Je suis déçue que le porno soit encore vu si négativement... non pas que le porno ne soit pas critiquable, mais je crains que cela n'engendre encore plus de tabous et de TDS "shaming"...
Tout d'abord, je n'ai vu du porno pour la première fois qu'à 17 ans. Et pourtant, je n'avais pas de contrôle parental, je cherchais et partageais déjà avec mes amis des documents sur l'érotisme/l'éducation sexuelle/LGBT. Pour tomber sur du porno, il faut le chercher. Ce qui est le cas souvent pour le visionnage de lenfant/preado du porno: c'est souvent dans un esprit "initiatique" à cause d'un ou des amis conscients de la chose, ou a cause d'une recherche explicitement sexuelle. Les enfants ne sont pas innocents de la sexualite des adultes Ce n'est pas deux trois pops ups sur des gros seins ou une vulve qui vont traumatiser un mineur...sauf s'il n'est pas éduqué. Et c'est selon moi le véritable problème. Les choses ne sont choquantes que si on les donne comme choquantes. Ce que les parents font souvent. Il faut donc une véritable éducation sexuelle inclusive incluant la culture erotique et porno DANS LAQUELLE ON BAIGNE DÈS L'INITIATION À LA POP CULTURE (désolée je ne sais pas mettre en gras)
Adaptée au niveau de la primaire bien sûr en les rassurant positivement; et au niveau lycée : en disant entre autres que les relations sortant du schéma hetero-monogames sont OK, que les paraphilies (sans entrer dans les détails) entre des personnes consentantes sont OK...et que le porno est OK. Mais en parlant VRAIMENT du porno. Pas "c'est pas la réalité, c'est sexiste et dégradant". Parler du travail des équipes porno, du marketing, des dynamiques des fantasmes justement. Que les jeunes deviennent des consommateurs éclairés qui sauront faire la différence entre imagination et sexualité pratiquée, qui sauront se diriger vers du porno plus "qualitatif".
Parce que ce je crains fortement avec cette ambiance restrictive et parfois diabolisante, c'est de créer de l'ignorance, des frustrations....et de rendre le visionnage et le milieu plus pervers encore. Les effets pervers et l'hypocrisie, c'est tout ce que les restrictions morales font !
Le porno est juste un genre dans les productions artistiques, comme l'action ou la comedie. Cest un vecteur d'imaginaire, d'expression...les stereotypes sexistes ne sont que les reflets de la société qui l'est deja et le demande. Il faut plutôt former les (futurs) consommateurs à voir ce moyen d'expression positivement, respecter les gens qui créent et aiment ces contenus (surtout les femmes), promouvoir des contenus alternatifs (tels que cités dans l'article) plutôt qu'avoir une vision restrictive qui ne changera ni les travers dans le porno....ni hors porno.