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Le viol conjugal, insoutenable réalité méconnue mise en lumière dans un court-métrage
- Initiateur de la discussion Lise F.
- Date de début
Il m'est déjà arrivé un truc similaire.
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Moi je viens avec mes questions stupides (mais que je me pose vraiment...) : Imaginons la même scène, sauf qu'après lui avoir dit gentiment une fois qu'elle n'était pas trop chaude ou pas comme ça, il y a rapport mais qu'elle ne se débat pas plus et ne réagit pas (sans aller jusqu'à la sidération), est-ce qu'alors aussi on parle de viol conjugal? Ou est-ce qu'on se dit que comme la personne ne s'est pas vraiment opposée le/la partenaire a pu penser que c'était ok et donc qu'il s'agit d'un problème de communication? Et quid des personnes qui acceptent l'acte par "peur de dire non"? C'est aussi un viol conjugal si l'autre n'a pas conscience d'aller à l'encontre du désir de son/sa partenaire?
Je pense que justement, c'est clairement la culture du viol qui parle ici. C'est ce qui fait dire aux mecs que l'agresseur est toujours un autre, un mec dérangé et violent, pas un ami/amant/époux/mec sympa. C'est ce qui fait dire aussi que la vraie victime (la "bonne" victime, même) elle hurle, griffe, se bat. Ça crée un imaginaire autour du viol et nous fait fermer les yeux sur la diversité des réalités, du côté des agresseurs comme de celui des victimes. Alors, mixé avec le non-apprentissage du consentement, voire l'encouragement à prendre un "non" pour un "convaincs-moi" (toujours la culture du viol), forcément ça donne des personnes qui voient cette vidéo et trouvent pas ça gênant..
Alors oui tu as raison, chaque personne regarde la vidéo en projetant son ressenti et ses attentes ; mais ces-derniers sont influencés par la culture du viol, tout est lié.
Roxane E
Avatar by Patate_masquee
Bon courage à celles qui sont passées par là. Je pose par ici une vidéo tournée sous un autre angle, celui de l'humour, traitant du consentement.
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@Salpêtre : soutient tout plein !!
@Lord Griffith
@Lord Griffith
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Il y a quelques années, j'ai vécu une histoire de couple abusive. Connaissant ses colères et ses accès de violences, je cédais sous la pression de ses demandes de sexe. Je ne voulais pas risquer qu'il s'énerve, crie ou jette des objets à travers les pièces.
Il m'a fallu très, très longtemps pour admettre que j'étais une victime. Lorsque je l'ai expliqué à ma famille la réponse fut "Mais tu ne pouvais pas te défendre ? Tu es très forte, voire plus forte que lui..."
Je crois vraiment que beaucoup de gens ne mettent pas le mot de viol sur ce genre d'action car pour eux s'il n'y a pas violence physique, il n'y a pas viol. Cependant, la contrainte psychologique est une violence qui peut mener à des viols tout comme la violence physique ou la non prise en compte du consentement.
Il m'a fallu très, très longtemps pour admettre que j'étais une victime. Lorsque je l'ai expliqué à ma famille la réponse fut "Mais tu ne pouvais pas te défendre ? Tu es très forte, voire plus forte que lui..."
Je crois vraiment que beaucoup de gens ne mettent pas le mot de viol sur ce genre d'action car pour eux s'il n'y a pas violence physique, il n'y a pas viol. Cependant, la contrainte psychologique est une violence qui peut mener à des viols tout comme la violence physique ou la non prise en compte du consentement.
Parce que c'est moins intrusif ? Personnellement, me forcer à aller au cinéma voir un film que j'aime pas parce que mon partenaire a très envie de le voir est une chose envisageable (c'est pas une bonne idée parce que je vais être chiante, super critique sur tout ce qui va pas me plaire dans le film et je vais pas profiter voir gâcher la séance de l'autre, mais c'est faisable
) alors que me changer en objet pour que monsieur puisse faire joujou avec mes boobs et mon vagin quand moi j'ai pas envie qu'il le fasse bah... Ça touche à mon corps, à mes sensations, à ma personne directement. C'est bien plus agressif que passer 2h à me faire chier devant un film ou que claquer 20 euros pour voir une expo qui m'intéresse pas, ces deux activités nécessitant certes que je me déplace ou que je fasse quelque chose, mais pas que quelqu'un d'autre m'utilise.Imposer une relation sexuelle, c'est considérer que l'intégrité physique de l'autre, en plus de ses envies et ses choix, est moins importante que son propre désir, que le corps de l'autre est "en libre service" même s'iel a pas envie, et de fait c'est plus violent qu'imposer une sortie ou un jeux de société.
Edit : en fait, la nuance entre les deux peut se résumer en deux phrase :
insister pour une activité commune : j'ai envie de faire quelque chose avec toi même si t'es pas très chaud.e
insister pour un rapport sexuel : j'ai envie de te faire quelque chose même si t'es pas très chaud.e
Et pour le coup, y en a un qui sonne beaucoup plus problématique que l'autre.
Edit 2 : après, je suis d'accord pour dire que dans une relation, si un des deux impose toujours à l'autre ses décisions, même si c'est que des parties d'échecs/ sorties au ciné/ expositions/ menus du soir, y a un problème aussi, mais ça se joue plus sur le côté à sens unique et rapport de force et c'est plus la même problématique.
Dernière édition :
@Manea :
pour ton edit : ça ne tient pas vraiment, par exemple :
- allez, chéri, viens j'ai super envie de te peindre le corps/te couper les cheveux pour me cours d'art plastique/de coiffure
donc là aussi elle lui fait quelque chose
Heu... Perso, je le vivrai probablement tout aussi mal si on me force à le faire. Après je parlerai pas de façon générale parce que je sais que j'ai un rapport au contact assez particulier mais je trouverai ça extrêmement violent.
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