Article intéressant mais un point me choque dans le concept de négligeance ==> la négligeance, au sens où on l'entend, N'EST PAS intentionnelle. Quand quelqu'un est négligeant, c'est qu'il/elle n'est pas attentif/ve (ou, oui, ne pas le faire parce que le parent est trop fatigué.e - même si dans ces cas-là, une salade ou tout autre plat préparé ferait l'affaire, l'enfant n'ayant plus qu'à retirer la couverture plastique, éventuellement mettre au micro-onde 1 minute si nécessaire, et manger).
Mais de la "négligeance intentionnelle" envers un enfant (notamment priver de nourriture ou de sommeil), faire VOLONTAIREMENT ça, pour moi c'est directement à considérer comme un acte de torture.
Les mots ont un sens. Il ne faut pas les employer pour des situations qui sont différentes.
J'ai connu/vu les deux situations = une mère maltraitée par le père; et un père maltraité par une mère.
Effectivement je suis d'accord avec le fait que pour le parent maltraité, s'occuper en même temps des enfants est TRES difficile et souvent, il y a une sorte de fatigue très lourde, physique et psychologique.
Le fait aussi de jouer la comédie devant les tierces personnes me parle beaucoup. C'était soit "de toute façon elles savent mais détournent les yeux", soit "si elles interviennent, elles vont faire empirer la situation et/ou le parent violent va se venger". C'est difficile de faire agir des parents maltraités car ce sont les premières personnes à dire qu'il ne faut surtout rien faire, par peur des représailles ou que tout se passe encore plus mal.
Il est TRES important que la reconnaissance de l'état de victime soit faite dans notre esprit.
Plus on nie, plus on retarde la résolution de cette situation infernale.
Certaines personnes maltraitées sont dans une boucle infernale où elles attirent les relations toxiques comme des mouches, et il est quasiment toujours impossible de parler avec elles pour qu'elles le réalisent, a fortiori car les proches sont les moins susceptibles d'être écoutés. Il faut TOUJOURS une intervention extérieure (et de haute préférence = PROFESSIONNELLE).
Il faut qu'elles en prennent conscience elles-mêmes. Sinon toute discussion ne sert effectivement à rien. Ca crève le coeur, mais c'est la triste réalité.
Dernier point = il n'y a AUCUNE HONTE à être victime. Au contraire, il faudrait même être fière de pouvoir dire "OUI, j'ai été victime. JE LE SAIS". Il n'y a AUCUNE HONTE !