Les anecdotes littéraires

[Oska]

@Kitty Cat
@Merry June
Toujours à propos de Tolkien, il parlait je ne sais combien de langues, mais déclarait haut et fort qu'il ne parlerait jamais français, car c'était la seule qu'il méprisait...
Snif...

 

[Kitty Cat]

@Oska De manière générale, il n'aimait pas tout ce qui était français... Mais d'après Humphrey Carpenter (qui a écrit la bio de Tolkien), ça reposait essentiellement sur des préjugés.

Sinon pour Stevenson je ne suis pas sûre (vous verrez que mes sources ne sont pas forcément hyper fiables ) mais j'avais lu qu'il avait écrit L'étrange histoire du Dr Jekyll et de Mr Hyde après en avoir rêvé (pour L'Île au trésor je n'en sais rien), que la première version était plutôt trash et que du coup il aurait créé Jekyll pour rendre la seconde version plus présentable (source : Comme un roman, Daniel Pennac). Et pour L'Île au trésor, qu'il y aurait réellement eu une carte mais que l'éditeur l'aurait égarée, à la grande colère de Stevenson... En même temps s'il y avait vraiment un trésor, ça se comprend (source : Quel trésor !, Gaspard-Marie Janvier). À confirmer par d'autres madZ, donc.

 

[Oska]

@Kitty Cat
Ah! Il est fort possible que je me sois trompée!! En effet, maintenant que tu le dis, j'ai l'impression d'avoir confondu avec Dr Jekyll et Mr Hyde...Oups. Les détails que tu as ajoutés sont également très intéressants! Merci!

 

[lindsay2013]

C'est un 1983 qu'est paru un certain "Les cornichons au chocolat" écrit par un auteur anonyme qui l'avait signé du prénom de Stéphanie. Ce n'est qu'en 2007 que l'auteur Philippe Labro en revendiquera la paternité, l'inscrivant dans une trilogie (Manuella, paru en 2001 puis Frantz et Clara, en 2006)

 

[smaugogo]

Notre célèbre Baudelaire faisait parti d'un club de fumeurs de cannabis. Le "club des hashishiens" si ma mémoire est bonne..

 

[l'alouette]

Lorsqu'il était en exil sur Guernesey, Victor Hugo faisait passer clandestinement en France ses écrits contre Napoléon III, cachés dans des bustes en plâtre représentant Napoléon III.

Apparemment Tolkien a été déçu par le dénouement de Macbeth : il croyait que la prédiction "nul homme né d'une femme ne peut tuer Macbeth" prédisait en fait qu'il serait tué par une femme, et on dit que c'est de là que lui est venu l'inspiration pour le roi-sorcier d'Angmar.

Si ma mémoire est bonne, c'est bien "l'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde" qui a été inspiré par un rêve (enfin, un cauchemar) à Stevenson. L'île au Trésor était un genre de feuilleton qu'il a inventé pour distraire sa famille et ses voisins, il écrivait dans la journée leur lisait le soir.

 

[Growing Entish]

@l'alouette : Oui je me souviens de cette anecdote sur Tolkien ! Je rajoute qu'il avait été aussi incroyablement déçu par "la forêt qui marche" (dans Macbeth aussi), il s'attendait à voir des arbres vivants (ou en tous cas il aurait aimé), comme les Ents que lui a écrits.
D'ailleurs, Tolkien était complètement amoureux de la nature en général et des arbres en particulier. Il raconte dans ses lettres qu'un jour, un arbre qu'il voyait de sa fenêtre depuis toujours avait été coupé, et qu'il en avait souffert comme de la perte d'un être cher.
Autre petite anecdote sympathique sur Tolkien : un jour, il a reçu une lettre d'un homme s'appelant... Sam Gamgee ! Il avait été stupéfait de voir un personnage à son nom dans un livre. Tolkien lui a répondu (si je me souviens bien) en lui envoyant un exemplaire de son livre, dédicacé of course.

En fait ça aura servi à quelque chose finalement, que je me farcisse les trois cent pages de lettres de Mr Tolkien

 

[Growing Entish]

Une anecdote sur Shakespeare et le théâtre Elizabethain, ça vous dit ?

A l'époque de Shakespeare, les pièces écrites étaient presque toutes tirées d'autres oeuvres. Et pas de crédits ni de royalties à l'époque ! Shakespeare et les autres piochaient allègrement dans le répertoire classique, mais aussi les uns sur les autres. D'ailleurs, les dramaturges gardaient jalousement le texte de leurs pièces pour éviter la concurrence déloyale : du coup, leurs rivaux envoyaient des "espions" aux représentations... et ils prenaient toute la pièce en note ! Sachant qu'une pièce de Shakespeare, c'est entre 1800 vers (pour La Comédie des erreurs) à plus de 4000 (pour Hamlet).
La concurrence était rude à l'époque. Il faut aussi savoir que le public allait très souvent au théâtre et était très friand de nouveautés : si vous avez l'impression que Shakespeare a beaucoup écrit, sachez que Thomas Heywood (un autre dramaturge de la même époque) a écrit ou co-écrit plus de deux cent pièces dans sa carrière. Du coup, la rapidité de l'écriture fait qu'il y a quelques problèmes de cohérence parfois dans les pièces de Shakespeare : par exemple, Hamlet passe de jeune étudiant à trentenaire au cours de la pièce, alors qu'il n'a certainement pas pu se passer dix ans entre le début et la fin, The Two Gentlemen of Verona se passerait sûrement en vérité à Milan, et Measure for Mesure, qui est sensée se dérouler à Vienne, regorge de noms italiens.

 

[alita99]

Ce n'est pas vraiment une anecdote littérature mais comme le premier post précise que c'est littérature / culture je poste. Anecdote entendue sur RTL :
Sir Anthony Hopkins est une personne très cultivée, il aime beaucoup beaucoup lire, joue du piano et écrit même des valses.
Un jour il reçoit un scénario qui l'emballe, adapté d'un livre ("La fiancée de ...." désolée impossible de me souvenir du nom, pas sure que le film ait été tourné au final). Comme les scénari sont souvent des versions "simplifiées" du texte original il veut lire le livre pour comprendre plus profondément l'intrigue et les personnages. Il cherche alors à lire le livre dont est adapté le scénario, qui n'est plus édité malheureusement. Il fait alors tous les bouquinistes de Hollywood / Los Angeles et alentours afin de trouver le livre (et comme il est très branché littérature, il connait tous les bons bouquinistes), mais il ne trouve jamais le livre. Un jour il s'assied sur un banc dans un parc, et là gros coup de chance, sur le banc est posé le livre qu'il cherche. Le livre est tout abîmé mais c'est bien celui qu'il cherche, et il est plein d'annotations. Donc il prend ça comme un signe, lit le livre et accepte le film.
Un jour pendant les essais il rencontre quelqu'un de la maison d'édition du livre, qui est aussi impliquée dans le tournage. Donc il lui dit qu'il faut absolument qu'il fasse rééditer le livre. La personne, peinée lui répond qu'effectivement, il faudrait le faire, même si ce n'est pas prévu par la maison pour le moment. Cette personne lui dit que "le bouquin n'est tellement plus édité que je me suis fait voler le mien". Sir Anthony Hopkins, lui propose alors spontanément de lui prêter le sien. Le mec en question prend le livre et lui dit "... mais c'est le mien". Les annotations dans le livre étaient les siennes. Il s'était fait voler le livre dans un taxi apparemment et le livre avait fini par revenir "naturellement" vers son propriétaire.

C'était une émission sur les "accidents" de ce genre désolée de ne pas me rappeler tous les détails

 

[Blakeney]

Saint-Amant, qui n'était pas le dernier pour la ripaille, a écrit un poème sur un melon. J'ai un faible pour ces vers : "... Ha ! Soutenez-moi, je me pâme / Ce morceau me chatouille l'âme"
Si vous voulez briller à l'apéro

 

[Althée]

Saint-Amant, qui n'était pas le dernier pour la ripaille, a écrit un poème sur un melon. J'ai un faible pour ces vers : "... Ha ! Soutenez-moi, je me pâme / Ce morceau me chatouille l'âme"
Si vous voulez briller à l'apéro

Et sur le fromage !

"Je m'écrie, en lâchant un rot :
Béni soit l'excellent Bilot !
Il nous a donné un fromage
A qui l'on doit bien rendre hommage.
Ô Dieu ! quel manger précieux !
Quel goût rare et délicieux !"

 

[Erinaco]

C'est un 1983 qu'est paru un certain "Les cornichons au chocolat" écrit par un auteur anonyme qui l'avait signé du prénom de Stéphanie. Ce n'est qu'en 2007 que l'auteur Philippe Labro en revendiquera la paternité, l'inscrivant dans une trilogie (Manuella, paru en 2001 puis Frantz et Clara, en 2006)

Oh merci à toi de me rappeler le titre de ce tendre bouquin de mon adolescence !