Le « viagra féminin » arrive bientôt sur le marché américain

[Nyshra]

Ce qui me fait personnellement peur c'est le fait de la pression du concubin, est-ce que certaines femmes ne vont pas se faire prescrire ce genre de médicaments non pas parce qu'elles trouvent que leur libido est en berne mais parce qu'elles sont continuellement culpabilisées par leur partenaire ?
Honnêtement, vu les effets secondaires ce côté là m'effraie un peu.

 

[Fenotte]

Vous aussi vous le voyer venir, ce retour de manivelle en pleine tronche?

"Quoi, t'as pas envie? Ben t'as qu'à prendre ton médoc alors".

Le progrès, qu'ils disent.

*edit* Un peu pareil que @Nyshra ...

 

[Laodicée]

+ 1 avec @Nyshra et @Fenotte : C'est aussi quelque chose qui m'effraie un peu.
"Allez chérie, prends ton médoc' et c'est partit"

Je suis de manière générale (et comme beaucoup de Madz) dubitative face à ce médicament.
Je comprends la détresse de certaines femmes de ne pas avoir la libido qu'elles souhaiteraient, mais j'ai peur aussi que certaines le prennent pour de mauvaises raisons : pression du conjoint, volonté de se plier à la "norme", etc.
Et évidemment la balance bénéfice/risque et le retournement de veste suspect de l'agence de santé n'aide pas !

 

[agapanthe7]

J'ai envie de croire qu'une femme est capable de fixer elle même sa propre norme. Je comprends parfaitement ton point de vue et je sais que pour certaines femmes cette pression existe mais je pense que pour faire réellement évoluer les mentalités il faut rendre aux femmes leurs libre arbitre au lieu de les infantiliser en disant que telle ou telle chose peuvent être mauvaises ou dangereuses.

Il en va de meme pour les hommes.
La performance en plombe plus d'une a mon avis.

 

[Tzig0ne]

Est-ce que les éventuelles dérives doivent priver les gens qui en ont besoin d'un traitement ?
Je trouve votre crainte justifiée, mais ce médicament étant sous ordonnance, c'est aussi en partie une responsabilité du médecin prescripteur de s'assurer du contexte de prise.

Est-ce qu'on interdit le lubrifiant sous prétexte qu'il peut servir à faciliter des rapports non consentis ?

 

[agapanthe7]

Vous aussi vous le voyer venir, ce retour de manivelle en pleine tronche?

"Quoi, t'as pas envie? Ben t'as qu'à prendre ton médoc alors".

Le progrès, qu'ils disent.

*edit* Un peu pareil que @Nyshra ...

Comme c'est un medoc il ne sera pas sur toutes les tables de chevet.
De plus je trouverai plus pertinent des travers du viagra pour les deux sexes.

 

[Nyshra]

Question numéro deux, il me semble pas que ce soit précisé : est-ce que ça marche comme le viagra genre hop un cachet et c'est dans l'heure qui suit ou alors il faut le prendre sur la durée pour en ressentir les effets ?
Franchement ce médoc m'inspire pas confiance, je peux comprendre que certaines femmes veulent booster leur libido mais je trouve que le prix à payer est juste trop lourd si c'est à prendre sur la durée : outre les effets secondaires il faut se priver d'alcool et ça reste à la base un médoc qui agit sur la chimie du cerveau, pas anodin, plus les effets d'accoutumance que ça peut engendrer
J'espère qu'il sera vraiment délivré avec parcimonie par les médecins !

 

[Oboy]

Je comprends tous vos arguments, les filles qui souffrent d'une baisse de libido et je ne veux pas du tout parler pour vous ou bien m'avancer dans des terrains que décidemment je ne connais pas MAIS (c'est ici l'équivalent des saletés comme "je ne suis pas raciste mais", j'en suis consciente...)

Je, moi, personnellement, dans ma petite bulle de meuf sans perte de libido, m'inquiète comme une ou deux mademoizelles qui précédaient, de l'image que cela renvoie de la sexualité comme norme, et notamment de l'asexualité.
Si un médicament peut "guérir" le manque de libido, le pas est vite fait pour dire que l'asexualité est une maladie (puisque ça se soigne...). Qu'une femme heureuse est une femme qui couche et qui aime ça. Que si tu fais l'amour 3 fois par an tu n'es pas NORMALE.

Voilà. Je suis pour, bien sûr, que chacun puisse gérer sa sexualité comme ille l'entend, et particulièrement les femmes. Après, je crois que le traitement (médiatique et autre) qui est fait de ce "viagra" (encore une fois, le terme n'est pas le bon) est erroné et doit être accompagné d'une reflexion plus approfondie de la sexualité pour être acceptable.

PS : j'aime bien qu'on re-précise que la sexualité c'est pas "tout dans la tête" comme certaines Madz l'ont dit. Z'avez raison, des fois ça cloche et dire "c'est une femme, elle intellectualise trop" c'est complètement con et rétrograde. luv

 

[Freehug]

Je ne suis pas tellement d'accord avec les madz qui craignent une plus grande pression sexuelle de la part du partenaire. Cette pression, elle existe déjà dans beaucoup de couples, médocs ou pas médocs (j'ai eu un ex qui croyait que si je n'avais pas envie, c'était pas grave, un coup de lubrifiant et il pouvait quand même s'amuser - inutile de dire qu'il s'est vite fait jarter celui-là). Si la sexualité au sein du couple est fondée sur une pression/culpabilité malsaine, ça fournira juste un argument de plus à la personne qui fout la pression.

Sinon moi je suis plutôt pour, à condition que les effets secondaires ne soient pas négatifs et que la femme qui prend ce médicament le fasse uniquement pour elle.

 

[jorda]

très honnêtement ça m'inquiète.
Si en surface ça semble une idée, ça pourrait très vite se transformer en une pression supplémentaire pour les femmes "vous n'avez pas envie? maintenant vous avez des médocs pour ça" et ça me fait assez peur.
J'ai aussi peur que ça serve d'excuse pour des violeurs et la police "ah elle était encore sous l'effet du viagra? bah tout est dit alors..." (sic!!!).
L'autre inquiétude est le médoc en lui-même : chimique, donc risques et je suppose qu'il est encore trop tôt pour savoir ses effets secondaires.
Et puis d'ailleurs je m'interroge : pourquoi au fond prendre un médicament si on n'a pas envie? Ne pas avoir envie n'est pourtant pas une maladie (comme il est d'ailleurs dit plus haut).

 

[Manea]

Un peu partagée aussi.

Je subis également des baisses de libidos (mais moi c'est plutôt une période je suis au taquet je lui saute dessus non stop puis pour quelques jours je veux pas de bisous, je veux pas de câlins, je veux même pas qu'il me touche suivi d'un temps où j'ai pas envie de sexe mais le contact me dérange plus (ça se compte en jour ou en semaines)) et par moments, ça me frustre vraiment et j'aimerai beaucoup une libido stable.
Mais ce médoc, j'ai pas confiance. Déjà, tout ce qui touche au cerveau, j'aime pas (ça me file les mêmes aprioris négatifs que les antidépresseurs - oui, je sais, les aprioris, c'est mal). Comme d'autres l'ont déjà dit, 10% de succès pour des effets secondaires... Bof. Et j'aimerai bien savoir comme @Nysha si c'est un traitement ponctuel ou régulier.