J'aurais tellement pu écrire cette lettre.
Trois cancers différents ont emportés successivement mes deux grands-pères et le frère de ma grand-mère. J'ai aussi perdu mon arrière-grand-mère (qui est morte de vieillesse, ce qui est dur mais que je n'ai pas vu comme une "injustice", juste que c'était la vie quoi...).
Je n'en veux pas au cancer, ce n'est pas un être vivant. Je n'en veux à personne au final (à part peut-être au destin, si on y croit).
Et à chaque fois, j'ai vu ma famille unie et forte. J'étais très proche de mon grand-père maternel et parfois, c'est difficile de ne pas penser à lui (surtout quand, en grandissant, je me rend compte de tous points communs que j'ai avec lui). Je crois que le plus difficile est de ce dire qu'on reverra jamais la personne. Qu'on pourra plus jamais lui reparler, lui confier des choses, entendre sa voix. J'y ai repensé récemment (mon grand-père maternel est mort le 26 décembre, alors l'approche de Noël n'est pas que joie), et je me suis rendu compte que j'avais oublié sa voix. Il m'a raconté des tas de contes avant d'aller dormir, et je n'arrive plus à me souvenir exactement du timbre de sa voix.
(désolé, mon message n'est pas très jouasse)