Mon "top des bons conseils de merde culpabilisant" (entendu au moins une fois, tous véridiques):
- "mais tu aimes bien le sucre/le chocolat/les matières grasses/les tomates/les agrumes/le gluten/les aliments domestiques toi, non ?"
- "c'est pas lié à une carence ?" variante "c'est pas lié à ton végétalisme ?" (à noter : tout problème de santé quel qu'il soit s'applique)
- "faut faire des nettoyages chez le dermato c'est tout"
- "t'as essayé le masque [marque de luxe aléatoire]?"
- "t'as essayé l'homéopathie ?"
- "et un acupuncteur ?"
- "la sophrologie a changé ma vie"
- "moi j'utilise de l'aloe vera, et..."
- "faut arrêter la pilule"
- "faut prendre la pilule"
- "peut être le jour où tu auras un enfant..."
- "faut éviter le soleil"
- "faut faire des UV"
- "ah oui mais ici l'eau est très calcaire aussi"
- "tu dors assez" ?
- "alors nous on a un nouveau purificateur d'air, et..."
En tout cas je rejoins la team "jamais plus les pieds chez un dermato".
A ma dernière visite, je suis tombée sur une docteur qui n'a même pas regardé ma peau, qui m'a très bien fait comprendre que je lui faisais perdre mon temps avec mes "petits problèmes" (déso, je te paye, et oups pardon j'ai pas de mélanome, wtf ?!).
Elle m'a filé un antibio très photosensibilisant, en plein été, elle m'a dit que "vous allez pas à la plage ? ça ira alors" (langage non verbal : "dégagez de mon cabinet maintenant, le payement est au secrétariat, allez j'ai pas le temps moi, je dois soigner de vrais patients")... BIEN SUR je me suis retrouvée avec la moitié du visage brûlé (et l'autre toujours acnéique LOL).
J'arrive bientôt à la trentaine, j'ai réussi péniblement après des années et des années de galère à trouver le bon équilibre, les bons produits, pour n'avoir qu'un bouton ou deux à la fois... mais punaise qu'est-ce que j'aurais été prête à faire y a encore 3-4 ans pour me débarrasser de mon acné. Ça reste encore un traumatisme, quelque chose que je surveille et que je crains.
Quand on m'a arrêté Diane 35 parce que j'avais du cholestérol et des triglycérides, qui pour le coup présentent un risque de mortalité... Et bien je pleurais qu'on ne me laisse pas le CHOIX de décider si je préférai prendre ce risque plutôt que d'avoir des boutons.
Alors oui ça peut sembler absurde, mais en plein démarrage de carrière professionnelle, déjà que bossant dans un monde d'hommes c'était dur pour moi de trouver ma place, mais l'acné en plus était une véritable souffrance, j'y pensais à chaque moment de la journée. Et j'aurais sans hésité troqué un risque thrombolytique contre un peau nette. Pour dire à quel point ça rend zinzin
Courage, toutes
