@agathek : Nan mais moi de toutes façons, j'ai vraiment un truc avec les profs! Je dois être sapiosexuelle.
Ce que tu dis sur les fanfics est très intéressant; ça montre bien que l'érotisation de la violence envers les femmes est un constante dans notre société. Cela dit, je pense que la lecture de textes érotiques et/ou pornographique n'a pas le même effet que le visionnage d'images, notamment animées. Ça n'a pas le même effet parce qu'on peut s'en détacher. Je vais faire une comparaison avec Harry Potter (pour changer ): j'aime bien les films mais je ne les ai pas vus aussi souvent que j'ai lu les livres. Et je suis bien contente que certains éléments (comme le plafond peint par Luna) n'aient pas été adaptés à l'écran. Parce que je n'avais pas envie de voir les images du film se substituer à ce que j'avais créé dans n'a tête et qu'à chaque relecture, c'est un nouvel effort d'imagination qui se met en place pour reconstituer les descriptions mentalement.
Pour en revenir au porn, je pense également que la nature du média à son importance. Il y a une marge entre un texte, une photo et une vidéo.
Maintenant, racontage de laïfe.
C'est pour ça que j'ai appuyé sur l'éthique dans mon message, et non pas sur la morale. Le porno c'est bien si ça reste un support occasionnel qui n'a pas vocation à se substituer à l'imagination en parasitant une découverte personnelle de ses fantasmes. Et j'ajouterai que ce n'est pas pour rien que c'est interdit aux moins de 18 ans. Si tu découvres ça a 12, 13, 14 ans et que tu ne te bases que sur ça, déjà ton développement cognitif n'est pas terminé et ensuite, où est la touche personnelle dans tout ça? Où est le prof trop mignon qui enseigne le français dans tes fantasmes? Le personnage de fiction de tes rêves? La copine de ta soeur de 20 ans que tu trouves trop cool et super jolie? Ah mais non! Suis-je bête! Il y a les filles respectables et les autres! J'avais oublié! Restons sur ce schéma, les moutons seront bien gardés. C'est là-dessus que j'appuie. Bien sûr que la nouvelle génération n'est pas aussi dégénérée qu'on veut bien nous le faire croire. Bien sûr que le porno n'a aucune incidence sur le taux de viols (dans un sens ou dans un autre). Bien sûr que l'âge du premier rapport est de 17 ans et qu'il n'a pas bougé depuis 30 ans. Mais là, on parle de chiffres, de quantitatif. Où est le qualitatif là-dedans? Il y a quelque chose de très mécanique dans le sexe et j'ai l'impression que c'est encore plus le cas avec la pornographie, surtout celle d'aujourd'hui qu'on ne consomme plus comme avant et où les scénarios sont absents ce qui fait qu'elle est de plus en plus genitalisée. Ce que je me demande, c'est: lorsque deux ados se retrouvent nus pour la première fois et qu'ils ont associé le plaisir et l'excitation au burinage et aux images en gros plans, que se passe t il? Le souvenir des images vient il parasiter cette rencontre? Si c'est le cas, n'est-ce pas un peu triste, quand on y pense? Elle est là ma question, et pas ailleurs.
Ce que tu dis sur les fanfics est très intéressant; ça montre bien que l'érotisation de la violence envers les femmes est un constante dans notre société. Cela dit, je pense que la lecture de textes érotiques et/ou pornographique n'a pas le même effet que le visionnage d'images, notamment animées. Ça n'a pas le même effet parce qu'on peut s'en détacher. Je vais faire une comparaison avec Harry Potter (pour changer ): j'aime bien les films mais je ne les ai pas vus aussi souvent que j'ai lu les livres. Et je suis bien contente que certains éléments (comme le plafond peint par Luna) n'aient pas été adaptés à l'écran. Parce que je n'avais pas envie de voir les images du film se substituer à ce que j'avais créé dans n'a tête et qu'à chaque relecture, c'est un nouvel effort d'imagination qui se met en place pour reconstituer les descriptions mentalement.
Pour en revenir au porn, je pense également que la nature du média à son importance. Il y a une marge entre un texte, une photo et une vidéo.
Maintenant, racontage de laïfe.
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C'est pour ça que j'ai appuyé sur l'éthique dans mon message, et non pas sur la morale. Le porno c'est bien si ça reste un support occasionnel qui n'a pas vocation à se substituer à l'imagination en parasitant une découverte personnelle de ses fantasmes. Et j'ajouterai que ce n'est pas pour rien que c'est interdit aux moins de 18 ans. Si tu découvres ça a 12, 13, 14 ans et que tu ne te bases que sur ça, déjà ton développement cognitif n'est pas terminé et ensuite, où est la touche personnelle dans tout ça? Où est le prof trop mignon qui enseigne le français dans tes fantasmes? Le personnage de fiction de tes rêves? La copine de ta soeur de 20 ans que tu trouves trop cool et super jolie? Ah mais non! Suis-je bête! Il y a les filles respectables et les autres! J'avais oublié! Restons sur ce schéma, les moutons seront bien gardés. C'est là-dessus que j'appuie. Bien sûr que la nouvelle génération n'est pas aussi dégénérée qu'on veut bien nous le faire croire. Bien sûr que le porno n'a aucune incidence sur le taux de viols (dans un sens ou dans un autre). Bien sûr que l'âge du premier rapport est de 17 ans et qu'il n'a pas bougé depuis 30 ans. Mais là, on parle de chiffres, de quantitatif. Où est le qualitatif là-dedans? Il y a quelque chose de très mécanique dans le sexe et j'ai l'impression que c'est encore plus le cas avec la pornographie, surtout celle d'aujourd'hui qu'on ne consomme plus comme avant et où les scénarios sont absents ce qui fait qu'elle est de plus en plus genitalisée. Ce que je me demande, c'est: lorsque deux ados se retrouvent nus pour la première fois et qu'ils ont associé le plaisir et l'excitation au burinage et aux images en gros plans, que se passe t il? Le souvenir des images vient il parasiter cette rencontre? Si c'est le cas, n'est-ce pas un peu triste, quand on y pense? Elle est là ma question, et pas ailleurs.
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