@Azelais : en fait, la pilule a pour effet d'amincir l'endomètre - pour le rendre impropre à la nidation.
Donc quand on interrompt sa pilule, c'est une infime partie d'endomètre qu'on évacue - puisqu'il est tout mince par rapport à l'endomètre bien épais d'un cycle "naturel".
Et il est au moins un peu inexact de dire que ça calque la manière naturelle : il n'y a pas d'arrêt complet de production des hormones lors d'un cycle naturel comme lorsqu'on arrête temporairement la pilule. En outre, on pourrait arrêter sa pilule n'importe quand et avoir ces saignements... Je ne sais pas si je suis claire
Pour ce qui est d'espérer que les hémorragies de privation "évacuent" un embryon, il faut savoir que si grossesse il y a sous pilule, l'embryon peut s'être implanté depuis plusieurs jours (ce qui n'est doublement pas de chance : ovulation + possibilité de se fixer malgré l'endomètre atrophié...), donc déjà avoir produit ses ramifications dans l'utérus, ne sera pas nécessairement évacué par le saignements. Tout comme on peut avoir des règles normales quand on est enceinte après un cycle normal.
Le plus sûre est, dans le cas d'une contraception hormonale qu'on supporte bien, encore de ne pas l'interrompre pour éviter tout échappée ovulatoire. L'indice de Pearl indique le taux de grossesse sur un an en utilisation optimale (qui implique de faire une pause). Il est de 0.3 % pour les pilules oestro-progestatives (3 femmes sur 1000 seront enceinte malgré la prise de cette pilule dans l'année). On peut logiquement supposer qu'en prenant la contraception en continu, l'efficacité augmente (= moins de risque d'échappée ovulatoire pendant / juste après la semaine de pause).
Edit :@Ayrshire m'a doublée sur ce coup, et en expliquant bien mieux
@Ayrshire