Le coût de la thérapie : en France, aller voir un psy reste un luxe

[doomie]

Les derniers programmes politiques m'ont inquiétée également. En mars nous avons voté pour les régionales et départementales. Dans les missions du conseil départemental, il y a tout ce qui concerne l'action sociale : handicap, aide sociale à l'enfance, personnes âgées. Le domaine de l'aide sociale à l'enfance est catastrophique notamment depuis quelques années en raison des coupes budgétaires et du fait qu'on passe notre temps à coller des pansements au lieu d'investir à fond dès le début pour compenser les difficultés de ces enfants. Dans les programmes il n'y avait rien du tout à ce sujet. Peut-être une ou deux listes de gauches le mentionnaient, mais les programmes de droites qui sont majoritaires ne parlaient que de vidéosurveillance. C'est fatiguant. Après on fait des reportages sur les foyers de l'enfance et tout le monde est choqué, mais tout le monde continue à voter pour la vidéosurveillance.

C'est la même chose à l'hôpital, on refuse d'investir en ne pensant pas que plus tôt on prend en charge les personnes, moins on débourse dans le futur car on empêche les aggravations et la chronicisation des pathologies. Je m'éloigne un peu du sujet mais c'est pour expliquer, qu'à mon sens, une des raisons du délitement de tous ces secteurs est la vision à court-terme des politiques qui ne pensent à obtenir des résultats que le temps de leur mandat pour se faire réélire.

J'édite mon message pour rappeler ce qui a été demandé aux psychologues de l'hôpital pendant la pandémie : de faire le ménage. Il n'y a rien de honteux à faire le ménage, j'entends, mais pendant une crise sanitaire majeure avec une explosion de la souffrance chez les soignants, ça aurait été bien de penser que, peut-être, les psychologues avaient un rôle à jouer.

 

[SalvioHexia]

@doomie en effet, c'est une catastrophe sur tous les plans médico-psychologiques et sociaux, et je ne suis pas optimiste, je pense que le mal-être (euphémisme) va durer une dizaine d'années au bas mot.

A l'hôpital, on nous a demandé d'être volontaire, bénévole (et le résultat c'est qu'on ne souhaite plus nous payer ni nous augmenter)et de pallier au manque de personnel, mais TOUS LES PERSONNELS. Des dirigeants d'hôpitaux nous ont interdit d'intervenir dans des services pour venir en aide aux professionnels en souffrance dans les services de Covid, d'urgence, de réa. Mes collègues et moi-même ont du faire des entretiens avec le personnel soignant à travers des portes, et nous nous faisions réprimander parce qu'on osait "déroger de ce qui était demandé". Nous étions, comme les soignants, affublés de sac poubelle (cette image me restera en tête toute ma vie, d'un collègue psy qui a envoyé cette photo car il n'avait pas de blouse pour aller voir ses patients).

Et ce qui est révoltant, c'est qu'en effet, si on pensait long-terme plutôt que court terme, eh bien, on n'aurait jamais eu ce problème, on aurait eu un hôpital à la hauteur de ses professionnels et de la pandémie, et les professionnels qui sont maintenant, épuisés, eh bien, ne peuvent plus. Quand j'entends que ça n'a jamais été une crise sanitaire, psychologique, je me rappelle vraiment de ce qui s'est réellement déroulé, et honnêtement, quand je vois que par la suite on décentre le problème vers le libéral, comme si c'était la faute des psychologues en libéral de ne pas "adapter les prix, proposer plus d'horaires, aider plus de monde", et qu'en adhérant pas à ce qu'ils proposent eh bien "on est maltraitant et on aide personne " (véridique on me l'a déjà sorti), ben je me dis qu'on est pas sorti de l'auberge.

 

[Titpuce]

Je suis infirmière en CMP et le paragraphe de l’article est totalement faux !

« Les centres médico-psychologiques offrent, eux, des consultations gratuites. Mais là encore, l’attente est souvent longue et il peut être compliqué de voir plusieurs fois le même praticien »

Au CMP où je suis, quand les personnes appellent, on donne un premier RDV avec l’infirmier qui sera d’accueil le jour du RDV. On donne le premier RDV dans la semaine. Ensuite, quand la personne est vue, l’infirmier d’accueil donne le RDV infirmier assez vite.
Après ce premier entretien, on fait une réunion pour la suite de la prise en charge. Le RDV médical peut être long à avoir mais pas quand c’est urgent. Et le RDV psychologue est donné assez vite. De plus, quand les gens commencent à être suivis par une personne, ils auront toujours cette même personne pour le suivi (psychologue et médecin inclus)

De plus, si la personne a vraiment besoin de voir un médecin rapidement, on oriente cette personne aux urgences psychiatriques de notre hôpital pour une consultation et mise en place d’un traitement si nécessaire. En faisant comme ça, on est sûr que la personne est vue dans la journée. Et on fait un suivi infirmier rapproché.

On a aussi une liste de psychiatres conventionnés et où les gens n’ont pas à payer les consultations car c’est pris en charge par l’assurance maladie.

 

[M.*]

Je suis infirmière en CMP et le paragraphe de l’article est totalement faux !

« Les centres médico-psychologiques offrent, eux, des consultations gratuites. Mais là encore, l’attente est souvent longue et il peut être compliqué de voir plusieurs fois le même praticien »

Au CMP où je suis, quand les personnes appellent, on donne un premier RDV avec l’infirmier qui sera d’accueil le jour du RDV. On donne le premier RDV dans la semaine. Ensuite, quand la personne est vue, l’infirmier d’accueil donne le RDV infirmier assez vite.
Après ce premier entretien, on fait une réunion pour la suite de la prise en charge. Le RDV médical peut être long à avoir mais pas quand c’est urgent. Et le RDV psychologue est donné assez vite. De plus, quand les gens commencent à être suivis par une personne, ils auront toujours cette même personne pour le suivi (psychologue et médecin inclus)

De plus, si la personne a vraiment besoin de voir un médecin rapidement, on oriente cette personne aux urgences psychiatriques de notre hôpital pour une consultation et mise en place d’un traitement si nécessaire. En faisant comme ça, on est sûr que la personne est vue dans la journée. Et on fait un suivi infirmier rapproché.

On a aussi une liste de psychiatres conventionnés et où les gens n’ont pas à payer les consultations car c’est pris en charge par l’assurance maladie.

Je ne vois pas en quoi ton expérience prouve que ce qui est écrit dans l’article est faux, car il est bien écrit « souvent ». Après il faudrait savoir s’il y a des chiffres, des études sur lesquels s’appuyer.

 

[hellopapiméquépasa]

je pense que ça dépend des secteur et des gens aussi..perso quand j'était concerné j'ai attendu peu de temps (peut être 2mois)mais le fait que la demande vennait de ma psy a du bien aider