Quelques petits trucs par rapport à ce qui a été dit, je peux pas m'empêcher de faire ma prof:
- on n'évalue pas sur une petite partie du programme. Certes, le sujet tombe forcément sur un thème ou une notion particulière, mais à travers l'épreuve on cherche à savoir si le candidat maîtrise les bases de la matière. On ne peut plus parler pour les langues puisque le bac de langues a changé, mais quand on tombe par exemple sur telle période en histoire, on n'évalue pas seulement les connaissances du candidat sur cette période mais aussi sa capacité à synthétiser les informations, à les rapporter, à faire des liens entre les évènements...Il faut voir le bac davantage comme une évaluation des méthodes et stratégies acquises au cours des années de lycée...enfin c'est comme ça que je le vois.
- en ce qui concerne la prétendue non-objectivité des profs en cas de contrôle continu et les profs qui "pourrissent" les dossiers, ben, je suis désolée, mais je pense que la grande majorité des profs est objective et bienveillante envers ses élèves. Non, ça ne me fait pas plaisir d'écrire dans le livret de tel élève qu'il n'a pas travaillé cette année, mais c'est un constat. Je ne vais pas mentir et lui faire des éloges pour ses beaux yeux. Ça fait partie de mon intégrité professionnelle.
D'autre part il y a moyen de faire du contrôle continu sans évaluer ses propres élèves, comme lors des oraux de langues de cette année où certains profs se sont échangés leurs élèves (bon, y a encore des tas de problèmes par rapport à ça mais c'est la première année).
- Pour le cas des langues puisque c'est ce que j'enseigne, je suis favorable à la nouvelle réforme et même plus, je suis favorable au contrôle continu. Quand je dis contrôle continu je dis bien évaluation tout au long de l'année et non examens ponctuels au cours de l'année qui constituent une partie de la note à additionner à la note d'examen final (écrite). C'est-à-dire qu'en langues, on évalue la capacité d'un élève à communiquer. Pour cela, il faut créer des situations aussi authentiques que possible. Créer des épreuves de toutes pièces et mettre les élèves en situation d'examen, pour moi ce n'est pas authentique. Il faudrait pouvoir les évaluer dans telle et telle situation de communication (écriture d'une lettre, conversation sur un sujet divers et non préparé comme ça l'est aujourd'hui...).
Bon, j'ai poussé la réflexion plus loin que je ne le voulais au départ, mais faudrait que je creuse un peu plus si j'ai le temps.