@Anandryne J'ai du mal à voir en quoi ton message exprimer un désaccord avec celui de
@skippy01... Je trouve que la nuance que tu fais par rapport à son propos est limité à un détail : pour toi, quand on dit qu'une femme souffre du syndrome de l'infirmière, par exemple, c'est lui refourguer toute la responsabilité de son état.
Or, il n'y a en réalité rien qui empêche d'évoquer ce syndrome de l'infirmière et de prendre en compte qu'il n'est pas uniquement du fait de la fille qui en souffre. On peut parler d'un syndrome sans parler de ses causes, qui peuvent être multiples et difficiles à délimiter, ce que skippy a fait en ne les évoquant pas dans son message.
Au final, tu développes sur certaines des causes qu'il pourrait y avoir derrière ces maux, tu ne viens donc pas contredire leur existence, mais plutôt préciser que les femmes qui en souffrent ne sont pas forcément les seules responsables de leur état.
Sinon, la série était pas mal. Par rapport à l'article, j'ai quelques difficultés à comprendre ce passage :
Il m’a fallu moins de quelques minutes pour décider que
le comportement de Joe posait problème, mais c’est parce que je travaille chez madmoiZelle depuis plus de six ans, et que je suis devenue
experte des questions touchant au féminisme, au
consentement, au
libre arbitre.
Même chose avec celui-ci :
Je suis une
féministe aguerrie. Je connais les
pièges de la vie, du patriarcat, des
relations toxiques. En théorie.
Je ne sais pas si c'était uniquement pour faire une transition un peu maladroite vers ces trois articles (je la dis maladroite par rapport à l'incompréhension que je vais exprimer par rapport à ce passage), mais... Je ne comprends pas en quoi le fait d'être féministe est censé aider à juger qu'un comportement comme celui du personnage est problématique ou pas. Je pense qu'on sera tous d'accord, féministes ou pas, pour se dire que
tuer des gens est plutôt problématique. Et même pour le reste : il la stalke, il lui vole son portable, il lui vole des sous-vêtements, il enlève son petit-copain, il pénètre chez elle... Il n'y a pas besoin d'être féministe pour se dire que ce ne sont pas des comportements anodins, et même pour finir par conclure qu'ils sont plus que problématiques.
La différence, c'est plutôt dans le fait d'accepter ou non qu'une personne agisse comme tel. Selon la personne, les circonstances, les justifications... On ne va pas avoir la même capacité à accepter ce qu'il a fait. Et ça, c'est dit dans l'article : Ce qui est intéressant, ici, c'est que le personne amène avec lui tout un tas de raisons de se demander si on peut lui pardonner ce qu'il a fait. Cela pose des questions sur l'endroit où placer cette limite entre le bien et le mal, sur ce que notre empathie pour une personne peut nous faire accepter de lui, alors qu'on ne pourrait pas accepter ses actes si on les prenait froidement, hors contexte...
Du coup, je ne comprends pas trop la remarque, qui semble dire que le féminisme ne permettrait pas à coup sûr de déceler ces comportements en pratique... Comme si, en théorie, c'était le féminisme qui permettait de juger que ces comportements ne convenaient pas. En
théorie, tout le monde sait que c'est problématique, donc c'est censé apporter quoi d'être féministe,
dans cette situation ? Je ne vois pas en quoi le féminisme est censé t'aider à mieux cerner ce qui fait qu'une personne est un psychopathe, en fait, pour moi, le féminisme n'a pas grand-chose à voir ici...
Ce qui n'empêche que je trouve cette réflexion intéressante, une fois qu'on enlève le féminisme, pour juste dire qu'on sait, en théorie, que c'est mal, mais que ce n'est pas toujours facile de le savoir en pratique.