Sérieusement, tu crois que le problème c'est qu'on manque de femmes compétentes en cuisine ?@Esturgeon
Comme je l’ai dit plus haut, si tu fais ce choix, sachant qu’actuellement peu de femmes ont visiblement le niveau suffisant pour participer, tu vas te retrouver avec des femmes qui ont un niveau inférieur et donc pr conséquent qui seront les premières éliminées..
Il y a mille autres facteurs qui expliquent cette "anomalie statistique" (pour reprendre les termes de @Belllinda qui ne semble pas se rendre compte qu'on est en plein dedans). La restauration est l'un des secteurs les plus machistes qui soit, avec son lot de harcèlement (moral et sexuel), ses violences sexuelles et ses horaires intenables pour un salaire pourri.
Saviez-vous que 52% des élèves en école de cuisine sont des femmes, et 94% des chefs sont... des hommes ? Y a pas comme un problème ? Il se passe quoi entre la sortie de l'école et la vie active, la majorité des meufs tombent malencontreusement dans une faille spatio-temporelle ?
La réalité c'est que les femmes ne sont pas les bienvenues dans ce milieu, ce n'est pas une question de compétences. Quand t'as fait un ou plusieurs stages où tu t'es pris des mains au cul et/ou des remarques sexistes, ou que tu as pataugé pendant plusieurs mois dans une ambiance ultra-viriliste, t'as peut-être pas envie de continuer dans ce milieu, tout simplement. C'est un peu comme le milieu des nouvelles technologies. On est là à déplorer le manque de femmes, tout en insistant sur le fait qu'il ne faut pas faire de discrimination positive car "on mettrait en poste des femmes incompétentes". Sauf que la discrimination négative c'est pareil, ça met en poste des mecs incompétents mais dont personne ne doute de la légitimité car ils ont le genre qu'il faut.
Donc encore une fois, le problème n'est pas la compétence, mais l'accessibilité d'un milieu et ses conditions de travail. Et pour finir, ça me fait toujours marrer de voir que ce sont les femmes qui cuisinent à 80% au quotidien mais que dans les restaurants, ce sont les mecs qui font le taf à 90%. Vous ne voyez pas l'incohérence ? Quand une tâche est considérée comme "quotidienne" et qu'elle est non rémunérée, elle est triviale et sans intérêt, donc elle échoit aux femmes. Mais quand elle est rémunérée et accède par conséquent à un certain prestige, hop : les hommes se découvrent soudain l'envie de s'y mettre.