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L’interdiction de l’avortement en Irlande met la vie des femmes en danger
- Initiateur de la discussion Esther
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La violence et l'absurdité de ces situations sont à peine croyables ...
Est-ce que cette lettre a été diffusée aussi en Irlande, d'une manière ou d'une autre ? Vu le nombre de personnes qui ont l'air de vouloir voter "non" pour "sauver les valeurs de la famille qui se perdent" et autres raisons complètement hallucinantes, il y en aurait bien besoin.
Est-ce que cette lettre a été diffusée aussi en Irlande, d'une manière ou d'une autre ? Vu le nombre de personnes qui ont l'air de vouloir voter "non" pour "sauver les valeurs de la famille qui se perdent" et autres raisons complètement hallucinantes, il y en aurait bien besoin.
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Tres bel article mais j ai une question qui me tracasse. Si une irlandaise qui part en Angleterre se fairz avorter et qu on l a denonce ? Es qu elle risque qch ?
Bouleversant... on a beau savoir ce que la loi irlandaise implique, ces témoignages sont poignants et démontrent l'urgence de laisser l'accès à l'avortement à toutes les femmes de tous les pays.Comment, sous couvert du respect de la vie, peut-on laisser des femmes souffrir et mourir dans de telles conditions ??? Je n'imagine même pas la souffrance de cette infirmière confrontée surement régulièrement à ce type de tragédies...
Alors, en Irlande l'avortement est interdit (j'espère que le référendum va changer ça) mais il y a un droit à l'information.
Depuis le 13e Amendement de 1992 il est légal d'avorter à l'étranger.
Maintenant, dans la pratique, j'ai déjà entendu parler de femmes qui se sont "fait prendre" en route et qui ont été internées de force. Après ce sont des amies de là bas qui m'ont raconté ça et je n'arrive pas à trouver de source donc ce n'est peut-être pas exact. Ceci dit, sachant le viol n'est pas considéré comme une raison d'avorter légalement (dans le cas Ms Y., la femme menaçait d'attenter à ses jours mais "le panel d'experts" -#sarcasme- a décidé que sa vie n'était pas assez en danger pour lui autoriser d'avorter), plus rien ne m'étonnerait.
Il y a eu aussi le cas Miss D en 2017 où une mineure enceinte a été interdite de sortir du territoire pour avorter.
Et rien à voir mais la pilule du lendemain coûte 35e là bas (c'est moins de 10e chez nous en France métropolitaine).
Juste pour dire que si en théorie tu as le droit d'aller avorter à l'étranger légalement, dans la pratique selon les gens sur lesquels tu tombes, il se peut qu'on te mette des bâtons dans les roues.
Alors en tant que future infirmière, un élément me pose question. Apparement, selon le témoignage, il reviens au Docteur de décider si la situation comporte un risque sérieux et réel pour la vie de la femme. Sachant qu'en France, dans la plupars des cas un risque de choc septique (sans qu'il se soit déclenché) ou que le riques de crise épileptique du à un arrêt de traitement consitutent un risque sérieux et réel...
Est-ce que la loi comporte des précision quand à la nature du risque? Est-ce que le pronostic vital de la mère doit être immédiatement engagé? Est-ce qu'il existe une comission qui statue sur les mesures à prendre, les risques à prendre?
Par ce que pour moi, la situation fait courir un sur-risque aux patientes et elles ont droit à la qualité des soins et une égalité des chances. Est-ce que la loi stipule que la survie du foetus est plus importante que celle de la mêre? Mais bon je parle avec une réflexion déontologique française...
Est-ce que la loi comporte des précision quand à la nature du risque? Est-ce que le pronostic vital de la mère doit être immédiatement engagé? Est-ce qu'il existe une comission qui statue sur les mesures à prendre, les risques à prendre?
Par ce que pour moi, la situation fait courir un sur-risque aux patientes et elles ont droit à la qualité des soins et une égalité des chances. Est-ce que la loi stipule que la survie du foetus est plus importante que celle de la mêre? Mais bon je parle avec une réflexion déontologique française...
Le fait que les femmes doivent arrêter un traitement essentiel et vital pour elles quand elles se retrouvent enceintes prouve bien que c'est encore une loi misogyne sans aucun respect de la vie de la femme. Et les gens qui se battent pour maintenir les choses en l'état ne sont absolument pas "pro-life" (je ne dirais pas ce que je pense d'eux parce que je risque de devenir agressive et méchante).
Complètement d'accord avec toi. S'ils étaient vraiment "pro life", ils ne condamneraient pas autant de femmes à une mort quasi-certaines.
je suis allée vous chercher le texte de la Constitution Irlandaise : voici à la page 154 l'article 40 (8e amendement)
https://www.taoiseach.gov.ie/eng/Hi.../February_2015_-_Constitution_of_Ireland_.pdf
3° The State acknowledges the right to life of the unborn and, with due regard to the equal right to life of the mother, guarantees in its laws to respect, and, as far as practicable, by its laws to defend and vindicate that right.
This subsection shall not limit freedom to travel between the State and another state. This subsection shall not limit freedom to obtain or make available, in the State, subject to such conditions as may be laid down by law, information relating to services lawfully available in another state.
En gros cela dit que l'Etat reconnait un égal droit à la vie à la mère et à l'enfant à naître. Cela dit aussi qu'il y a le droit à l'information ainsi de voyager à l'étranger pour obtenir infos et services qui seraient légalement disponibles dans ces pays. (si quelqu'un veut une traduction vraiment exacte faites le moi savoir, c'est juste que résumer est plus rapide).
Concernant la précision quant à la nature du risque, c'est au Protection of Life during Pregnancy act (2013) qu'il faut se référer. Ce texte fait suite à la mort de la dentiste Savita Halappanavar (elle a contracté un choc septique suite à une fausse couche -miscarriage).
Cet acte précise qu'en cas de demande d'avortement car il y aurait un risque pour la vie de la femme, il faut recourir à un panel d'experts (rien que de l'écrire ça m'énerve). Par exemple, si elle a un cancer, il faut en plus des deux médecins et de l'obstétricien de rigueur, un médecin spécialisé dans son type de cancer. DE PLUS, selon les cas, le médecin traitant de la femme peut être consulté. Tu te doutes bien que ça doit prendre évidemment des plombes = perte de temps précieux pour poursuivre des traitements qui ne peuvent pas attendre.
Donc je récapitule: la nature du risque est soit la maladie ("physical illness"), soit une urgence ("physical ilness in emergency"), soit, le plus controversé de tous: le suicide.
Et dans tous les cas sauf le 2e où un seul médecin a le droit de prendre la décision, c'est un panel de médecins qui décide si oui ou non le risque est "suffisamment élevé". Donc en gros, même si tu es très malade, ce sont d'autres gens qui vont prendre 3 siècles à décider si oui ou non tu es "assez" malade.
C'est très dur à lire comme témoignages. Et ça démontre une fois de plus l'hypocrisie des anti-choix (pro-vie, mes fesses, et la vie des femmes ?
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