Après, je ne sais pas si quelqu'un l'a déjà dit... J'ai un pote qui dit qu'il ne veut pas se déclarer féministe parce qu'en tant que mec, il ne pense pas avoir une expérience concrète de la réalité du sexisme. Il préfère parler d'allié du féminisme. Pourquoi pas?
Ça n'a rien à voir avec ce que décrit la fille du sujet. (Ce n'est pas méchant hein, mais je pense sérieusement que ce que dit ton ami et ce que dit l'ami de la femme qui témoigne est bien différent ).
Ça que tu décris me rappelle moi il y a 25 ans : je décolorais mes cheveux en blond et mettais du vernis à ongles violet, donc, du coup, je ne me permettais même pas d'ouvrir ma gueule de féministe que j'étais déjà à l'époque, étant extérieurement si ''mauvaise féministe'', (car par certains critères, j'adhérais au concept de femme-poupée qui veut plaire aux mecs (si ça choque, faut savoir que non seulement que fin 90-début 2000 ,le féminisme n'était pas à la mode, mais c'était clairement la honte de l'être, car on repartait 30 ans en arrière, en 70. Désolée du terme - on s'en moquait (quand je dis ''moquait'', ça veut pas dire on s'en foutait, mais on en riait), c'était une putain de honte d'être redevenue féministe, les filles fortes également, et les comportements choquants des mecs étaient plébiscités, les réactions des femmes moquées.
Bref, étant à l'époque un peu maquillée je ne m'autorisais pas à parler de féminisme. Surtout qu'un jour, en 1999, la famille de mon petit ami m'a humiliée en me disant que personne ne m'obligeait à m'épiler les sourcils, donc qu'il n'y avait aucune injonction physique envers les femmes et que je faisais ce que je voulais. J'ai eu du soutien permis les femmes et jeunes filles présentes. Mais je me suis sentie complètement piégée : dans la mesure où je décidais moi même de m'epiler finalement les sourcils, en quoi pouvais-je le plaindre de me sentir obligé de mettre les jambes et les aisselles...)
Ce que semble dire ton pote est bien plus humble, il a le positionnement que je pourrais avoir concernant le racisme, en tant que blanche. Il ne se sent pas du tout légitime pour ouvrir sa bouche que le sujet, ne s'étant jamais senti concerné... Je n'ai pas entendu ton ami parler, peut être cherche t il juste un biais pour échapper à la discussion/réflexion... Mais à priori, son échappatoire me semble légitime