoir des réponses sur cet article là car il date..mais j'aurais essayé.

Bonne continuation!
Et profite de chaque instant avec ta soeur, même si, à 15 ans elles peuvent être chiantes :P
 
28 Février 2014
8
7
654
Hello, je sais que cet article date d'il y a longtemps. Mais j'aurais une petite question pour celles qui ont vécu ce genre de situation.. Combien de temps les cicatrices mettent-elles à partir environ ? Cela m'est arrivé une seule fois et je le regrette fortement et je voudrais savoir quand ceci ne pourra être plus qu'un mauvais souvenir..

Merci pour votre aide les madz's
 
20 Juillet 2011
723
5 902
5 094
Je me sens moins seule en lisant cet article. Je l'ai vu par hasard, alors que depuis quelques semaines je me fais des griffures au compas... Je me sens un peu bête mais c'est vrai que ça soulage, sinon j'ai l'impression que je vais exploser... :erf:
Bon de mon côté c'est juste des griffures, ça me ferait trop peur d'aller plus loin mais c'est vrai qu'après je ne me sens pas très fière. Le problème viens de mes études, je n'y arrive pas, je vais sûrement devoir partir à cause de mes notes alors que pour la première fois de ma vie je me sens à ma place, à étudier des choses passionnantes avec des gens que j'adore. Du coup c'est pour me "punir" de ces mauvaises notes, de ces après midi où je n'arrive pas à me concentrer pour travailler que je me griffe... Je sais que ça ne sert à rien mais sur le moment ça soulage. :erf:
 
Quand on tombe dans le piège de l'automutilation la vie devient rapidement un cauchemars et s'en passer devient une véritable épreuve...
En ce qui me concerne la première fois que je me suis faite mal j'avais 17 ans, j’étais seule et à bout, en colère. La première fois ça a été violent, dans la main droite. Ça a pris des semaines à cicatriser mais durant tout ce temps je me sentais "sereine". C’était mon unique préoccupation en quelque sorte et un secret, quelque chose sur mon corps que j'avais provoqué toute seule. A cette époque là je n'avais pas vraiment d'ami et pas vraiment de famille, donc personne ne risquer de remarquer quoi que ce soit. J’étais assez effacé. Quand ça a fini par guérir j'ai recommencé, mais sans être en colère cette fois, j'étais même très calme, vide. Je me faisais de multitude de petites griffures avec un cutter, puis plus le temps passait moins elles étaient nombreuses, par contre elles étaient plus profonde à chaque fois. Parfois je pouvais passer près d'une heure sur une même plaie, juste pour voir jusqu’où j'allais. Je me disais "Si je ne vais pas profond au point d'en mourir, j'aurais une raison d'aller en cours demain."Je cachais toujours mes plaies en portant des pulls à manches longues, peu importe la saison. Je portais beaucoup de bracelet aussi, et quand je ne pouvais pas les cacher parce qu'elles étaient trop profondes et n'arrivait pas à cicatriser, je me faisais un bandage et inventé que j'avais une entorse, ou je m’étais brulé en cuisinant. J'ai fait ça pendant 2 ans avant d'être confronté au regard de quelqu'un. Je me suis sentis mal à l'aise et incomprise, j'avais l'impression de passer pour une folle. J'ai commencé a me rendre compte que certaine chose n’étais pas normal dans ma vie quand j'ai commencé à fréquenter des gens, je me suis rendu compte que depuis mon enfance hormis dans le "cercle familiale" j'avais toujours été seule. Je ne m’étais jamais confié a qui que ce soit. J'ai pris conscience du manque d'attachement que j'avais à la vie, et le peu de chose que provoquerait ma disparition. Je me suis senti vide, mal. Puis j'ai essayé de me sociabilisé, j'ai eu des amis mais je ne leurs en ai jamais parlé. Quand quelqu'un remarquait mes cicatrices et me questionné, je répondais toujours "erreur de jeunesse" alors que certaine dataient d'a à peine quelque semaines. En soit c'est ce que je continue de répondre. Puis j'ai rencontré quelqu'un, contre toute attente je m'y suis attaché et je me sentais bien avec lui, je me suis ouverte, je répondais honnêtement à ses interrogations, du moins autant que possible pour ne pas le choquer et pour lui j'ai arrêté me faire du mal, tout comme j'ai arrêté de fumé. Notre histoire a durée deux ans, quand ça s'est terminé je me suis a nouveau retrouver seule avec moi même et ça n'a pas tardé à me rattraper, j'ai recommencé de plus belle et je me suis éloigné de presque toutes mes connaissances. La différence c'est que je ne coupe plus là ou c'est mortellement dangereux.
J'essaie de décrocher, ça fait environ 6 mois que je n'ai pas touché à une lame, mais ces derniers temps l'envie devient étouffante, et c'est en cherchant une alternative à ce problème que j'ai trouvé ce forum. J'avais déjà lu l'article auparavant, et ça m'avait soulager de voir que je n’étais pas complétement folle. Je tiens un blog "secret" qui me sers de vide tête mais je me suis dis que peut être que partager moi aussi mon histoire avec des gens pouvant la comprendre ça compenserait mes envies.
 
  • Big up !
Réactions : velma et Melpomène.
29 Octobre 2013
34
70
364
Se gratter jusqu'au sang, se morde, s'entailler avec tout ce qui passe, ne plus se soigner quand on est malade, apprécier la faiblesse de notre corps sous l'effet de la faim… Tout ça dans le but d'anesthésier les douleurs de l'âme, quelques instants seulement, après le regret, la honte et de nouveau la dépréciation de notre corps. De longues périodes de silence, puis un jour la claque. Alors le sang qui coule, si rouge, si chaleureux, nous rappelle qu'une si belle couleur signifie qu'après tout nous sommes encore en vie. C'était si facile, mais nous finirons par oublier de nouveau.
Au début c'est visible, comme un cri silencieux, regardez comme j'ai mal, regardez comme je souffre, puis petit à petit nous nous cachons, les motivations du début ne sont plus les mêmes, après tout nous ne recherchons plus que quelques secondes de flottement dans ce gouffre du quotidien.

Alors quelques années plus tard nous en portons certaines comme des blessures de guerre, mais quand même, nous nous disons que malgré tout ça ne fera pas de belles marques de bronzages, et nous nous sentons un peu stupides.
Maintenant dix ans entrecoupés de coupures en tous genres, je redonne au passé la place qu'il doit avoir, révolu à jamais et j'apprends à aimer cette enfant qui justement un jour à ressenti le besoin de se faire du mal, comme une envie de la prendre dans mes bras en lui disant que oui la vie n'est facile, qu'il faut parfois tomber très bas pour remonter, mais que justement nous finissons toujours par remonter. Ces pulsions reviendront peut-être comme elles ne reviendront pas, mais plutôt que t'attendre la prochaine fois où la vie nous donnera un coup dans l'estomac, il est plus agréable de savourer un sorbet à l'abricot en regardant autour de nous le monde et tout ce qu'il a à nous offrir.
 

Les Immanquables du forum

Participe au magazine !
Une info qu'on devrait traiter sur madmoiZelle ?
 
Nouvelle ou perdue ?
Pas de panique, on t'aime déjà !

La charte de respect du forum
Le guide technique &
le guide culturel du forum
Viens te présenter !
Un problème technique ?
Topic d'entraide sur l'orthographe et la grammaire
 
La chefferie vous informe
Les annonces de l'équipe concernant le forum et madmoiZelle
Rendre visite à madmoiZelle
Le médiateur du forum
Soutiens madmoiZelle financièrement
Topic dédié à la pub sur mad
Si vous aimez madmoiZelle, désactivez AdBlock !

Les immanquables
Les topics de blabla
En ce moment... !

Mode - Beauté - Ciné - Musique - Séries - Littérature - Jeux Vidéo - Etudes - Ecriture - Cuisine - People - Télévision

Envie de rencontrer des MadZ ?
Viens trouver le forum de ta ville !

Mode
Le pire de la mode
Ces vêtements qui te font envie
Ta tenue du jour
La tenue qui plaît
Tes derniers achats de fringues

Beauté
Astuces,bons plans économies & dupes
Le topic des vernis
Questions beauté en tout genre
 
Culture
Le meilleur des images du net
L'aide aux devoirs
Tu écoutes quoi ?
Quelle est ta série du moment ?
Quel livre lisez-vous en ce moment ?
Le dernier film que vous avez vu à la maison
Le topic philosophique
 
Société
Topic des gens qui cherchent du travail
Voyager seule : conseils et témoignages
Trucs nuls de la vie d'adulte : CAF, Banque, Mutuelle, Logement etc...
 
Les topics universels
Je ne supporte pas
Je ne comprends pas
Ca me perturbe
Je me demande
J'adore...
Je m'en veux de penser ça mais...

Cupidon
Le topic des amoureuses
Le topic des polyamoureuses
Les Célibattantes