Revu hier soir : The Social Network, par Mr David Fincher.
J’ai oublié à quel point ce film était une petite merveille.
La scène d’intro est magistrale, un flot de paroles débité à un rythme de mitraillette, qui nous embarque sans qu’on ne comprenne pourquoi/comment. Un peu comme Facebook, en quelque sorte.
Je me souviens avoir cru à l’époque m’ennuyer devant un film qui blablate durant 2 heures de procès et d’économie digitale. Et pas du tout. Les dialogues font beaucoup (dès le début, le mot « ami » est introduit, et n’aura de cesse de revenir au centre du débat). Le film amène une vraie réflexion sur l’évolution d’une bonne idée de base, sur l’impact qu’a eu ce p*tain de réseau social sur nos vies actuelles, sur notre comportement de mouton de panurge aussi (coucou Mark en pyjama qui obéit sagement à Sean le revanchard) Ca fait flipper, ça fait kiffer, ça fait aussi beaucoup marrer. Et surtout, ça n’est pas manichéen et ça fait plaisir !
Jesse Eisenberg délivre une prestation énorme, joue le type insupportable comme s’il l’était vraiment (c’est peut-être le cas) Arrogance qu’on retrouve amoindrie chez Daniel Atlas dans Insaisissables où bizarrement, il apparaît beaucoup plus séduisant (comme le vin, ce mec se bonnifie avec le temps, comme s’il était sorti de la puberté à 26 ans.) Pardon, je digresse. Il me fait un peu penser à un bébé Cumberbatch, avec son débit qui empêche de lire les sous-titres et sa prédisposition pour les rôles de types condescendants à souhait.
Andrew Garfield est parfait, fuck Peter Parker gamin, joue plus de Eduardo Saverin bon sang ! Et Justin Timberlake … Je n’ai même pas envie de réécouter son dernier album que j’aime pourtant beaucoup tellement j’aurais l’impression d’entendre « Napster, napster, napster » à chaque parole!
Faut que j’arrête de parler comme si j’écrivais sur mon blog, je me fais peur à moi-même là.
Bref, j’ai aimé, j’aime, j’aimerai encore longtemps ce film ! Et je le recommande à tout le monde, même si l’aspect geek peut rebuter : on se fiche bien des termes informatiques. Et si vous arrivez à ne pas vous reconnaître dans le tout dernier plan, je vous félicite !