@Maud Kennedy Je pense que tu viens de mettre le doigt sur ce qui a causé (en partie) le Brexit: les gens voient ce que ça leur coûte et pas ce que ça leur rapporte.
Je ne m'y connais pas suffisamment et je vais en plus avoir du mal à référencer mes propos vu qu'ils sont basés sur des articles que j'ai pu lire il y a plusieurs mois voir années. Du coup je vais parler de manière assez générale et de mon point de vu personnel et/ou vécu.
Tout d'abord que peuvent faire la France ou le Royaume-Unis tous seuls dans leurs coins face à des grandes puissances comme la Chine ou les États-Unis? Pas grand chose. L'Union Européenne permet à des états de se rassembler pour peser plus lourd au niveau mondial. Ce rassemblement, sur des bases communes, permet aussi de créer un "marché" (pas sure du terme: traduit directement de "market" en anglais mais dans le contexte j'ai un doute) commun pour des échange avec des taxes à tarif préférentiel, pas de douane... Comparer aux pays extérieur qui voudrait échanger également. A peut près la moitié des exports anglais (bien et services) est à destination de pays membre et ils importent également pas mal (il suffit de voir la provenance des produits dans les supermarchés, surtout la viande ou les fruits et légumes).
La libre circulation permet de travailler sans rien d'autre qu'un document d'identité (et diplôme adéquat pour un poste qualifié) ou étudier au même tarifs que les étudiants du pays (ce qui n'est pas négligeable vu que ça varie du simple au double voir bien plus dans certain cas et que le tarif de base n'est déjà pas donné). Le Royaume Unis manque de main d’œuvre qualifiée (coût des études très élevé: pas de bourse après le master par exemple, les étudiants ont une dette moyenne de 50000£ à la fin de leurs études et ça risque de ne pas aller en s'arrangeant à priori) et dans certains secteurs notamment celui du bâtiment. Serais-je venus ici en temps qu'au-pair pour perfectionner mon anglais et passer un diplôme de langue anglaise en vu d'étudier si j'ai eu besoin d'un visa? Probablement pas non plus. Serais-je venue étudier ici si j'avais eu à payer la même somme que mes camarades Coréennes? Probablement pas. Est-ce que les travailleurs immigrés issus de pays membre de l'Union Européenne vont venir ici dans les mêmes proportion alors qu'il auront besoin d'un visa de travail? L'avenir nous le dira mais quand on voit que plusieurs de mes collègues ressortissant de l'UE évoquaient dès vendredi « la valise bouclée en cas de besoin »...
Je travaille dans une grosse entreprise sur Londres. J'ai un contrat fixe de 6 semaines jusque mi-juillet qui devrait, si tout se passe bien, se transformer en poste permanent en septembre. Un des directeur, A., qui bosse juste en face de moi, est passé vendredi par toutes les phases du deuil, l'acceptation en moins et en finissant par le dénis ("Ce soir je vais aller me coucher, je vais dormir, et quand je me réveillerai demain matin, tout ça n'aura été qu'un très gros malentendu... un énorme cauchemar..."). Beaucoup d'employés ici (suivant les sources on passe de la moitié au deux tiers) sont d'origines étrangères avec une grosse proportion de ressortissant de l'Union. J'ai discuté du Brexit avec A., et de ses conséquences pour la boîte, selon lui ça va le faire, ça va être très chi*nt, surtout les premières années, avec la grosse proportion de salariés qu'il va falloir déclarer comme travailleurs étrangers, les visas de travail ou le fait qu'il comptaient ouvrir un bureau sur Paris... Mais ils vont s'en sortir... parce qu'ils sont une très grosse structure (6 bureaux aux RU, 5 autres dans le monde (Irelande, Pays-Bas, Chine, Inde et Moyen Orient)) et sont habitués à gérer « l'extérieur » de l'Union mais pouvaient du coup voir les nombreux avantages qu'elle leur apportait. Ceux qui vont morfler ce sont les PME qui se portaient bien jusqu'à présent grasse aux accord intra-union européenne... et qui vont être renégocier... on ne sait pas trop comment.
Si vous voyez des fautes n'hésitez pas à corriger. De mon côté je vais retourner voir si je trouve pas des références.
) sauf que du coup c'est aussi souhaiter une misère noire aux 47.5% de Gallois et 46.6% d'Anglais (sans oublier presque 60% des Londoniens) qui était pour l'Union... 
