Touchez pas au grisbi de Jacques Becker (1954). Un film de gangsters, ça ne me disait pas trop mais au final, c'était plutôt pas mal. J'ai beaucoup aimé toutes les évocations des barres de prison avec le motif des rayures qui revenait souvent (les pyjamas, les fenêtres, les grilles...), et également le fait qu'on sentait qu'il y avait toujours quelqu'un à leurs trousses à force de les voir de dos ou reflétés dans un miroir. D'ailleurs, on se prend au jeu à être totalement pour les gangsters incarnés par les acteurs principaux, je ne me suis dit qu'à la fin qu'ils étaient quand même censés être des hors-la-loi
La prestation de Jean Gabin est époustouflante. Il arrive à faire beaucoup de mots avec très peu d'expressions sur son visage et sans mots (je pense notamment à une des dernières scènes, dans laquelle il quitte la chambre, je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler).
Après, j'ai trouvé ce film assez long parce qu'il ne se passait pas grand-chose dans toute la première partie, je ne m'étais pas spécialement attachée aux personnages mais la dernière demi-heure rattrape tout ça. L'émotion, l'adrénaline, la peur, la tristesse, tout y est ! Dommage que tout le film ne soit pas à ce niveau.