Mémé Ciredutemps;2522746 a dit :Je pense qu'il faut vraiment faire une différence entre "je fais mon jogging toute seule à 5h du mat dans un coin paumé" et "je passe en connaissance de cause dans un endroit connu pour être un repaire de gens pas nets à tendances agressives". Bien sur il y a des coins qui craignent et qu'il vaut mieux éviter, et ce n'est pas normal bien sur mais finalement je trouve que c'est pas vraiment la question (disons que c'est souvent des endroits qui craignent plus où moins pour tout le monde).
Ce qui me choque c'est que finalement les endroits isolés, ou n'importe quel endroit la nuit est plus ou moins "interdit" aux femmes ou aux filles (enfin bon, pas vraiment interdits hein, mais disons que c'est à tes risques et périls et que même si rien ne justifie une agression, tu te sera un peu mise en danger quand même). Mais enfin, ça donne presque l'impression que courir toute seule en forêt c'est comme se promener dans une prison pour violeurs.
<Rosenrot> :
Je suis entièrement d'accord avec toi. Je me demandais si quelqu'un signalerais la différence entre prendre délibérément un risque en passant dans un endroit qu'on sait mal fréquenté et passer dans un endroit classique la nuit ou lorsqu'il n'y a personne. Eviter les endroits mal fréquentés c'est une question de bon sens, excepté si vous êtes obligé d'y passer et qu'il n'y a aucun autre chemin. Mais s'interdire toutes sortes d'endroits, à cause du contexte temporel, là je trouve ça grave. Et je trouve ça d'autant plus fou que je n'ai pas le sentiment que les filles dans d'autres pays ont aussi peur que ce que vous dites là.
Exemple : les anglaises rentrent toute seule de soirée, habillée très très court, et souvent soule, et elles n'ont pas aussi peur j'ai l'impression. Pourtant, selon les critères de beaucoup de fille ici, elles devraient être morte de trouille (je ne dis pas qu'il faut tenter de rentrer chez soi dans cet état seule hein, c'est juste pour illustrer). Alors qu'en fait c'est peut être qu'elles ont fait évoluer les mentalités, et que justement elles se sont appropriés la rue, l'espace public, tout autant que les hommes et que du coup, ces dangers contextuels (mini jupe, nuit, seule) ne les inquiètent plus.
Enfin, à vous lire, les endroits paumés sont ultra dangereux et aucune femme ne devrait s'y balader. La campagne est donc presque systématiquement entièrement assimilée à un danger immense, alors qu'il y a moins d'agressions à la campagne qu'en ville. Par contre, s'il nous arrive quelque chose, l'agresseur sera moins dérangé et ça pourrait être plus grave. Mais je ne pense pas que la campagne soit fondamentalement plus dangereuse.