Je travaille au sein de la mission handicap d'une grande entreprise et il est clair que la loi et la menace d'une pénalité financière pousse les entreprises à mettre en place des politiques de recrutement et d'intégration des personnes handicapées très actives. Mon entreprise a signé un accord avec les syndicats et agréé par la DIRECCTE pour conserver le montant de la pénalité due afin de pouvoir mener des actions en faveur de l'emploi des personnes handicapées. Dans cet accord, on s'engage par exemple à embaucher un certain nombre de travailleurs handicapés.
Le souci? Les personnes en situation de handicap sont en moyenne sous diplômées par rapport au reste de la population active. L'entreprise est en quelque sorte contrainte de pallier le manque d'intégration des personnes handicapés dans le système scolaire supérieur du fait de l'Etat qui exclut encore trop largement ce public. Par exemple, dans le cas de ma boîte, l'anglais est un pré requis pour l'essentiel des postes. Les profils de personnes handicapées maîtrisant l'anglais sont trop rares pour que l'on puisse atteindre les 6%, malgré de gros efforts de sensibilisation, de formation des recruteurs et des managers....
Clairement, je conseille aux personnes reconnues handicapées de le signaler sur leurs candidatures destinées à des boîtes qui ont mis en place une politique handicap. A profil similaire, on choisira la personne qui a une RQTH. Dans mon cas, les travailleurs handicapés bénéficient d'une attention particulière de leur recrutement à leur intégration, ainsi que dans leur déroulé de carrière. On met en place des aménagements et des accompagnements de plus en plus innovants afin de leur permettre de compenser le handicap et ce, avec la maximum de discrétion possible.
@LorelweiBackSnow, Les entreprises qui ne sont pas sous accord et qui mettent en place des actions de recrutement, de formation ou de sensibilisation peuvent déduire ces dépenses de leur taxe Agefiph.
Par ailleurs, la taxe ne concerne que les entreprises de plus de 20 salariés. Ensuite, la taxe est fonction de la taille de l'entreprise et du nombre de travailleur handicapé "manquant".