« Le masculin l'emporte sur le féminin », c'est nul : la preuve en vidéo

[Artemistigri]

Quand j'étais à l'école primaire, on parlait déjà de doctoresse, donc pour moi c'est passé dans le langage courant.
Au Québec, ils utilisent déjà cette forme: une médecin (et non une femme médecin).

Après pour ce qui est de cette bataille, j'ai toujours admis que la forme du masculin était utilisée parce que c'était la forme la plus courte (et non pour des raisons sexistes). Le masculin est un "genre non marqué" en fait.
http://latlntic.unige.ch/grammaticalite/?page_id=1554

Et ce linguiste semble être de cet avis (ou je suis du sien, allez savoir).
Dans ce sens, quand je parle de "ma chef", je ne l'écris pas avec deux f sciemment, parce que le pronom dit déjà que c'est une femme et ensuite ça m'économise 2 caractères.
http://leplus.nouvelobs.com/contrib...ger-notre-grammaire-c-est-un-faux-combat.html

Après historiquement comme le soulignent ces blogueuses à juste titre, il y en a qui ont fait mal dans leurs justifications de choix du masculin. Mais bon, des connards, il y en a toujours eu et il y en a toujours.

Cet autre article est intéressant aussi:
http://www.lexpress.fr/actualite/so...-ne-l-emporte-pas-sur-le-feminin_1733660.html

Ca n'empêche pas de faire vivre la langue et de trouver des places aux formes féminines, j'en conviens parfaitement. Même si c'est pas ça qui va régulariser les salaire des femmes (disons que quand on parle de grammaire j'ai toujours le sentiment qu'on agite un big écran de fumée pour éviter de parler des vrais problèmes des femmes)

 

[Morpheme]

@Artemistigri Quand le linguiste en question c'est Bentolila... bref Il parle du genre grammatical (son exemple avec avenue et boulevard) alors qu'il est question de genre social, on parle des femmes avec des termes et morphèmes féminins parce qu'elle sont des femmes socialement, pas parce que c'est la typologie de notre langue qui le veut En anglais hormis quelques exceptions, on n'a pas de genre grammatical, pourtant on utilise des pronoms et des suffixes (e.g. actress) quand on parle de personnes (a)genrées, et si they pluriel ne valait pas pour tous les genres on aurait le même problème qu'en francais.
"Le masculin est un genre non-marqué en fait", oui, et là est le problème en fait... la neutralité c'est donc le masculin, normal quoi

 

[Lunafey]

@Mrs.spock déjà j'en pense que l'écriture inclusive n'a pas de rapport direct avec la transidentité (sauf dans le cas où elle est utilisée pour se genrer au neutre), mais plutôt de fournir une alternative à la règle du masculin l'emporte sur le féminin, donc pouvoir englober tout le monde en un mot.
Je ne suis pas contre la remise en cause des règles, au contraire, et les règles faut bien les créer un jour, j'apprécie juste quand il y a une raison à cette remise en cause. Dans ton exemple, il y a une raison
Mais je préfère utiliser la supériorité numérique pour des raisons pratiques. Et si on n'avait plus de genre dans les mots je trouverais ça bien plus easy, comme c'est déjà le cas dans certaines langues.

 

[Artemistigri]

@Morpheme Faut-il créer un genre neutre?

 

[Lunafey]

@Mrs.spock Je t'ai mal lu, c'est la fin de ton message qui m'a induit en erreur ^^

 

[mido]

Le masculin est un "genre non marqué" en fait.

 

[Morpheme]

@Artemistigri Les personnes non-binaires et agenrées apprécieraient, mais ca c'est pas du ressort des linguistes, c'est une décision de société, une question de justice sociale.

 

[Moloko]

Ça me fait penser à ça :
http://www.huffingtonpost.fr/2015/0...-regles-grammaire-non-sexistes_n_7511918.html

J'ai pas eu l'occasion de lire le numéro par contre mais je trouve ça intéressant.

 

[Manea]

Le soucis que j'ai avec l'emploie de mots comme "auteure" ou "docteure" plutôt que "doctoresse" ou "autrice", c'est qu'à l'oral, la différence ne s'entend pas
Pour moi ça entre dans un système qui ne veut pas brusquer les dominants en place et qui continue à invisibiliser les femmes dans certaines professions, alors qu'il me semble au contraire important de les secouer un bon coup pour dire "hey ho, on est là, prenez-ça en compte !"

La façon dont on parle ne dépend pas que de la linguistique, il y a aussi une dimension sociale qu'il est important de ne pas minimiser ni négliger.