Les symptômes de la lutte des classes d'aujourd’hui

[Elisariel]

Irma Bud,
T'as le droit d'être révoltée que tu sois au RMI ou la cousine du baron de Rothschild, je n'ai jamais écrit le contraire.
Je parle d'une frange non négligeable "d'écumeurs de plateaux de télévision" (surtout certains hommes politiques d'un certain parti "bobo-humaniste") qui viennent nous donner des leçons de moralité, prônent une vie simple puis vont passer leurs vacances au large d'une île Grecque sur le yacht de leur dernière conquête, généralement un/une journaliste célèbre, avant de rentrer, via un jet privé (payés par nous itou), dans leur duplex de 150 m2 ultra sécurisé au centre de Paris, loin des camps des gens du voyage et des ouvriers qui triment dans le centre de la France Profonde.

 

[Pepitozcrokett]

D'habitude je suis plutot d'accord avec tes articles mais pour celui-la, pas vraiment. Tu ramenes la lutte des classes entre la lutte "celebrites" vs. public, ou a la limite, "personnalites publiques" vs. public.

Pourtant, les "classes", elles existent au sein du public. Il y a bien des injustices, mais celles dont tu parlent la sont plutot insignifiantes (recevoir un iPad et connaitre la fin d'un film). Et ca ne concerne que peu de gens, meme si ces gens-la sont visibles.

Enfin voila, pour moi le titre allait un peu chercher loin


Sinon, j'en profite quand meme pour dire que j'aime vraiment bien lire tes articles. C'est pas comme si je venais ici uniquement pour raler...

je voudrais pas me mouiller, mais je pense que c'était du 2nd degré

 

[samthejedi]

Alors oui c'est rigolo ce point de vue sur "la lutte des classes", mais perso, cette année je l'ai prise en pleines dents la lutte des classes, la vraie, celle qui fait que j'a un découvert profond comme la faille de San Francisco alors que je suis crevée comme jamais.
Je suis légèrement plus vieille que la moyenne ici (oui bon ça va) et j'ai travaillé dans plusieurs domaines, ce que mon bac +4 me permettait (je viens d'une époque où il existait une maitrise après la licence). J'ai eu des boulots d'étudiantes, passé des concours, travaillé dans la fonction publique, démissionné, occupé des postes précaires dans un domaine semi-public, genre d'intérêt général. Tout ça à Paris et alentours. Pas trop mal payé, pour une débutante. Mais pas de CDI. Il y a un an j'accepte un poste dans le privé en province : nouveau départ ? Stabilité ? Allez !
Et là, grosse claque dans ma g... : une société clivée comme jamais, avec une évidence incontestable, les boss ont des porches, nous les secrétaires / assistantes / bonnes à tout faire on vient en bus, on galère pour rattraper nos heures sup jamais payées. Et c'est la compète entre pauvre. Il ne vient jamais à l'idée de personne d'aller dire au boss "je pense avoir contribué à l'augmentation de votre clientèle cette année - 30% ce n'est pas rien- j'ai travaillé plus je pense devoir gagner plus". Non c'est ferme ta bouche, on n'est pas du même monde. Ça c'est sûr, je me casse d'ailleurs !